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LES DESSINS DE MICHEL HULIN
Les belles histoires d'Oncle Sylvain Par Sylvain Ethiré
Boum Boum: nos têtes de turcs Par Mick et Paule
LES HUMEURS DE JMH Par Jean-Michel Hureau
NUMERO (TRES) SPECIAL DE RECHAUFFER LA BANQUISE: MELANGE* EN HOMMAGE A JEAN-LUC LAURENT, PETIT PERE DU PEUPLE DU KREMLIN (Bicêtre)
LETTRE A UN COMMISSAIRE EUROPEEN
COMMENT DEVENIR PRESIDENT Par Jacques-Robert Simon
LU DANS LA PRESSE… Par Jacques-Robert Simon
Glané sur le net
LES (faux) VOEUX DU PRESIDENT POUR 2004
Gag : A DONF’ A GAUCHE, DONC ! (souvenirs de vacances à Belfort) Par Anna Magnanime


 
Les belles histoires d'Oncle Sylvain
Par Sylvain Ethiré


LES BELLES HISTOIRES D’ONCLE SYLVAIN : DELITS D’INITIES ?

Il était une fois un petit groupe d’amis qui cultivaient ensemble les saines joies que procure l’existence à ceux qui savent être du bon côté du manche : aimables discussions, repas conviviaux, fins de semaines en villégiatures enchanteresses. Tout naturellement, ces fréquents et chaleureux échanges permettaient des partages entre si bons camarades : telle bonne adresse pour un petit cru de derrière les fagots, car ils savaient rester simples, telle exposition à ne manquer, car il fallait paraître en culture. Il y avait là, entre autres, des financiers, français, américano-hongrois, franco-libanais, bel exemple de coopération internationale, un dir’ cab’ de ministre des finances, et un fretin plus menu, quoique garni côté portefeuille.
Il est un grand principe en amitié, qui est de n’avoir point de secret l’un pour l’autre. Aussi fut-il bien naturel que s’échangeassent des informations sur les affaires en cours : on ne vit pas que d’eau fraîche et de vins fins. L’un des amis, ou peut-être plusieurs, tout va si vite à notre époque, eut vent d’une opération spéculative sur une grande banque française, tellement respectée qu’on l’appelait familièrement la Générale, c’est dire. Ce qui devait, c’est bien normal, faire monter son cours en bourse et permettre à ceux qui achèteraient au bon moment de ramasser un joli pactole, utile pour les vieux jours et l’éducation des enfants, ce qui est, on en conviendra, une aspiration tout à fait légitime. Aussitôt sussuré, aussitôt fait, et voilà nos amis nantis d’un bon paquet de biftons, reprenant leurs joviales festivités.
Il arriva qu’un juge, aigri sans nul doute, crut bon de trouver tout cela bizarre, alors que, hein. Délit d’initiés, décréta-t-il. Et nos amis, tels de vulgaires malfrats, d’être traînés devant un tribunal, non sans avoir été auparavant cuisinés par des policiers à la malsaine curiosité, quoique courtois. Il va sans dire que nos bons amis tombèrent des nues. Comment donc, la franche amitié serait donc interdite ? Initié, dites-vous ? Mais alors, mais alors, si on n’est pas informé avant de jouer en bourse, autant jouer au tiercé, voire au loto. L’in-for-ma-tion, cher magistrat, voilà le secret du succès boursier. On en a, on se l’échange, où est le mal ? Où est-il en effet, mais tout sera peut-être bien qui finira bien : aux dernières nouvelles, nos amis seraient à peine condamnés, ce qui rassure sur la justice.



LES BELLES HISTOIRES D’ONCLE SYLVAIN: La belle histoire de DOUBELIOU


Il était une fois un Président d’Amérique qui avait un fils. Un jour, jeune encore, le fils annonça fièrement au père que lui aussi, quand il serait grand, voudrait être président d’Amérique. Père, dit le fils, comment faire pour devenir Président d’Amérique ? Fils, répondit le père, il y a deux conditions : une, arrête de picoler comme un trou, deux, deviens riche. Le fils arrêta de picoler et le père lui donna quelques sous pour essayer de devenir riche. Mais le fils ne savait comment faire et retourna voir son père. Père, dit-il, avec mes quelques sous, comment faire pour devenir vraiment riche ? J’ai parlé avec d’autre riches, mais ils ont tous fait des coups tordus pour le devenir. Fils, répondit le père en se tordant de rire, ça ne te réussit pas de ne plus te torcher. Fais comme eux. Alors, le fils acheta avec ses quelques sous un club de base-ball qui obtint par miracle des terrains publics qu’il put revendre à un prix astronomique. Il retourna voir son père, qui commençait à en avoir ras le bol de ces allées et venues. Quoi encore ? fit le père. Père, répondit le fils, je suis riche. Bon, hocha le père, alors, t’as qu’à faire Président. Et le fils fit Président, avec l’appui enthousiaste de ses riches copains. Mais un jour, on finit par s’apercevoir que les riches copains avaient truandé jusqu’au trognon leurs salariés et leurs actionnaires, qui étaient parfois les mêmes. La bourse s’écroulait, le peuple criait vengeance. Le fils téléphona à son père. Celui-ci, absorbé dans la lecture du dernier épisode de Spiderman, maugréa soin mécontentement : on ne peut plus être peinard dans son ranch, bullshit. Que faire, implora le fils. Démerde-toi, répondit crûment le père. Mais vous, père, qu’auriez-vous fait ? Comme d’habitude, fit le père avec une lassitude navrée : fais la guerre à l’Irak. Castro, c’est trop près, et il va bientôt clamcer. Le fils se confondit en remerciements, interrompus assez brusquement par le raccrochage du téléphone. On va faire la guerre, on va faire la guerre, chanta-t-il à tue tête. Et il appela son général en chef pour lui annoncer la bonne nouvelle et lui dire de préparer les canons.

LES BELLES HISTOIRES D’ONCLE SYLVAIN : LES AVIONS DE DOUBELIOU


Il était une fois un pays magique et puissant, très puissant. Il arriva que ce pays magique et puissant voulut construire un avion de guerre dernier cri, avec tout plein d’armes et d’appareils dedans, capable d’aller punir les méchants dans les contrées les plus reculées de notre planète. Le pays magique et puissant, très puissant, était aussi généreux, très généreux. Il proposa à des pays amis très peu magiques et beaucoup moins puissants, de participer à la construction de l’avion.
Beaucoup de pays pays pleurèrent de bonheur devant cette générosité et s’empressèrent dans les antichambres du palais du président du pays magique, puissant et généreux. Mais le pays puissant, magique et généreux était aussi un pays juste, très très juste. Il proposa à ses amis une participation aux frais, comme cela se fait dans les fêtes conviviales, afin que nul ne sente humilié d’être si bien traité. Ainsi, les pays qui contribueraient à plus de deux milliards de dollars auraient l’insigne honneur de pouvoir travailler à la conception même du magnifique avion, côte à côte avec les merveilleux ingénieurs du pays magique, puissant, généreux et juste. Les anglais, les yeux brillants de larmes de joie, versèrent l’obole avec enthousiasme. Entre un et deux milliards de dollars, on pourrait voir les plans. L’Italie et un ou deux autres ouvrirent gaiement les cordons de leur bourse. A moins de 1 milliards de dollar, on pouvait recevoirla photo du bel avion dédicacée par le président du pays magique, puissant, généreux et juste. Le Canada, l’Australie et une poignée de pays européens s’arrachèrent les photos. Et tous commandèrent des avions.
Il arriva un malheur : le pays magique, puissant, généreux et juste du annoncer qu’il commanderait, lui, moins d’avions que prévu, et qu’il fallait donc que chacun contribue davantage, bien davantage. Les esprits malveillants, il y en a hélas toujours, trouvèrent cela fort de café. Le pays magique, puissant, généreux et juste fut très peiné et le dit à ses amis. Il dit aussi qu’il y avait encore beaucoup de méchants dans le monde, et qu’avec le bel avion, pan pan, vroum vroum, on pourrait en tuer un tas. Les pays amis furent convaincus, payèrent de bon cœur et furent bien récompensés en voyant la joie du président du pays magique,puissant, généreux et juste compter et recompter les billets. Et on put continuer de construire le bel avion, qui serait heureux, aurait beaucoup
d’enfants et punirait tout plein de méchants.


LES BELLES HISTOIRES D’ONCLE SYLVAIN : l'histoire de JIEMEM



Il était une fois un jeune homme actif, intelligent et travailleur, qui s’appelait Jièmem. Il réussit avec brio les meilleures études et fut embauché par le Grand Vizir de son temps. En ce temps là, le Calife avait besoin de sous, et le Grand Vizir confia à Jièmem une mission d’importance : vendre aux riches marchands et banquiers du pays les entreprises appartenant au Califat. Jièmem travailla activement et avec intelligence, vendant à tour de bras, au grand bonheur des riches marchands et banquiers, émerveillés de l’aubaine. Jièmem devint un grand ami de beaucoup d’entre eux et, lorsque le Grand Vizir fut destitué par le Calife, il accepta les bras ouverts de l’un des riches banquiers, qui le prit à son service. Jièmem fit merveille, apportant comme clients du riche banquier beaucoup des riches marchands auxquels il avait vendu si gentiment les biens du Califat. L’un de ces riches marchands, qui vendait de l’eau dans tout le Califat et dans le monde entier se sentant vieillir (et non, comme le disent les mauvaises langues, toujours trop nombreuses, parce que la police s’intéressait d’un peu trop près à ses affaires) appela Jièmem à son chevet et lui confia son empire. Jièmem se confondit en remerciements avant de virer le vieux marchand. Jiémem, avec le tas d’or du vieux marchand, et en empruntant à tour de bras aux riches banquiers qu’il avait tant enrichis, s’en fut en Amérique où il acheta à prix d’or les biens d’une riche famille, qui se frotta les mains. Mais les affaires, avec le temps, furent moins bonnes que prévues. Les riches banquiers voulurent, les ingrats, se faire rembourser. La valeur de l’empire de Jièmem fondait telle la neige prise aux feux du soleil. Prudent toutefois, Jiemèm avait pris soin de s’attribuer de colossales rémunérations à la mesure de son colossal mérite. La riche famille américaine, fourbe et cruelle, commença à racheter à vil prix les biens si chèrement acquis de Jièmem, qui dut se résoudre à partir. Il pleura beaucoup et ses larmes émurent jusqu’aux tréfonds de l’âme ses amis riches marchands et banquiers, qui lui firent de somptueux cadeaux pour son départ (et non pour s’en débarrasser, comme les langues vipérines, toujours affûtées, l’ont prétendu), qui lui permettraient de nourrir ses enfants et peut-être de se lancer dans de nouvelles aventures merveilleuses : il y a tant d’entreprises à ruiner dans le vaste monde !


LES BELLES HISTOIRES D’ONCLE SYLVAIN : HISTOIRE DU BON JEUNE HOMME BON


Il était une fois un bon jeune homme talentueux, habile à l’école et fidèle à l’église, si habile qu’il obtint sans peine de prestigieuses peaux d’ânes académiques dans les écoles qui préparaient à l’administration des califats. Il commença une brillante carrière et fut remarqué par les propriétaires du plus grand bazar du royaume, Moutakha, ce qui veut dire carrefour en français.
Ces bazars attiraient beaucoup de clients populaires, et le bon jeune homme entreprit de les embellir à grands frais afin d’y attirer des gens plus riches. Les propriétaires du bazar virent alors leurs bénéfices baisser et leurs frais augmenter. Vous connaissez les propriétaires de bazar, ils ont beau rouler sur l’or, ils demeurent des épiciers grippe-sous et un peu rustres. Aussi chassèrent-ils le bon jeune homme à coups de pompe dans le train, ce qui le chagrina beaucoup. Mais le chagrin ne dura pas et le Vizir de l’époque le bombarda patron de l’agence qui s’occupait des chômeurs. Notre bon jeune homme y fit merveille, rayant plein de chômeurs des listes, et mettant en place un système ou les employés de l’agence devaient, comme il disait plaisamment, faire du rendement. Une leçon tirée du bazar, ce qui prouve que le bon jeune homme, malgré les humiliations, savait , grâce à Dieu, retenir le fruit de son expérience. Mais le Vizir fut viré par le peuple, et remplacé par son ennemi juré. Heureusement, notre bon jeune homme, si bon qu’on l’appelait bon, avait des amis dans cette autre faction, c’est toute l’utilité des écoles d’administration des califats, hein, les Vizirs passent…
Le nouveau Vizir lui offrit la présidence de l’office des téléphones, et lui laissa les clés et la caisse. Le bon jeune homme bon, un peu moins jeune quand même, put alors enfin réaliser ses plus grands rêves, dépensant sans compter pour acheter des téléphones dans le monde entier, des blancs, des noirs, des orange, des jaunes. Les financiers du Califat lui prêtaient tout ce qu’il demandait. C’est le Vizir qui paiera, disait-il. Tout a hélas une fin. Le Vizir voulut être Calife à la place du Calife, se fit écraser tel une crêpe, et un nouveau Vizir vint. Les financiers, vous le savez, n’ont rien à envier aux bazaristes question grippe-sous. C’est requins et compagnie tout ça. Ils se mirent d’accord avec le nouveau Vizir : on réclame nos sous au bon jeune homme bon, qui ne pourra pas payer, tu le vires à coups de pompes dans le train, il a l’habitude, tu nous payes, et comme on est sympas, on te rachète tes téléphones, mais pas cher, hein. Bonne idée, fit le nouveau Vizir, plein de bon sens comme il le disait lui-même. Et voilà comment le bon jeune homme bon se retrouva chocolat, et comment les sujets du Calife allaient devoir, de longues années, payer la dette des téléphones. Mais l’histoire, et c’est justice car Dieu est grand et le bon jeune homme bon y croit, se terminera bien. Le bon jeune homme bon a tant et tant d’amis qu’il repartira bientôt, n’en doutons pas, vers de nouvelles aventures.


LES BELLES HISTOIRES D’ONCLE SYLVAIN : Conte de nos campagnes


Il était une fois un pays qui avait encore des agriculteurs. Des gros et des petits. Les gros râlaient pour devenir plus gros, les petits râlaient pour pouvoir rester petits plutôt que disparaître. Tous recevaient des sous du Prince, parce que, dans d’autres pays, d’autres agriculteurs encore,plus gros recevaient des sous pour produire moins cher ou que, dans d’autres pays encore, ou parfois les mêmes, les très gros négociants payaient une misère des paysans pour produire moins cher que les gros de notre pays. Naturellement, dans le pays dont nous parlons, plus l’agriculteur était gros et plus il recevait de sous du Prince, ce qui était tout de même logique.
Mais les petits, vous savez comme les petits sont râleurs, firent des pieds et des mains et obtinrent d’un ministre du Prince que les sous soient répartis de façon moins inégale. Les gros râlèrent de plus belle, et vous savez les gros quand ça râle ça râle. D’autant que les petits avaient aussi obtenu des sous pour rendre la campagne gaie et pimpante, ce qui horripilait les gros qui auraient préféré avoir des sous pour eux et pour faire des hectares et des hectares de champs de betteraves ou de céréales transgéniques ou d’immenses hangars pour faire de la viande sur pied. C’est gai et pimpant aussi, disaient-ils, et c’est pas juste qu’on ait pas des sous comme les petits, et même plus puisqu’on est plus gros. C’est vrai, ça.
Dans ce pays, on appelait le Prince Président, et il était élu par les gens. Le Prince de ce temps-là était un malin qui se fit réélire, en promettant des sous aux petits comme aux gros, chacun de leur côté et ne le dites pas aux autres, hein. Une fois élu, il prit un autre ministre qui rétablit enfin la justice : plus t’était gros, plus t’avais de sous. Et l’argent pour rendre les campagnes belles et pimpantes,confisqué, on verrait plus tard.
Les petits râlèrent bien un peu, mais ils étaient fatigués. Et les gros purent enfin devenir plus gros. Mais un jour, les très gros des autres pays, devenus encore plus gros que les gros du pays dont on parle, finirent par les ruiner ou les racheter. Ils commencèrent par les vignobles, et le reste peu à peu. Les gros de ce pays là pleurèrent-ils à chaudes larmes ? Nul ne le sait encore, puisque nos gros, ils ne savent pas ce qui va leur arriver. Et s’il n’y en a plus qu’un, il s’appellera Monsanto.

LES BELLES HISTOIRES D’ONCLE SYLVAIN : HISTOIRE DU CAÏD BAHR

En ce temps là, je vous le dis, le Calife était un fin lettré, et son Grand Argentier un homme sorti du rang par son mérite, qui s’entoura avec discernement de jeunes gens un peu brigands mais sympas. Il arriva que le Caïd, qui s’appelait Bahr, ce qui veut dire mer en français, de l’acier, si nécessaire pour fabriquer les lames des sabres des janissaires qui avaient guerroyé peinards en Irak, avait besoin de sous pour faire une petite opération amusante. Et que le Caïd de l’une des banques du Califat, la ‘Assad Bank, ce qui veut dire banque du lion en français, avait besoin de sous pour masquer quelques opérations aventureuses par delà les mers.
Le Directeur des Argentiers, qui s’appelait Naqâl, ce qui veut dire tricher en français, du Grand Argentier ne voyait que du feu, ou faisait semblant, on ne sait trop, aux manips comptables de son pote banquier. Certains argentiers expliquèrent au Grand Argentier qu’il ne fallait pas filer un rond au duo acier-banque, mais le Grand Argentier était généreux, et adorait faire plaisir à ses amis, surtout s’ils étaient riches. Il donna les sous. Le banquier continua donc de maquiller, jusqu’au jour où tout fut découvert et où les impôts des sujets du Califat couvrirent les pertes de la banque avec joie et allégresse, car le peuple du Califat est ainsi, et le Caïd Bahr put faire son opération amusante, qui consista à virer moult ouvrier de l’acier du Califat, de s’allier à des étrangers en leur apportant les sous du Grand Argentier, et de s’installer hors les frontières.
Bien des années plus tard, ses talents furent à ce point reconnus qu’il devint à son tour Grand Argentier du nouveau Calife, ce qui n’est que justice. Mais la justice n’est pas toujours de ce monde, et l’ancien Caïd de la’Assad Bank, et même Naqâl, l’ancien Directeur des Argentiers, furent inquiétés par des juges sans doute envieux et jaloux. Ce fut d’autant plus injuste pour Naqâl qu’on lui avait promis de devenir le SuperGrand Argentier de l’Union des Califats du Nord. De temps à autre, des messagers nous apprennent que cette affaire dure encore, ce qui nous fend le cœur. Si on ne peut plus maquiller artistiquement quelques comptes ou faire des opérations amusantes, la vie vaut-elle, en effet, d’être vécue ?