Il n’y a pas tant d’occasions de se réjouir, hors la bonne surprise corse, pour ne pas sauter sur celui-là : voilà notre treizième numéro. Nous avons donc passé le cap d’un an. Nous avons sué sang et eau (mais bu du vin aussi, faut compenser) pour maintenir le rythme mensuel, tant bien que mal. Merci donc, tout d’abord, à toutes celles, à tous ceux qui ont participé à cette modeste aventure, en espérant les retrouver à l’avenir, ce qui est déjà le cas dans ce numéro pour certains.

Nos démocraties évacuent le peuple, semblent penser André Bellon et Anne Cecile Robert, qui nous proposent les idées forces de leur dernier ouvrage, Le Peuple Inattendu.

Petite éclaircie dans le ciel nuageux de la gauche, le texte dit « Ramuleau », du nom du restaurant qui l’a vu naître, et qui s’appelle, pour de vrai, l’Appel pour une alternative à gauche ? Nous le reproduisons ici. Certains d’entre nous l’ont signé, d’autres pas. Est-ce une initiative durable ? La présence parmi les signataires d’apparatchiks blanchis sous divers harnais (Mélenchon, Lipietz, Farbiaz…) nous fait craindre gros comme un immeuble les tentations vertes ou roses de récupération, mais on y veillera. Et puis, un texte qui naît dans un rade ne peut pas être totalement mauvais. Et puis, si des nuages ont raison de l’éclaircie, on trouvera bien un autre bistrot. Ce n’est pas encore ça qui manque, malgré les McDo et l’absence momentanée de leur démonteur en chef.

Quoi d’autre encore ? La ligne continue d’avancer pour contribuer à définir les contours d’une politique de gauche. João Silveirinho revient sur le problème du service public et de l’intérêt général. Sylvain Ethiré s’attaque à quelques exemples de pensée économique unique et Mick et Paule prodiguent leurs conseils aux enseignants qui auraient encore chez eux le bouquin de leur encore ministre.

Nous avons décidé de tenter de réduire notre pagination, quitte à éditer de temps à autre des numéros spéciaux : les douze ou seize pages de nos derniers numéros sont encombrants pour les boîtes aux lettres électroniques. On se limite donc à huit.
Et nous allons profiter de l’été pour remodeler de fond en comble notre site internet, qui n’est pas une réussite, trop triste, trop lourd de manipulation, pas assez clair. De pain sur notre planche, nous ne manquons pas.
Bonnes lectures !