AH, LES VIEUX DÉMONS
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La radicalisation du discours politique à droite est inquiétante. Il y a encore quelques temps, on n’avait pratiquement que le dérapeur borgne et sa clique qui y allaient de leurs petites phrases assassines, c’est le cas de le dire, pour se faire un peu de pub et donner du boulot aux journalistes friands de polémique. La méthode a très largement fait tâche d’huile et chacun joue maintenant à qui mieux-mieux. Sarko n’en peut plus de son discours sécuritaire et même Ségo propose un encadrement militaire pour lutter contre la délinquance. Mais le dérapeur, lui, se rend à Valmy pour nous convaincre de sa haute idée de la République.
Mais le pompon revient à Villiers. Cela fait un petit bout de temps tout de même qu’il s’est mis à chasser sur les terres du Front National, mais si d’aucuns lui trouvaient encore une enveloppe républicaine, ils vont devoir se rendre à l’évidence. Il veut remettre la France en ordre. Bon. Alors, au hasard, l’exhortation de la France rurale plutôt que techno, la suppression des 35 heures, l’immigration zéro, la sélection par le mérite, l’efficacité et le travail, fêter chaque année le 30 mai 1968 et son sursaut patriotique qui a mis fin à la chienlit soixante-huitarde. Seraient-ce donc des vieux relents d’Occident ? Ah, les vieux démons...
A part cela, il propose « une société tournée vers le travail plutôt que vers le loisir », « la famille plutôt que le mariage homo » et veut « rassembler tous les patriotes, d’où qu’ils viennent ». En bref, Travail, Famille, Patrie ! Il ne lui reste plus qu’à transférer la capitale à Vichy et à nous coller une francisque dans le blanc du drapeau et on y est !
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