UN ESPOIR SE LEVE AU PORTUGAL FACE A LA TEMPETE LIBERALE
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Le Portugal connaît ces dernières années un mouvement social très important : de l’énorme journée de grève du 12 décembre 2009, ce mouvement des professeurs jamais connu dans le pays, en passant par la mobilisation exemplaire des personnels de la santé et de l’hôpital public. L’élection présidentielle aurait pu être un sursaut de l’unité du peuple portugais pour permettre à Manuel Alegre de porter les couleurs de l’espoir. L’abstention en a décidé autrement face au jeu de l’étouffement du chef du gouvernement PS José Socratès. La réalité économique et sociale est vite apparue avec clarté et violence. Le succès des manifestations animées par les précaires ont à l’évidence été ce réveil dans toutes les couches sociales de la société portugaise touchées de plein fouet par la crise.
La presse se faisait dernièrement l’écho d’études d’opinion qui démontraient que le PCP, le plus vieux parti protugais, représente aujourd’hui celui qui compte le plus de jeunes et qui en pourcentage a la meilleur image auprès la jeunesse. L’espoir en marche ?
Une rencontre inédite entre les directions du Parti Communiste Portugais et du Bloc de Gauche à l’Assemblée de la République s’est tenue à un moment particulièrement grave : le premier ministre démissionnaire, le social démocrate José Socrates, vient autoritairement de céder son pays au FMI de Strauss Kahn, à la BCE de Trichet et à la Commission européenne de Barroso. Cette la perspective de voir naître une Entente de la Gauche portugaise ouvre une perspective formidable : unis, le Parti Communiste Portugais (avec la Coalition Démocratique Unitaire) et le Bloc de Gauche pourraient créer cette dynamique politique alternative dont le Portugal a besoin. Un réel débouché pour ces 3 millions de travailleuses et de travailleurs (75% de la force de travail du pays) qui sont descendus dans les rues du Portugal le 24 novembre 2010, des plus de 600 000 précaires manifestant-e-s de la "génération à l’arrache" du 12 mars 2011, des dizaines de milliers de manifestants du 19 mars dernier, de l’ensemble du peuple portugais qui refuse de payer la crise financières.
"Maintenant plus personne ne ferme les portes qu’avril a ouvert" ("agora nimguem mais cerra as portas que abril abriu" ) .
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