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ANPE, MODE D’EMPLOI
Par Sarah Gambetta


Seul service public avec l’accueil des étrangers dans certaines préfectures à faire attendre jusqu’à 5 heures ses usagers avant de les recevoir pour un entretien, l’ANPE est en mauvais état. D’ailleurs, lors de la session parlementaire de juillet 2002, un député UMP (Yves Nicollin), très inspiré, avait réclamé la suppression du « monopole de fait de l’ANPE », en autorisant des « organismes privés, rémunérés par les employeurs » à placer les demandeurs d’emploi.
L'institution a été récemment mise sous les lumières de la presse pour avoir radié en très grand nombre les demandeurs d’emploi, suite à la mise en place du plan d’aide au retour à l’emploi (PARE) et embauché des conseillers quand officiellement les chiffres du chômage ont baissé. L’ANPE est affaiblie dans ses relations avec l’Etat et l’Assedic, qui tient les cordons de la bourse.
L’Assedic, partenaire et ennemi, n’a pas de mission de service public, mais se veut seul maître à bord. Ainsi depuis l’accord du 20 décembre 2002 sur l’assurance-chômage, l’Assedic s’autorise à convoquer les demandeurs d’emploi et à suspendre leur indemnité.
Un mois et demi auparavant, elle mettait la pagaille dans les agences locales, créant dans l’enregistrement des dossiers d’entrée en formation des problèmes qui aujourd’hui ne sont pas résolus. En effet, cette tâche administrative était avant dans ses prérogatives ; elle l’a transférée à l’ANPE. Si bien qu’ordre est donné d’avertir oralement le demandeur d’emploi de ne pas déclarer en fin de mois son entrée en formation (risque de suspension des allocations) avant d’avoir la notification de l’Assedic. Le papier peut arriver à la fin du stage !
L’Assedic a aussi imposé sa gestion et sa manière de penser dans le domaine de la formation. Sans cohérence aucune, elle avait lié ses aides financières à des stages d’une durée de moins de 6 mois. Elle a en fin d’année révisé sa position, mais en imposant aux agences locales une liste de métiers prioritaires pour lesquels elle acceptait d’aider le demandeur d’emploi. Pour bénéficier d’aides de l’Assedic, le chômeur doit percevoir l’allocation retour à l’emploi (ARE). S’il est RMiste, bénéficiaire de l’allocation de solidarité ou sans revenu, il voit ses possibilités de formation encore plus réduites et dépendre de la politique d’insertion de son département de résidence.
Autre partenaire, la Région Ile-de-France, commence à restreindre ses crédits. Le dispositif de formation "chéquier-langue" en est une triste illustration. Mesure trop prescrite, son accès est désormais très réduit (2 dossiers par mois et par agence) et doit être jugé nécessaire pour un retour rapide à l’emploi. Car pour l’Assedic, rien ne valide le lien entre l’apprentissage d’une langue et le retour à l’emploi. Il est gratuit pour les moins de 26 ans et avec une participation de 1,52 euro par heure pour les chômeurs adultes (formation pouvant aller de 60 à 240 heures). L’Assedic couvrait 80% des frais à la charge du demandeur d’empl