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LA POLITIQUE ET LES SUBTILITES DE LA LANGUE FRANCAISE Par Florence Bray
GRANDE GUEULE, BONS SENTIMENTS Par Florence Bray
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LA MARSEILLAISE 2004
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RAFFARIN, LE GOUDRON ET LES PLUMES Par Syvain Ethiré
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RAFFARIN, LE GOUDRON ET LES PLUMES
Par Syvain Ethiré


Malgré le paravent de la posture chiraquienne sur l’Irak, le bon peuple, celui d’en bas, vous savez, commence à s’apercevoir que le gouvernement se prend très sérieusement les pieds dans le tapis. Et la très relative popularité du Maciste du Poitou fond à vue d’œil.

C’est qu’il n’échappe plus guère qu’à Madelin ou Lellouche que les promesses ne baisses d’impôts ne seront pas tenues, même si l’Hercule de Chasseneuil parvient, tel un vulgaire séide de Seillère (ce qu’il est aussi), à « utiliser l’emploi comme variable d’ajustement » comme disent les « économistes » pour justifier les licenciements, c'est-à-dire à diminuer le nombre de fonctionnaires.

C’est que ces diminutions, à supposer, ce qui n’est pas le cas, qu’elles soient souhaitables, ne sont qu’un attrape-nigaud (je me demandais pourquoi le nom de Lellouche m’était venu si spontanément sous la plume plus haut, hé bin voilà). Beaucoup de suppressions de postes ne seront que des transferts, vers les collectivités territoriales ou vers le privé. Et le citoyen-contribuable en paiera le coût, soit en impôts locaux, soit en factures d’entreprises privées. Ces dernières nous feront payer non seulement le coût du poste transféré, mais en plus le profit escompté par l’entreprise. Nous avons avec le service de l’eau un avant goût de ce genre d’ « économie » : les communes qui ont conservé une régie directe de l’eau facturent à leurs usagers en moyenne 10 à 15% de moins que celles qui passent par les ex-Générale ou Lyonnaise des Eaux, qui s’appellent maintenant je ne sais trop comment, tant elles changent de nom fréquemment. Quant aux services de l’Etat transférés aux Régions, que l’ami contribuable ne se fasse pas d’illusion non plus. Jusqu’à maintenant, l’immense majorité des transferts de l’Etat vers les collectivités territoriales n’a entraîné aucune économie significative, mais plutôt des renchérissements. Après le goudron et les plumes (voir plus loin), l’Immense Poitevin, redevenu peut-être potentat local, pourra jongler avec plus d’euros, et facturer davantage à ses chers administrés.

C’est que notre pauvre Génie des Charentes sert de paravent à un patronat qui licencie à tour de bras, lui-même parfois paravent d’un capitalisme mondialisé dominé par les fonds de pension anglo-saxon que le Géant des Marais veut faire entrer par la fenêtre en étranglant peu à peu, tâche confiée à un « gaulliste social », le système de retraite par répartition. Et au moment où on veut encourager, ce qui d’ailleurs n’est pas idiot, les salariés à travailler plus longtemps, que demandent les quelques patrons qui se soucient encore, quels ringards, d’un plan social accompagnant des licenciements ? Des admissions à des régimes de pré-retraite.

Tandis qu’on assouplit, et le mot est faible, le code des marchés publics pour satisfaire les grandes entreprises et rétablir les conditions des pires dérives économiques et corruptions qui fait tant de mal à l’idée démocratique, l’étau se resserre sur les plus défavorisés. Réduction des crédits pour le logement social tandis que la spéculation immobilière est repartie de plus belle, encouragée à tout-va par les banques, et préparant subséquemment un futur crack, ces choses- là sont mécaniques, d’une simplicité biblique. Réduction des moyens de l’ANPE. Mesures policières anti-pauvres du petit Nicolas, tandis que les gros bonnets du banditisme entrent et sortent des centrales de plus en plus aisément, la prison de Borgo étant en pointe sur ce sujet, comme devrait l’être la Corse en matière de décentralisation, ou bien ai-je mal compris MM. Jospin et Raffarin ?

Autant d’inconséquences, et on n’en dit que le quart de la moitié, devraient valoir au Mogol de Poitou-Charentes une sortie sous le goudron et les plumes. Mais les bizuthages, même de sortie, sont dorénavant interdits, ce qui est une sage décision. Ce sont donc du goudron et des plumes morales que nous décernerons au Goliath du futuroscope pour son départ, qui aura lieu, on le sait bien, lorsque le locataire de l’Elysée aura décidé que, tout l’air de la baudruche expiré, il est temps de la jeter aussi.

En trouver une autre, de baudruche, ne sera pas difficile, ça piaffe au portillon, de l’inévitable petit Nicolas à l’insupportable Juppé, de l’hyper courtisan Douste-Bla à l’inattendu Seguin, qui nous rend chèvre, bon, c’est facile, à force de talent gâché. Quelle que soit la baudruche qui suivra le Monument charentais, elle se dégonflera tout autant si la politique demeure la même, un libéralisme éhonté et honteux.

Face à cela, pas de quoi être optimiste : le PS, sauf divine surprise, se prépare à avaler quelques couleuvres libérales de plus à son congrès, le FN semble péter la santé, et la gauche antilibérale en reste à tenter, sans succès majeur, chacun dans son coin, de préserver ce qu’il lui reste de prés carrés. Buffet, Chevènement, Krivine, entre autres, et vos potes, et d’autres encore, vous qui vous prétendez anti-libéraux à fond la caisse, montrez-le et causez-vous, sur le fond et pas seulement pour savoir si un hypothétique commencement de début d’embryon d’éventuelle convergence d’étape devrait ou non s’appeler pôle de radicalité, front de je ne sais quoi ou mouvement d’on ne sait vers où.