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LA SITUATION DE LA COTE D’IVOIRE

Par Danielle Bleitrach
jeudi 24 février 2005
par  Danielle Bleitrach
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LA SITUATION DE LA COTE D’IVOIRE

Par Danielle Bleitrach

Le rôle historique de la colonisation française en Afrique et la manière dont la France a contribué aussi bien à la traite des esclaves (1) qu’à la situation actuelle de ce continent qui croule sous les dettes étrangères, est asphyxié par la pauvreté et les épidémies, souffre traditionnellement d’un manque d’investissements, les grandes puissances colonisatrices ayant toujours voulu maintenir l’Afrique comme une réserve de matière première, dans un échange de plus en plus inégal, doit être dénoncé.

L’Afrique est parmi les continents du sud voués au sous développement un de ceux qui souffre le plus de l’actuelle mondialisation capitaliste au nouveau stade de l’impérialisme, les pays occidentaux pratiquent un protectionnisme en particulier dans le domaine agricole et donc créent une situation de concurrence inégale avec les productions rurales du sud, les ruinent, empêchent tout développement auto-centré. Les violences qui secouent le continent africain ne peuvent pas être isolées de ce pillage qui a détruit et continue de détruire les hommes, le climat et la terre africaine.

C’est le cas en Côte d’Ivoire comme dans d’autres pays africains où la crise semble opposer le nord et le sud du pays sur des bases à la fois religieuses et ethniques. Mais au-delà de ces données fondamentales la situation actuelle en Côte d’Ivoire mérite quelques précisions complémentaires.

La spécificité de la Côte d’Ivoire

La Côte d’Ivoire, 16 millions d’habitants pour une superficie de 322 000 kilomètres carrés, a été colonisé plus tardivement en raison de sa zone côtière marécageuse, sur laquelle a été construite la capitale Abidjan (4 millions d’habitants). La moitié inférieure du pays est occupée par la zone forestière tandis que les savanes septentrionales font la transition avec les pays du Sahel. L’exploitation de la forêt et sa destruction par des cultures d’exportation ont fait disparaître une importante partie du couvert originel et déjà commencent à apparaître des indices de désertification. Il est à noter que la plupart des conflits "ethniques" en Afrique apparaissent avec la désertification. La Côte d’Ivoire a été dirigée d’une main de fer par Félix Houphouet-Boigny de l’indépendance (1960) à 1993. Il y eut alors en Côte d’Ivoire ce qui a été appelé le "miracle ivoirien". Le pays a connu un rythme de croissance exceptionnel à partir de l’indépendance. Le taux annuel de croissance s’est élevé de 11 % à 12 % de 1960 à 1965, alors qu’il n’était que de 8 % avant l’indépendance. Tous les secteurs pendant cette période en ont bénéficié. L’agriculture vivrière (7%), l’agriculture des plantations (10%), l’exploitation forestière (20%), l’industrie, l’artisanat et la construction (14%), les communications, le commerce et les services 10 %, l’administration (12%). Le produit intérieur brut a presque quadruplé pour atteindre 230 milliards de CFA en 1965. Les emplois dans l’administration se multiplièrent.

Pour attirer la main-d’oeuvre étrangère Houphouet-Boigny accorda beaucoup d’avantages aux étrangers émigrant en Côte d’Ivoire, ils eurent tous les droits des nationaux.

À partir des années 80 où l’on découvrit la "dette" africaine et où l’on imposa à l’Afrique les plans d’ajustement structurels et la mise en coupe réglée des Etats, le seul endroit où il existait suffisamment de capitaux pour investir, la Côte d’Ivoire, parut, tout en adoptant une politique néo-libérale, être une des économies qui subissait le moins la crise et l’asphyxie du continent africain (2).

Mais à la mort d’Houphouet-Boigny, la crise était là et les prix des produits d’exportation, le café et le cacao, avaient baissé de plus de 50 %. La pression sur les dépenses publiques, les privatisations, imposées par les plans d’ajustement structurel ne faisait qu’augmenter la gabegie et la corruption, tout en détruisant pour les Ivoiriens comme pour les autres pays africains des réalisations en matière de santé, d’éducation.

Les difficultés s’accumulaient, difficultés économiques liées à la mondialisation auxquelles il faut ajouter celles de la succession d’Houphouet Boigny. Il y eut trois personnes qui se disputèrent sa succession : le général Robert Gueï, chef de l’état-major, Alassane Ouattara, le premier ministre, et Henri Konan Bédié, le président de l’Assemblée nationale, qui d’après la Constitution devait lui succéder. Un des premiers problèmes auquel dut faire face le nouveau gouvernement dirigé par Konan Bedié, fut la raréfaction des emplois administratifs pour les jeunes ivoiriens diplômés et l’idée vint de les renvoyer vers les terres déjà occupés par les immigrants attirés par le boom économique. C’est alors que surgit l’idée d’ivoirité qui devint doctrine d’État. L’ivoirité exclut non seulement les immigrés mais également les Ivoiriens du Nord, souvent musulmans.

Le conflit ivoirien

La Côte d’Ivoire a été organisée en colonie, les frontières précisées lors de la création de l’Afrique occidentale française (AOF) en 1904. En fait se sont succédés des peuplements divers : il existe environ 80 ethnies en Côte d’Ivoire. Le concept d’Ivoirité repose sur la définition d’une population primitive « paléonegritique » (les « premiers nègres ») qui auraient été refoulés vers les zones marécageuses par des vagues d’émigration venues du Sahel et des zones environnantes depuis le Xe siècle. Sa définition, qui intervient dans les problèmes de succession, exclut donc les populations de travailleurs immigrés attirés par le boom économique des années 60 et la désignation d’ethnies arrivées depuis le XII e siècle(3).

L’ivoirité exclut les immigrés mais aussi les Ivoiriens du nord, souvent musulmans. Résultat : un coup d’Etat militaire renverse Bédié sans effusion de sang. Le peuple applaudit dans la rue les militaires qui tirent en l’air. Les militaires nomment à leur tête le général Gueï. Le 23 juillet 2000 le projet de constitution élaboré par le chef de la junte, en vue d’un retour des civils au pouvoir, est adopté à plus de 80 %. Le 23 octobre le scrutin présidentiel est ouvert. Seul parmi les personnalités connues, Laurent Gbagbo a pu se présenter contre Gueï. Il n’a pas été invalidé comme Ouattara et tous les candidats PDCI (l’ancien parti unique) susceptibles de porter ombrage à Gueï. Il n’a pas été invalidé parce qu’il est en tête d’un parti populiste qui pourrait organiser des manifestations violentes si leur leader n’est pas autorisé à se présenter.

A la surprise générale, la commission électorale déclare Gbagbo élu avec 51 % des suffrages exprimés. Gueï, en colère, dissout la commission et se proclame élu. Aussitôt des manifestants, surtout des partisans de Gbagbo descendent dans les rues et investissent le palais présidentiel. Gueï, en fuite, disparaît. Mais les partisans de Ouattara, en majorité des musulmans du nord, en profitent à leur tour pour demander des nouvelles élections plus régulières. Ils se heurtent aux partisans de Gbagbo et à la gendarmerie qui soutient Gbagbo. Après les affrontements on découvre le charnier de Youpougon, une ville dortoir de la banlieue d’Abidjan. On y trouve de nombreux musulmans tués, jetés dans un charnier géant. Le charnier de Youpougon crée un traumatisme chez les musulmans du nord. Gbagbo fait organiser un procès qui se termine par des non-lieux. Et ce sont les responsables du charnier qui continuent à tuer sous le nom des " dragons de la mort ".

Gbagbo a tenté de faire oublier qu’il a été mal élu et que ses partisans ont tué et continuent de tuer.Il a organisé un forum de réconciliation et a commencé à traduire en faits les recommandations de ce forum. Un gouvernement d’union a été constitué. La nationalité de Ouattara comme ivoirien a été reconnue. Gbagbo croit qu’il est sur le point de réussir à mettre fin à tous les malaises qui gênent l’action de son gouvernement. A la surprise générale, pendant que le chef de l’Etat est en voyage officiel en Italie, éclate un coup d’Etat à Abidjan le 19 septembre 2002. Le ministre de l’Intérieur est assassiné, le général Gueï et toute sa famille sont victimes des terribles " dragons de la mort ". Des forces rebelles commencent à occuper les préfectures du nord. Devant elles, les forces loyalistes reculent.

L’intervention française

Mais il y a près de 20 000 Français en Côte d’Ivoire, dont 16 000 à Abidjan la capitale économique du pays. Il faut absolument empêcher l’entrée des rebelles dans cette ville. La France intervient pour se placer entre rebelles et loyalistes. Elle intervient provisoirement. Ses forces seront remplacées par des forces africaines de la CDEAO (Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest) quand elles pourront être réunies par les Etats membres de cette communauté.

Les forces onusiennes du maintien de la paix ont été envoyées, en Côte d’Ivoire, après la signature, par le Président Laurent Gbagbo et les partis et groupes rebelles, d’un accord de paix, à l’initiative des pays ouest-africains et sous les pressions françaises, accord qui envisageait, outre la formation d’un gouvernement de coalition, le début des opérations de désarmement, après, bien entendu, l’amendement de quelques lois du Parlement ivoirien.Ce sont les accords de Marcoussis. Les rebelles ont refusé, cependant, de procéder au désarmement, tant qu’un certain nombre de lois, dont celle qui impose des conditions pour les candidats aux élections présidentielles, ne seraient pas amendées. Et à l’approche des élections présidentielles ivoiriennes, prévues, pour les premiers mois de 2005, l’amendement de cette loi s’avère primordial pour les rebelles. Rappelons que, d’après cette loi, seules, les personnes qui ont des parents d’origine ivoirienne, peuvent se présenter en tant que candidats aux Présidentielles, alors que quatre ivoiriens sur dix sont d’origine étrangère et que la plupart d’entre eux soutiennent les rebelles. Il sera donc très difficile d’empêcher l’éclatement de nouveaux conflits militaires, tant que de telles questions ne seront pas résolues en Côte d’Ivoire.

L’Afrique francophone, composée des ex-pays colonisés, a été et continue d’être le pré carré de la France, qui lui assure en particulier un poids à l’ONU, mais la France n’a plus tout à fait les moyens de sa politique. Sur le plan économique, non seulement elle ne fournit pas l’aide attendue, mais son intégration dans l’Europe, dont la politique a provoqué l’hostilité des pays africains, a distendu les rapports avec Paris, sans parler de la création de l’euro, qui fragilise le franc CFA. De surcroît, sur le plan militaire, elle garantissait grâce à ses interventions musclées la stabilité de régimes autoritaires. L’affaire du Ruanda a démontré ses incapacités et pire encore. La fin du système gaullien avec les réseaux "Foccard" a débouché sur de pures et simples escroqueries pendant l’ère Mitterrand. La Côte d’Ivoire illustre bien cette incapacité dans la mesure où les deux camps estiment que la France ne prend pas parti pour eux et ne joue pas le rôle attendu d’un soutien du pouvoir mais d’arbitre sous le parapluie de l’ONU.

Dans un tel contexte on peut bien évidemment s’interroger sur la capacité de la France à être à la fois "représentant de l’ONU" et puissance colonisatrice, le mélange des rôles n’éclairant pas nécessairement les enjeux. Mais la France est confrontée au problème de ses résidents, plus de 20.000 en Côte d’Ivoire, donc une sorte de problème des "rapatriés" à plus petite échelle. Les français animent un réseau de PME, mais la ressource principale du pays, le cacao, dont la Côte d’Ivoire est le premier producteur mondial, est déjà aux mains de multinationales nord-américaines.

Quel est le rôle des États-Unis ?

Car la situation en côte d’Ivoire illustre aussi les rivalités entre pays impérialistes, et la contrainte pour les anciennes puissances européennes d’accepter la vassalisation envers les Etats-Unis, ce que la Grande-Bretagne fait sans états d’âme. Ainsi il est clair que dans l’affaire de la Côte d’Ivoire, les Etats-Unis tentent systématiquement de mettre en difficulté la France pour lui faire payer son attitude au Moyen-Orient (1). Dans l’entourage du président Laurent Gbago et parmi les dirigeants des "jeunes patriotes", il paraît évident que les forces de la CIA sont à l’oeuvre. Il faut aussi noter l’influence massive des évangélistes en Côte d’Ivoire. Quelques images de la télévision nous ont montré cette pancarte en anglais où il est écrit :"Chirac est pire que Ben Laden", destinée à l’opinion publique nord américaine, ou encore ces croix de bois brandies par les "patriotes". La réélection de Bush, autant que la proximité des élections présidentielles en Côte d’Ivoire, est sans doute une des clés du bombardement des forces françaises à Bouaké. Et peut-être également l’accueil par la France d’Arafat, car comme partout la croissance de l’influence des États-Unis est accompagnée de l’arrivée de conseillers militaires israëliens et le conflit de l’ivoirité a aussi une dimension religieuse avec le sud chrétien et le nord musulman.

L’’aviation ivoirienne a bombardé plusieurs régions, dont Bouaké, deuxième grande ville ivoirienne, au Nord de la Côte d’Ivoire, régions qui ont abrité, durant ces 2 dernières années, les rebelles, connus, actuellement, sous le nom des « Forces nouvelles ». L’armée ivoirienne a mené ces raids contre Bouaké, pour faire une démonstration de force et montrer sa capacité à mettre un terme à la crise politique. En effet, l’éclatement d’une guerre en Côte d’Ivoire, ne semble guère possible, vu, notamment, la présence des forces du maintien de la paix et des forces militaires françaises dans ce pays. Notons que plus de 6.000 soldats des forces de maintien de la paix de l’ONU, et plus de 4.000 éléments des forces françaises sont installés, en Côte d’Ivoire, pour assurer la paix dans le pays.

L’attaque intervient, alors qu’on parlait de conflits éventuels entre les forces gouvernementales et les rebelles ivoiriens. Le refus des rebelles de procéder au désarmement, en Côte d’Ivoire, d’une part, et les pressions exercées sur le président ivoirien, en recourant même aux démarches militaires de la part des partis extrémistes du front gouvernemental, de l’autre, ont préparé, en fait, le terrain à ces dernières attaques.

(1) Il n’y a pas eu que la traite, le système de quasi-esclavage était institué dans le pays même. Dans les plantations, des colons européens bénéficiaient d’ une main-d’oeuvre indigène recrutée par le système des travaux forcés. Les travaux forcés instituaient l’obligation de travailler pendant six mois par an chez un colon privé ou dans les services de l’équipement des administrations coloniales. Les travaux forcés étaient la plus décriée des obligations coloniales. Ils constituaient l’institution la plus répressive au débit de la colonisation française. Ils constituèrent un esclavage dans lequel le propriétaire de l’esclave n’avait aucun avantage à bien entretenir son esclave. Le travailleur usé, malade état remplacé après six mois par un homme sain. Ils donnaient lieu à une chasse à l’homme en règle dans la brousse pour recruter le travailleur. La lutte contre la colonisation se fera sur la base de l’organisation des travailleurs ruraux.

(2) Comme l’explique l’écrivain Ahmadou Kourouma, Houphouet Boigny apparaît dans le sillage de la décolonisation. Il est au départ compagnon de route des communistes : "La création en 1944 du Syndicat agricole africain (le SAA), qui sous la direction de Houphouët-Boigny réussit à réunir jusqu’à 20 000 planteurs, changea les données du problème de l’exploitation quasi esclavagiste des travailleurs agricoles. Le syndicat agricole africain fut formé et piloté par les Groupes d’études communistes (GEC). Les Groupes d’études communistes furent initiés par le Parti communiste français dans les colonies après-guerre. Et le SAA, aidé par le GEC, déboucha sur l’avènement du Rassemblement démocratique africain (RDA). De 1946 à 1950, le RDA fut un fidèle et enthousiaste compagnon de route du communisme. Le communisme avait encore tout son aura, tous ses pièges intellectuels. Tous les intellectuels, toute la jeunesse étaient communistes dans les pays du tiers-monde. Tout le tiers-monde croyait comme moi que le communisme, c’était se sacrifier, oeuvrer dans le même sens pour le même but. Avec cette organisation de la société, le tiers-monde était assuré de la sortie du sous-développement comme est garanti le lait au bébé de la laitière. Tout le monde se disait prêt à tout sacrifier pour la sortie du sous-développement. Etre un bon compagnon de route du communisme a été profitable au RDA, aux députés africains, à toute la population de l’Afrique noire (les communistes étaient encore au gouvernement). Il a été indispensable pour les débats des deux réformes majeures de l’après-guerre pour les nègres de la brousse et de la forêt. D’abord la suppression de l’indigénat (l’acquisition de la citoyenneté de l’Union française). Pour donner un exemple des plus humiliants, citons l’obligation qu’imposait l’indigénat de se décoiffer face à un Blanc. Ensuite la suppression de l’abominable institution des travaux forcés. La suppression des travaux forcés fut la plus retentissante des libérations du nègre de la brousse. Elle fut dansée de nombreux mois en brousse sous le nom de fête de Houphouët. La renommée de Houphouët égala celle d’un dieu. Pour faire voter la loi supprimant les travaux forcés, Houphouët s’était appuyé sur l’appareil communiste : il a recueilli toutes les voix communistes du Palais-Bourbon. Houphouët devint un compagnon de route du communisme ; il se crut communiste. Lui, un riche chef de canton, terrien brassant des millions et des millions de francs se crût en ce moment communiste. La séparation avec le communisme sera retentissante. Le député de la Côte d’Ivoire terminera vers quatre-vingts ans comme l’anticommuniste viscéral que l’on sait. C’était la guerre froide. Le despote bonasse régnait sur la Côte d’Ivoire avec une main de fer, mettait en prison qui il voulait et faisait dire aux journaux, à la radio et à la télévision de la République qu’il était un saint et qu’il ne mourrait pas. Le boom économique apporta beaucoup de moyens à l’Etat, et l’Etat, c’était Houphouët-Boigny le Vieux, un despote bonasse et très, très dépensier. A la fin de sa vie, il se paya une basilique dans son village natal, Yamoussokro, un peu plus grande que la basilique Saint-Pierre du Vatican." (Ahmadou Kourouma, dernier ouvrage paru : "Allah n’est pas obligé", Le Seuil, éditeur) À cette analyse, il faudrait ajouter celle du rôle joué dans le contexte de la guerre froide par l’antagonisme entre les communistes et la SFIO et de nombreux leaders africains se ralliant à l’internationale socialiste sur la base de cet anticommunisme qui leur permettait de maintenir le parti unique, la répression des communistes et des revendications syndicales. L’union entre les socialistes et la droite française favorisant également la pénétration des "réseaux"...

(3) Ethnies des principaux leaders de la Côte d’Ivoire, acteurs du drame, de la crise ivoirienne : Laurent Gbagbo est bété, vraisemblablement une ethnie paléonigritique existant en Côte d’Ivoire avant les vagues des grandes migrations ; le chef des rebelles Guillaume Soro est senoufo, d’une ethnie arrivée en Côte d’Ivoire au XIe siècle ; le principal opposant au régime de Gbagbo, Alassane. Ouattara est mandé (les Mandés sont arrivés en Côte d’Ivoire au XIIIe siècle) ; le général Guei était yacouba (les Yacouba sont de l’ethnie Kuru, venue de l’ouest vers le XIIe siècle) ; enfin l’ancien président Konan Bédié, qui a fait de l’ivoirité une doctrine de l’Etat ivoirien, est baoulé, d’une ethnie arrivée en XVe siècle.

Danielle Bleitrach enseigne la sociologie à l’Université d’Aix en Provence.Elle est l’auteure de nombreux articles et ouvrage sur la classe ouvrière, l’urbanisation et certains pays du tiers-monde. Elle a été membre du comité national du PCF et collabore à l’hebdomadaire Révolution. Dernier ouvrage paru : Cuba est une île, en collaboration avec Victor Dedaj (Le temps des cerises, éditeur)


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