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TRIBUNE LIBRE: PRODUIRE ICI, FAIRE PAYER LA-BAS
Par Jean-Philippe Brunet
La solution des taxes à l'importation me parait poser des tas de problèmes et ne résout pas correctement le problème des charges sociales et des prélèvements non proportionnels au chiffre d'affaire qui empoisonnent la vie des entreprises, donc des travailleurs.

J'avais proposé en son temps une solution qui ne me parait pas « boguée » et qui sur le papier fonctionne même si elle parait idiote au premier abord: elle consiste à basculer l'ensemble des charges sociales qui pèsent actuellement sur les entreprises et qui sont assises sur la masse salariale vers la valeur ajoutée.

En clair pour ceux qui ne sont pas familiers avec la vie des entreprises, il s'agit de prendre toute la masse des cotisations fixes assises sur le salaire actuelles, de la supprimer, et de prélever une somme équivalente sur la TVA. Ce n'est bien sur possible que dans un cadre européen. Du coup la répartition des prélèvements change totalement.

Les prélèvements basculent de la production locale (en début de chaîne) à la totalité de la consommation locale (en fin de chaîne) y compris les importations et les marges des distributeurs qui actuellement ne sont pas taxées s’ils n'ont pas ou peu de salariés. Résultat, la société félonne qui a délocalisé sa production dans les pays a main d'ouvre bon marché, se retrouve payer les mêmes taxes sociales sur ses produits que la société qui les produit localement.

Autre avantage pour les entreprises, les charges deviennent proportionnelles à ce qu’elles gagnent. Si on a une année de vache maigres les charges diminuent, si les choses marchent elles augmentent. Le système actuel de charges fixes est ingérable parce qu’on se retrouve a devoir payer des sommes invraisemblables à des gens qui ne comprennent rien aux entreprises et qui réclament souvent plein d’argent quand on en a pas parce qu’on a rien vendu. De plus il est pousse-au-crime parce qu’il y a un double bénéfice à supprimer des emplois.En pratique le mode de fonctionnement que je propose met tout le monde sur un pied d'égalité au niveau des charges.

Evidemment cela va heurter certains car lorsque nos ancêtres des années 1930 ont mis en place la retraite par répartition ils l'ont fait sur la base du principe d'un "salaire différé" lui même assis sur les idées du patronage protecteur style bassins miniers. Il faut sortir de cette mentalité archaïque et penser que la retraite est un droit pour tous qui n'a aucune raison de devoir rester dépendant de la seule notion de cotisation alors qu'a notre époque le travail à vie est loin d'être acquis : La retraite ne se mérite pas plus que la vieillesse, elle est un dû et une fatalité.

D'un point de vue macro-économique, cela revient à asseoir l'assiette de la retraite par répartition sur la consommation, qui est une variable plus stable que la seule production nationale manuelle sur laquelle elle est assise actuellement (la production automatisée ne paye pas de charges sociales sur les machines!). Bien sûr, la TVA est un impôt injuste a première vue, mais sûrement moins que les charges sociales actuelles que paye le consommateur sur les seuls biens produits localement multipliées par les coefficients des distributeurs.

Bref, je propose une solution difficile a soutenir politiquement, mais simple, lisible et de mon point de vue infiniment plus efficace que le système actuel. A ce jour je ne lui ait pas trouvé de défauts autres que psychologiques, mais j’attends vos arguments et je veillerai à y répondre ou à les comprendre s’il y a lieu.
Les tribunes libres n’engagent pas la Rédaction