J’avais pourtant prévenu mes petits camarades banquisards et autres cactusiens : que faites vous dans la galère MRC ? M’avaient pas écouté. Alors, ce qui leur arrive est bien fait. Qu’est-ce qui leur arrive ?Hé bien, voila le poulet que Jean-Luc Laurent, qui est secrétaire général du MRC, ou quelque chose du genre a envoyé, par courriel, moderne le gars, aux « meneurs » qui ont appelé à voter pour les listes du PC aux européennes :
« Vous avez décidé d'appeler à voter pour les listes présentées par le PCF aux élections européennes du 13 juin et vous avez lancé un appel en ce sens auprès des adhérents du MRC dont la liste des signataires sera rendue publique. Or, vous êtes parfaitement informés de la décision du MRC de ne pas présenter de listes et de n'en soutenir aucune après le refus du PCF d'un accord avec notre parti politique. Aussi, le Secrétariat national, considérant que vos décisions sont incompatibles avec votre appartenance au MRC, constate et prend acte de votre démission de notre mouvement. Il ne vous est plus possible de vous prévaloir ni de vos responsabilités ni de votre appartenance au MRC qui cessent à compter de ce jour. Pour le Secrétariat national,
Jean-Luc Laurent, Premier secrétaire »
La « base » des signataires a eu plus de « chance », jugez-en :
« Un appel à voter pour les listes présentées par le PCF aux élections européennes du 13 juin, comporte vos noms. Nous vous rappelons que le MRC a décidé de ne pas présenter de listes et de n'en soutenir aucune. Le Secrétariat national considère que le non respect de cette décision est incompatible avec l'appartenance à notre mouvement et entraîne le constat de la démission du MRC. Aussi, sauf à retirer votre soutien à cet appel et à nous en informer par retour, nous prenons acte de votre démission du MRC. Pour le Secrétariat national,
Jean-Luc Laurent, Premier secrétaire »
Je connais mal ce Jean-Luc Laurent, ce qui me permet d’apprécier avec l’immense objectivité qui m’est généralement reconnue la magnanimité du sieur Laurent envers la base : vous avez peut-être été abusés, mes petits, par de vils suborneurs, mais si vous faites amende honorable, allez, va, on effacera pour ce coup là. Prendre la base pour des cons ou des lâches, ou les deux, voilà le signe distinctif des grands chefs politiques. La Banquise, toujours pratique et soucieuse de rendre service, a préparé à l’attention des « démissionnés » plusieurs réponses-types, un peu à la manière de Cyrano, qui constituent ce numéro (très) spécial. Pour le coup, les plumes acérées de Mick et Paule et Sylvain Ethiré ont repris du service pour vous offrir ces quelques pages, Jean-Michel Hureau est bien sur dans le coup, Loulou, une petite nouvelle délurée s’y est mise, et René Assandri, Jean-François Pin, Christophe Mézerette, Joëlle Ellert, Jean Christophe Frachet et Jean-Luc Gonneau, qui figurent, tout comme l’ami Hureau parmi les « démisionnés », ont bien voulu nous communiquer leurs réponses au héros du jour. Bonnes lectures !

*Un mélange est une sorte de florilège que les universitaires dédient à un de leurs maîtres partant en retraite ou cassant sa pipe avant.

Monsieur,
J’ai bien reçu votre poulet et ai en tout premier lieu noté l’absence, justement, d’un « monsieur » pour l’introduire, n’attendant évidemment pas de vous un « cher ancien camarade » très au dessus de vos moyens. De même, l’absence d’une formule de politesse pour conclure votre prose jure affreusement avec le style administratif si accompli qui vous distingue tant dans le ciel du monde politique. Ne pensez-vous pas qu’un simple « salutations distinguées » eût été du meilleur effet ? Bref, je déplore ce regrettable laisser-aller, mais je comprends que vous êtres fort affairé à ne pas faire campagne en ce moment et à trier avec enthousiasme le bon grain de l’ivraie de votre mouvement.
Veuillez agréer, Monsieur, l’expression de ma considération distinguée.

Très Cher et Aimé Jean-Luc,
Tu permets que je t’appelle Jean-Luc, n’est-ce pas ? Ta lettre m’a bouleversée, moi qui nous pensait si proches. Il s’agit d’une épouvantable méprise. J’ai été abusée par ces odieux arrivistes de Pierre Henry et Jean-Luc Gonneau, sans parler de ce prétentieux de Jean-François Pin et de l’intrigante Fatiha Mlati. Tu m’avais bien prévenue, pourtant, mais comprends-moi, ils étaient si gentils, champagne, bijoux, week-ends à Ibiza, tandis que toi, tu me délaissais. J’ai craqué. J’ai tort, je sais, je croyais que le PC était à gauche. Mais je voudrais que tu saches une chose, Jean-Luc, c’est que je n’ai pas couché avec Marie-Jo, je te le jure.
Reviens, Jean-Luc

Bonsoir, En politique, il faut avoir du courage. Le courage aujourd'hui Jean-Luc, c'est de procéder à une exclusion dans les règles, pas à une démission forcée que je ne considère pas comme valide. Il faut appliquer les statuts surtout quand on est secrétaire national !!!
J'attends donc une convocation devant une commission disciplinaire et en attendant, je me considère toujours adhérent du MRC.

Monsieur,
Ayant réglé ma cotisation à votre mouvement pour toute l’année 2004, j’apprends aujourd’hui que vous me démissionnez.
Je dois donc considérer que vous m’êtes redevable, compte tenu de la date de votre signification, de 7/12 de mon versement. Je vous remercie en conséquence de bien vouloir m’adresser le chèque correspondant dans les meilleurs délais, faute de quoi je serai contraint de diligenter un huissier auprès de votre organisme afin de récupérer mon dû, puisque je puis considérer objectivement que j’ai payé vos services pour douze mois, et non pour cinq. Incidemment, mais cela ne change rien au fond, je m’interroge sur la matérialité des services rendus lors de ces cinq mois passés
Salutations

Hello, J.L. ! T’es naze ou quoi ? C’est complètement out d’exclure aujourd’hui. Au contraire, mon vieux, faut s’ouvrir un max. Rappelle-toi J.P., et les super-moments passés avec Willie Abitbol, P.M. (Fourchette ou Couteau, je sais plus) et Flo Kuntz. Le délire que c’était, et même le vicomte, tu te souviens, qui voulait s’y mettre ? Fini tout ça ? Tu te ringardises, là, c’est clair. Pense à ton image, vieille branche. Quand je pense, moi, que tu ne te sers même pas de ta ressemblance frappante avec notre ami Régis Laspalès pour faire marrer les copains, c’est la-men-ta-ble.
Le blème, maintenant, c’est qu’on ne va plus pouvoir te sortir en ville, avec toutes tes conneries : c’est toi qui vas être out.
Allez, bye, faut que je sorte raconter tout ça chez Marie-Jo, une bonne marrade en perspective

Monsieur,
Je suis ahurie par votre message de ce jour, qui m’apprend une démission que je n’ai jamais donnée. En droit, Cher Monsieur, cela s’appelle une exclusion. Et en droit, Cher Monsieur, une exclusion de votre mouvement (le premier mouvement immobile que j’aie connu, au passage) se fait, si je relis les statuts du dit mouvement, par une procédure dont vous semblez vous dispenser. Je sais certes, au vu de quelques exemples récents, que le respect des statuts n’est pas votre tasse de thé (ce doit être votre côté farouchement républicain, ça, non ?), mais too much is too much. Je demande donc à être exclue selon les formes, faute de quoi je me verrai obligée de saisir les tribunaux compétents pour excès de pouvoir, pfff
Je ne vous salue pas

Camarade Premier Secrétaire,
Ma première réaction à la lecture de ton courrier électronique du 2 juin dans lequel tu m'annonces ma démission du Mouvement Républicain et Citoyen a été l'incrédulité, tant sur la forme que sur le fond du message.
Ma deuxième réaction a été de prendre le parti d'en rire, tant cette annonce paraît incongrue pour qui connaît un peu, comme moi, la réalité de l'état d'organisation du MRC actuellement.
Ma troisième réaction, et c'est celle qui motive la présente réponse, c'est la détermination à faire respecter mes droits d'adhérent et de citoyen face à l'arbitraire et à l'illégalité.
Aussi, je te notifie par la présente, et par les mêmes voies que celles que tu as utilisées, que je ne suis ni démissionnaire du MRC, ni démissionnaire de la fonction de Premier Secrétaire de la Fédération MRC du Val d'Oise que les militants m'ont confiée à l'issue du congrès de St Pol sur Mer.
Je ne pense pas devoir te rappeler que, selon l'article 7 des statuts du MRC, la qualité d'adhérent du parti ne peut être perdue que selon 3 modalités : la démission (qui doit être notifiée par l'adhérent et par écrit), la radiation (qui, après un an de retard de cotisation, doit être constatée par le bureau départemental et notifiée à la Trésorerie Nationale) et l'exclusion (qui est prononcée, sur des critères politiques précis, par le Conseil Départemental ou le Secrétariat National, une fois l'intéressé entendu, avec une possibilité d'appel non suspensif).
Aucune de ces 3 modalités, exclusives de toute autre, n'est réunie en ce qui me concerne.
Sur le plan juridique, la "décision" que tu viens de me notifier est donc "nulle", car elle se situe, totalement, dans le "non-droit". Elle ne saurait donc avoir d'effet quant à l'exercice de mes fonctions de Premier Secrétaire Départemental et de mes droits d'adhérents : je continue donc à les exercer dans leur plénitude.
Je sais bien que mon éviction de la direction départementale est souhaitée depuis les élections régionales par quelques élus MRC du Val d'Oise (nouveaux ou anciens), qui oublient pour l'occasion leurs querelles ouvertes du passé récent, alors même qu'ils doivent leur position actuelle à l'action politique de la Fédération que je conduis, avec quelques autres, depuis 15 mois. Mais cette situation ne saurait autoriser quiconque à procéder en violation flagrante de nos règles statutaires légales.
Si le Secrétariat National possède des arguments juridiques étayant la procédure que tu as engagée en son nom, j'attends qu'il me les transmette dans les formes requises pour y apporter éventuellement les réponses nécessaires. Quant aux arguments politiques, je fournirai les miens, sous la forme appropriée, le moment venu.Reçois, camarade Premier Secrétaire, mes authentiques salutations républicaines.

Bonjour JLL! Comme Jean-François Pin l'a fort bien écrit (voir ci-dessus), je ne répéterai pas son argumentation, qui vaut pour moi en tant que militant, membre du conseil national et élu local. Donc, pour ce qui me concerne, même cause, mêmes effets, mêmes considérants, mêmes demandes. Cordialement, JLG

Camarade, si on peut dire, car ça m’écorche un peu la gueule, tu vois, hein, d’appeler camarade un gugusse qui ne pense qu’à se caser et ses petits copains avec, au sein douillet du Conseil régional d’Ile de France.
Et ça me débecte un rien d’appeler camarade un rigolo qui, en un peu plus de deux ans a foiré en grand des élections législatives, s’est planqué dans la préparation d’un congrès, a conduit à la déroute, sauf pour ses potes, aux élections régionales, et n’est pas foutu d’aller aux européennes, alors que les plus minuscules groupuscules arrivent à faire au moins une liste.
Alors, tes démissions-exclusions, tu te les mets où je pense, camarade.

Cher Ami,
Votre brève missive de ce jour (et sa brièveté est en soi un cadeau du ciel) m’a, je vous l’avoue, soulagée. Car je ne savais comment vous le dire, mais j’étouffais depuis un bon bout de temps dans votre boutique. Je suis sans doute trop gentille, et j’hésitais à vous faire de la peine, mais tout de même, mon ami, tout était à refaire, chez vous, du sol au plafond. Ces peintures d’un triste, ces meubles sinistres, et la poussière, grands dieux, la poussière. Aussi, depuis votre petit mot, je respire : plus besoin de vous dire tout ça. D’ailleurs, mes valises étaient prêtes et je pars au soleil.
Bises
PS : inutile de vous dire de passer l’aspirateur, je sais que vous ne le ferez pas.

Monsieur le Premier Secrétaire,
La lecture de votre courriel m’a plongé dans la perplexité, tant celui-ci fourmille d’inexactitudes et de bizarreries politiques. D’abord, j’ignorais que le fait que le MRC ne présentait pas de liste empêchât d’en soutenir une, et ce d’autant que vous étiez prêt à signer des deux mains le programme de la liste en question si cet éventuel partenaire avait consenti à vous faire une petite place.
Force m’est donc de constater que l’attitude que vous avez choisie est davantage une bouderie digne d’une cour de récréation (il ne veut pas de moi, donc je boude) qu’un positionnement politique.
La procédure, si on peut dire, choisie est quant à elle plus que surprenante : me voilà démissionnaire sans avoir présenté de démission. Quant au petit chantage (si je retire ma signature, vous passez l’éponge), seul le respect m’empêcherait de dire qu’il est minable.
Une vérité, car LA vérité n’existe guère, c’est que le MRC s’est exclu lui-même du paysage politique, et notamment de la gauche, et que vous avez été un artisan actif, déterminé dirais-je même, de cette exclusion. L’exclu exclue donc. Dont acte.
Tristement vôtre

Cher Premier Secrétaire du MRC,
Quel curieux courriel que tu nous envoies là.
Tu nous "démissionnes" au mépris des statuts de notre mouvement. Et avec du chantage en plus ! Quelle classe...
Alors, juste un petit rappel sémantique :
Démission (Petit Robert) : Acte par lequel on se démet d'une fonction, d'une charge, d'une dignité - (ex : un ministre, ça ferme sa gueule ou ça démissionne - JPC)
Démission (Petit Jean-Luc) : A la grande époque du stalinisme, on se séparait de certaines personnes par la démission ou la maladie (ex : il a été démissionné, il ne pensait pas dans la ligne - le maître du Kremlin).
Donc, bien entendu, s'il doit y avoir exclusion, je suis disposé à répondre de mes actes face à une commission qui en a la légitimité et te demande donc le respect des textes et statuts en vigueurs dans notre mouvement (non, ce n'est pas le tien). Je démissionnerai donc quand je le souhaiterai.
De plus, il me semble qu'il serait cocasse que tu passes en commission de discipline pour non respect de nos statuts, ça la fiche mal pour un 1er secrétaire. Je préfère donc penser que ton courriel est une erreur de tes services et que tu n'as pas validé la démarche.
Enfin, ta clairvoyance politique et ta capacité à négocier ne nous permettent même pas de participer à ces élections européennes qui sont si importantes pour nos idées. A moins que voter blanc ou nul n'aide à la promouvoir...
Quelle tristesse de voir notre parti se déliter ainsi, nous allons bientôt être plus nombreux au Cactus Républicain qu'au MRC ! Salutations Républicaines.

Moi, c’est Momo. T ’sais, le seul militant de la cité des 12000. Eh, dis donc Lulu, tu crois quand même pas que tu vas m’faire flipper avec tes salades ! Qu’est-ce que tu crois que j’en ai à foutre de ta malheureuse carte du MRC, qu’à chaque fois que j’en cause, les potes me disent : « Mais, c’est quoi, cette merde ? ». D’abord, j’entrave pas tout à qu’est-ce que tu m’dis. Moi, j’ai juste tombé sur un pote qui m’a dit : « Tiens, Momo, signe la pétoche, y a un mec qui m’a dit qu’ c’était bien ». Des missions, j’ai jamais été contre, mais tu m’as jamais d’mandé de faire quek chose. Pis d’abord, incompatible : ça veut dire quoi tible ? Remarque, tu m’rends un service, pa’ç’que, fallait que j’me serre un peu la ceinture pour t’allonger les 40 euros de ma cotis’. Maint’nant, j’me sens soulagé, j’vais pouvoir mettre un peu d’beur dans ma canette.

Monsieur le Sectaire Général,
Votre poulet du jour m’a mise dans une rage folle. J’apprends en effet que vous m’excluez ou me démissionnez, comme vous voudrez et je me tape de ces nuances, d’un parti dont j’ai déjà claqué la porte.
Voilà bien les petits coqs machos dans toute leur splendeur : on se carapate en douceur, marre de leurs simagrées, on ne paie plus ses cotises pour bien marquer le coup, et l’autre vous poursuit de sa vindicte. Lâchez-moi la grappe, voulez-vous ? Ou bien est-ce qu’il n’y a plus personne dans votre parti que vous en soyez réduit à virer celles (et ceux, j’imagine) qui se sont déjà barrées.
En plus, se faire virer d’un truc où on n’est pas, ça s’appelle une atteinte à l’image, mon bonhomme, et ça, c’est grave. De quoi je vais avoir l’air auprès de mes amis, maintenant ? Je les entends déjà : « Ha bon, tu étais ENCORE au MRC ? », et les ricanements dans les coins. Est-ce que ça vous arrive de consulter vos fichiers, ou de les mettre à jour ?
En tout cas, je vous préviens, si j’ai encore de vos nouvelles, je porte plainte pour harcèlement et atteinte à la vie privée.
Bonsoir

Monsieur,
J’apprends que certains membres du MRC ont été exclus pour avoir signé un appel à voter pour les listes du Parti Communiste. Je tiens à vous faire part de mon vif étonnement. En effet, si je n’ai pas eu connaissance de l’appel en question, je suis moi-même membre du MRC et ai signé un autre appel. Or, je n’ai rien reçu de votre part. Je considère cette discrimination comme contraire à l’égalité républicaine, dont je croyais pourtant qu’elle vous tenait à cœur.
Je vous signale de plus que, pensant à un simple oubli de votre part (fâcheux mais nul n’est parfait), j’ai téléphoné à quelques amis et amies du MRC, qui ont signé le même appel que moi, dont certains ont été candidats sur des listes communistes aux régionales, ou le sont aux européennes, et constaté qu’aucun d’entre eux n’a subi vos foudres. Nous passons donc d’un oubli regrettable mais excusable à une véritable faute professionnelle.
J’attends donc de votre part toutes explications utiles à ce sujet
Salutations républicaines

Monsieur le Premier Secrétaire,
Je vous suis très reconnaissant d’avoir bien voulu, c’est une première, correspondre avec ma modeste personne. Vous me voyez absolument consterné par votre décision de me démissionner du MRC, et ceci appelle de ma part quelques menues remarques.
D’une part, une démission résulte d’un acte volontaire et non pas imposé, et à moins que je ne sois atteint de sénilité précoce, je n’ai pas, à ce jour, renvoyé ma carte d’adhérent, qui porte d’ailleurs le numéro 1051, ce qui donne une idée de l’influence du MRC dans le paysage politique français. Si néanmoins, vous persistez dans votre décision, vous m’épargnerez des frais d’envoi inutiles.
D’autre part, vos propos me semblent très durs à l’égard d’un homme qui a attendu de dépasser la cinquantaine pour adhérer à un parti politique et qui a cru, sans doute à tort, que l’idée Républicaine, dont s’est fait l’écho Jean-Pierre Chevènement, pouvait avoir un avenir sérieux au sein du parti que vous essayez de diriger. Force est de constater que les défections se multiplient, et que maintenant, vous y allez de la purge dans la plus parfaite tradition stalinienne. Avec ces méthodes, Georges Marchais a su faire reculer le PCF de 20% à 5%. Or, vous ne partez que de quelques 5%, et il y a déjà longtemps, ce qui me laisse présager pour vous et votre parti d’un avenir politique à très court terme.
Vous n’êtes pas sans savoir que je fais partie d’une drôle d’association, nommée « Cactus Républicain », qui possède la caractéristique d’être irrespectueuse. Vous ne serez donc pas insensible au ton que j’emploie. Aussi, je me permettrai de vous faire une petite suggestion pour les cartes d’adhérents 2005, si vous deviez en éditer. Celles de 2004 sont laides, en carton râpeux, de petite taille et difficilement réutilisables. Or, ne serait-il pas judicieux d’envisager de fabriquer des cartes de plus grande dimension, pliables, en papier cellulose, ce qui permettrait aux prochains que vous démissionnerez de les recycler plus aisément. Amicalement vôtre
NB: Pourriez-vous, s’il vous plaît, m’envoyer une photo dédicassée, car je ne vous ai jamais vu à la télé.

Monsieur le Premier Secrétaire...!
Cette méthode est inacceptable et digne des pures méthodes staliniennes.
Solidaire des amis qui ont protesté concernant le non respect des statuts, je confirme, pour ma part, ma démission. C'est un soulagement car je me sens de plus en plus éloignée de ce Parti qui additionne depuis quelques mois des positions irresponsables. Dois-je les énumérer ?
Au passage, je te précise que je n'ai guère apprécié ta séance de manipulations au Conseil Régional lors de la désignation des candidats aux Elections. Faire fi du vote des militants et imposer certains candidats, je n'avais jamais assisté à cela. Peut-être suis-je un peu trop naïve en politique. Mais il y a quand même des limites. Cette séance a d'ailleurs été très déterminante quant à l'état d'esprit qui m'anime à l'encontre du MRC depuis un certain temps.Malgré cela, comme un bon petit soldat, j'ai fait la campagne des régionales pour te faire élire. Sachant que tu ne liras peut-être pas ce message, (je fais référence au dernier Conseil National au cours duquel tu as dit ne pas lire les messages qui te sont transmis), je m'adresse aussi aux membres du Bureau National. Je ne comprends pas votre silence ou je le comprends trop bien. Un peu de courage camarades. Salutations

Cher Ami,
Enfin un leader qui en a, si vous voyez ce que je veux dire ! Vous venez d’exclure de votre parti ma belle-fille, cette garse qui a suborné mon fils, et vous avez bien fait ! J’ai toujours eu des simpaties pour votre parti et son ton marcial. Mais depuis longtemp, je le soupçonnais d’être inflitrée par des bolcheviques, comme ma s… de belle fille (excusé l’espression mais ça fait du bien). Votre action me rajeunie et rapèle au vieux bonomme que je suis l’époque bénie du sénateur Mac Carthy, qui en avait aussi, et des temps plus anciens encore où on n’hésitait pas à mettre les cocos au potteau.
Je suis de tout chœur avec vous dans votre croisade et croyez moi, il y a encore du bouleau.
Car votre parti est infesté, je vous signale par exemple le maire de Belfort, qui a été vu récemment dans la rue en train de distribuer des tractes avec des rouges. Virez-le ! J’ai toute une liste à vous envoyez si vous voulez
Bravo, cher ami, et relevez la vraie France !!!
Un ami qui vous veue du bien
PS : si vous auriez une petite place pour moi dans vos buraux du conseil régional, je vous serai très dévoué.

NON AUX LICENCIEMENTS A MRC !
La direction de MRC vient d’annoncer une vague de licenciements sans précédents qui touche nombre de ses sites en France.
Pourtant, la même direction affirmait voici peu que l’entreprise était pleine d’avenir.
Nous savons très bien, malgré le goût du secret qui est la marque de la direction, quels sont ses projets réels : il s’agit de délocaliser une partie des activités en Chine, où les salaires sont misérables.
Nous voyons bien les résultats de la « stratégie » du patron de MRC : la rue pour ses ouvriers, et des bureaux confortables dans le 7e arrondissement pour lui et ses cadres !
Travailleuses, travailleurs, on vous exploite, non aux licenciements, non aux délocalisations, non aux avantages scandaleux du patronat !

Mon cher Jean Luc, cher camarade,
Quelle surprise de découvrir ton mail ce matin. Le MRC « démissionne » des membres, dont je fais partie, parce qu’ils soutiennent la liste ( PC, Initiative Citoyenne, Mars) aux élections européennes. Pourtant, s’il est possible de t’expliquer quelque chose, sans risquer le goulag ou l’excommunication, je voudrai te dire mon désarroi et mon incompréhension.
Aux régionales en Ile de France, j’ai soutenu la liste PS Verts MRC PRG PC , comme tu me le demandais, pour te faire élire au conseil régional avec 6 camarades à toi, j’ai soutenu la liste PC MRC en franche comté avec Jean-Pierre Chevènement, la liste MRC en Bourgogne, la liste … je m’y perd. Je ne reviendrai pas sur les cantonales ou chacun choisissait le candidat qu’il voulait. Pour les européennes, j’ai choisi (à titre personnel) la liste PC, Initiative citoyenne, Mars, liste qui véhiculait le plus nos idées (déclaration de principes MRC du 25 janvier 2003), me refusant à ne pas participer à ces élections, le MRC ne présentant pas de liste et mes valeurs républicaines m’empêchant de voter blanc ou nul.
Pour cette raison je suis démissionné….Je n’avais pas envisagé que d’un seul coup le Secrétaire national du MRC soit si intransigeant avec la ligne politique du parti. Alors je crois qu’il te faudra « démissionner » le peu d’adhérents qu’il reste au MRC car beaucoup ne voudront pas comme moi rester sur la touche et regarder sans rien faire les élections européennes. Et pour te dire le fond de ma pensée, que dirais-tu de faire le constat et le bilan, depuis bientôt 2 ans, du premier secrétaire du MRC : la moitié des adhérents et de nos secrétaires nationaux perdus, une trésorerie en dépôt de bilan, des élections (sauf pour toi) catastrophiques pour nos élus, une démocratie à l’intérieur du MRC inexistante, un message politique inaudible, absent des élections européennes, je crois effectivement qu’il faut parler de démission mais de laquelle ?
Mais à bien réfléchir, tu as raison de « démissionner » ceux qui risquent de te faire démissionner au prochain congrès.
Pour le reste, je te prierai de respecter les statuts du MRC article 7. Cordialement