Un scoop obtenu par nos envoyés (très) spéciaux : en avant-première, les morceaux choisis des vœux du président de la république aux français. On a piqué le texte du prompteur, où figure le discours et les indications scéniques, en italique, et on n’a gardé que les passages les plus politiques :

(sympa et souriant) Cher-e-s compatriot-e-s, je veux vous adresser tous mes vœux de….(bla bla). (grave) La situation de notre pays est certes difficile. Mais mon gouvernement et moi-même n’avons pas relâché nos efforts. Ainsi, (grave mais fier) à ceux qui avaient beaucoup, nous avons, comme vous le savez, donné encore plus. Et ceci (concentré), notez-le bien, dans des circonstances économiques difficiles. (offensif) Cernés par les déficits laissés par nos prédécesseurs, nous avons (offensif et concentré) opiniâtrement lutté pour les réduire, et réduit de même (satisfait) les incertitudes qui vous gâchaient la vie : vous étiez inquiets, à juste titre, de l’évolution de vos retraites, vous savez maintenant qu’elles vont baisser ; vous ne saviez pas comment vous loger, vous savez maintenant que ce ne sera pas dans des logements sociaux. Bref, vous apprenez le sens de la (pédagogue) res-pon-sa-bi-li-té. Nous avons lutté contre les déséquilibres qui meurtrissaient notre économie. Par exemple, plus de la moitié des demandeurs d’emplois étaient indemnisés, hé bien (satisfait), je suis en mesure de vous annoncer que nous avons fait en sorte que nous passerons dans les jours à venir sous la barre des 50%. De même, grâce au RMA, nous allons rendre à nos entreprises leur compétitivité, puisque cinq bénéficiaires du RMA ne coûteront guère plus cher qu’un bénéficiaire du SMIC.
…(bla bla). Cher-e-s compatriot-e-s, (digne et compatissant) au moment où beaucoup d’entre vous vont fêter l’entrée dans la nouvelle année, je voudrais dire un mot à nos 150 000 compatriotes qui, dès demain, vont quitter l’indemnisation du chômage. Je comprends leur angoisse : 150 000, sur 60 millions, c’est peu. (enthousiaste) Mais ayez confiance ! Vous êtes les pionniers de la nouvelle France que nous bâtissons ensemble ! Bientôt, très bientôt, des centaines et des centaines d’autres milliers de nos compatriotes rejoindront vos rangs. Et alors, (solennel) vous pourrez dire : j’y étais ! …(bla bla). (confidentiel) Un mot, intime, si vous le permettez. Pour un ami, que je ne citerai pas, je connais sa modestie, il est maire d’une grande ville du sud-ouest. Il vit des moments difficiles, poursuivi par une injuste justice. Car je suis bien placé, croyez-moi, pour savoir qu’il n’est pas responsable de ce qu’on lui reproche…(bla bla). (placer un mot aimable sur Sarko)… (bla bla). Mes cher-e-s compatriot-e-s, face aux défis de la mondialisation, moi-même et mon gouvernement avons une arme secrète : patienter en attendant la croissance. (inspiré) Patients, nous le serons pass-ion-né-ment…(bla bla)