PROCES MARIA VUILLET : DEUXIEME MANCHE LE 10 JUILLET, TOUTES ET TOUS AU PALAIS DE JUSTICE !
On s’en souvient peut-être : en octobre dernier, Maria Vuillet, parente d’élève du lycée Carnot, était interpellée et gardée à vue quelques heures, lors d’une manifestation contre la récupération de la « lettre de Guy Môquet » par Nicolas Sarkozy. Motif officiel : outrage à sous-préfet. Le sous-préfet en question avait argüé lors de ladite manifestation de sa qualité de représentant de la république, ce que nul ne conteste, et Maria Vuillet avait rétorqué « oui, mais pas la république que voulait Guy Môquet », ce qui ne paraît guère contestable non plus. Défaillance auditive ? Accent prononcé de Maria Vuillet, qui est citoyenne française d’origine colombienne, comme Ingrid Betencourt, tiens, mais en plus indien (gentillesse entendue, entre autres, par Maria Vuillet lors de sa garde à vue : « toi, si t’es étrangère, c’est le charter direct ») ? Le sous-préfet prétend avoir entendu, lui, « facho ».
Résultat : procès (Maria Vuillet risque amende et prison). Lors de la première audience, le 16 juin dernier, la procureure de la république (car c’est la république, celle de Sarkozy) a demandé le report, au motif que le sous-préfet (partie civile) était absent, très occupé sans doute, ainsi que son témoin (son chauffeur !) alors que Me Thierry Lévy, défenseur de Maria Vuillet, produisait quatre témoins, dont Jean-Luc Gonneau, conseiller de l’arrondissement au moment des faits. L’avocat du sous-préfet rejoignait la procureure dans sa demande. Bien embêtée, la présidente du tribunal : Thierry Lévy avait beau jeu de critiquer l’impréparation de l’accusation, toute surprise de voir des témoins de la défense, de souligner qu’en général, c’est plutôt la défense qui demande des reports quand le ministère public est à l’origine de l’affaire, que l’absence du sous-préfet dénotait une certaine légèreté. Elle remarquait même que le témoignage du chauffeur était entaché par le lien de subordination entre lui et son sous-préfet. Elle finit malgré tout par accéder à la demande de report.
La deuxième manche a donc lieu JEUDI 10 JUILLET A 9 HEURES (rdv à 8h30 devant l’entrée du public) au Palais de Justice (métro éponyme) devant la 17e chambre correctionnelle. Le comité de soutien à Maria Vuillet, rejoint par plusieurs acteurs de la Résistance espère la présence de toutes celles et ceux qui le pourront.
João Silveirinho pour La Gauche Cactus !
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