Sur ce site, les débats ont toujours été ouverts et contradictoires, mais courtois. Chacun peut dire ce qu’il pense mais il me semble qu’il y a des bornes à ne pas dépasser dans l’invective qui frôle l’injure. Alors, bien sûr, si ce n’est pas publié, j’imagine que d’aucuns crieront à la censure. La question se pose quand même de la légitimité de tels propos offensants. Quand un individu pense que tout le monde est con ou ignorant, je me permettrai de lui recommander de se poser des questions sur lui-même.

JMH

Membre du Cactus

Monsieur Raphaël,

Vous voulez dire que le Hezbollah a allourdi le nombre de prisoniers libanais en Israël par son action de prélèvement des deux soldats israëliens, puisque le nombre s’est élevé de 4 à 34 ? Mais il faut aussi faire le même raisonnement côté israëlien. Les israëliens ont voulu par leur guerre contre le Liban libérer les deux soldats "otages". Résultat, il ont perdu plus d’une centaine de soldats et des civils, du matériels de guerre lourds, des millions d’israëliens ont exhorté leur villes, des miliards de pertes et ils ont tué des milliers de civils libanais. Tout ça sans avoir libéré les deux soldats. Que penser-vous de tout ça ?

M. Pibale,

Bien entendu que je ne suis qu’un néo-conservateur, fan sans retenue de l’idiot du Texas (c’est mon cerveau reptilien qui parle actuellement) !

Bien entendu que je ne sais plus faire la part des choses, tant je suis aveuglé par mon amour immodéré de Nicolas Sarkozy !

Bien entendu que je ne réfléchis plus du tout depuis que j’ai juré mon sang et mon âme à Ariel Sharon !

Mais que voulez-vous ? A la guerre comme à la guerre. On est bien obligé de répondre au dogmatisme très stalinien de la gauche d’aujourd’hui par un entêtement borné, car avouer ne serait-ce qu’une erreur serait interprété de votre part comme un aveu de faiblesse et vous vous en pavaneriez comme les militants du Hezbollah se pavanent aujourd’hui sur les ruines du Liban...

J’ai malheureusement le désespoir de croire que ce n’est pas avec des gens comme vous qu’un dialogue véritablement constructif peut être ouvert, à l’exception notable de M. Karim bey Smail dont le très pertienent article (http://www.la-gauche.org/article.ph... ) tranche singulièrement avec le discours ambiant sur ce site...

Mais je suppose qu’il ne vous plaît pas vraiment, n’est-ce pas ?

Monsieur Fouad,

Relisez BIEN ce que j’ai écrit. J’ai contesté les "centaines" de prisonniers libanais, alors qu’il n’y en avait que QUATRE avant la dernière guerre (je vous concède qu’avec la capture d’une trentaine de combattants du Hezbollah, il doit bien y en avoir maintenant au moins 34...).

Vos arguments sont donc complètement hors contexte et sont par ailleurs une apologie à peine déguisée du terrorisme. Mais cela n’émeut plus personne, surtout parmi la gauche bien pensante et droitdelhommiste...

D’après vos propos, deux hypothèses sont plosibles. Ou bien vous vous moquez du monde ou bien vous êtes stipude. Des prisoniers libanais en Syrie ou ailleurs dans les pays arabes n’est pas nouveau. Vous penser qu’en Europe il n’y a pas de prisoniers européens et en Amérique il n’y a pas de prisoniers américains ? Pour le conflit Liban-Israël, le problème est complètement différent, il s’agit d’une colonisation. Les israëliens occupent des terres qui ne sont pas les siennes, la Palestine, une partie du Liban et une partie de la Syrie. Et tant qu’il y a colonisation, la résistance est légitime et avec tous les moyens, ça était le principe depuis l’arrivée de l’Homme sur terre et restera valable jusqu’à sa disparition.

M. Intervenant neutre vous avez dit "Certainement le rapport de force ne restera pas éternellement en faveur d’"Israël" par rapport aux pays arabes".

Il ne s’agit pas seulement des pays arabes, mais de plus d’un milliard et demi de musulmans et aussi pas mal de personnes justes d’autres convictions dans le monde. Il faut que les israëliens rendent les terres à leurs propriétaires (les palestiniens) et les terres occupées du Liban et de la Syrie et retournent d’où ils viennent. Comme ça tous les problèmes du proche et moyen orient, voire au monde, se réglent définitivement. Pour quelle raison, les arabes qui étaient pratiquement le seul abri pour les juifs pendant la deuxième guerre mondiale, paient aujourd’hui le génocide des européens envers les juifs ? Si les européens veulent corriger leurs erreurs, ils n’ont qu’à donner une partie de leurs territoires aux juifs qui les avaient massacrés, pas de les greffer en Palestine. Vous savez très bien que ceci ne peut pas être une solution définitive, et que les peuples opprimés et déplacés de leurs terres par la force ne peuvent jamais oublier, et le jour de la reprise des terres viendra certainement, c’est la justice !!!!!

[M. Feldstein, je n’ai que 2 explications à votre égarement actuel : soit vous êtes réellement stupide, soit vous vivez dans le déni de vous-même.]

C’est l’insulte classique des néocons français, admirateurs de Bush, Sharon, Sarkosy. Pour eux, tout critique de l’état colonial Israélien est un malade à défaut d’être un antisémite. Pour continuer à psychologiser, disons que chez eux seul le cerveau reptilien est actf.

De toute façon "Israël" a été imposé dans les territoires palestiniens par la force, et un jour ou l’autre il sera rayé de la carte quoi qu’on fasse aujourd’hui. Certainement le rapport de force ne restera pas éternellement en faveur d’"Israël" par rapport aux pays arabes. Et quand ce rapport de force change, on n’entendra plus jamais parler de ce groupe d’assassins provenant de toute la planette.

M. Feldstein,

Alors comme ça, pour vous, un enlèvement de soldats par le Hamas sur le territoire d’Israël, c’est une "arrestation en tant que prisonnier de guerre de deux soldats israéliens par le Hamas à Gaza" ? De qui vous moquez-vous, M. Feldstein ?

"La même arrestation effectuée cette fois par le Hezballah relève à la fois de la surenchère et d’un désir réel d’échange de prisonniers". Ah bon ? Une arrestation ? En plein territoire israélien, à la roquette anti-chars et avec 8 morts au passage ? Un réel désir d’échange de prisonniers dont on entend plus du tout parler de leur part ?

Et bientôt, vous allez aussi nous dire que la seule raison d’être de l’armée du Hezbollah au Liban c’est la présence d’Israël dans les fermes de Chebaa ?

M. Feldstein, je n’ai que 2 explications à votre égarement actuel : soit vous êtes réellement stupide, soit vous vivez dans le déni de vous-même.

Je vous avoue qu’eu égard à votre façon de vous exprimer, je privilégie nettement la deuxième hypothèse. Mais elle ne me rassure pas pour autant, bien au contraire...

Allons donc monsieur Gonneau, renseignez-vous un peu sérieusement avant d’écrire des âneries !

Selon Arab Media Watch :

Under the deal, Israel provided Lebanon with information on 24 missing Lebanese, and turned over the bodies of 59 Lebanese killed by Israeli forces. Some uncertainty exists as to who exactly remains imprisoned in Israel. Israel admits to holding two Lebanese, but Lebanese sources say three or four.

Samir Kantar, a Druze from the Aleih District of Lebanon, has been in prison since 1979, when he was captured as a lieutenant in the Palestine Liberation Organisation on a mission aimed at capturing Israeli soldiers. Several people died. Hezbollah leader Sheikh Hassan Nasrallah has frequently called for his release in prisoner exchanges, but this has always been turned down by Israeli authorities, his release only likely when linked to the provision of information regarding an Israeli airman downed in 1986.

Nassim Nasir, from Bazourieh, took Israeli citizenship a year after entering Israel due to his mother being Jewish. He was arrested in 2002 and imprisoned, accused of spying for Hezbollah.

Yehia Skeif, a Christian from north Lebanon, has been held since 1978 for participating in a military operation against the Israeli Army. Reportedly in poor health by those prisoners that saw him while serving their sentences, his detention is not acknowledged by the Israeli authorities, but asserted by the Lebanese.

Israel holds a fourth man, a fisherman called Ali Faratan, according to Hezbollah MP Nawar al-Sahili, though this is unconfirmed.

Si je sais bien compter, ça ferait donc 4 prisonniers libanais grand maximum, et c’est un maximum qui provient de sources arabes !

Monsieur Gonneau, vous qui êtes si bons en comptage de brebis, allez compter les prisonniers libanais dans les prisons syriennes et demandez leur libération si vous en avez un peu le courage.

Ah mais non, j’oubliais, bien entendu... Des Arabes emprisonnés par d’autres Arabes, ça ne compte pas ! De la même manière que des Arabes (israéliens, dont au moins 4 enfants déja) tués par des roquettes du Hezbollah, ça ne vous émeut pas...

Savez-vous pourquoi le Hezbollah ne bombarde pas le Golan d’ailleurs ? Selon le Hezbollah lui-même : parce qu’il paraît qu’il y a une nombreuse population arabe ! Mais une population colonisée, martyrisée, opprimée, massacrée bien entendu !!

Vos propos, comme ceux de vos pairs sont tellement naïfs qu’ils me feraient rire si la situation n’était pas si tragique...

Bonjour
Quelques mots pour répondre à cet article, non pour le contester, simplement pour y apporter quelques éléments supplémentaires de réfléxion.
Il me paraît important de revenir sur la génèse de la situation qui prévaut actuellement au proche orient. On ne peut dissocier la réalité libanaise de la réalité palestinienne. En effet, la situation créée par l’échec des accords d’Oslo annulant l’espoir d’un réglement juste et équitable en Palestine, n’a pu que générer tensions, humiliations et frustrations non seulement pour le peuple palestinien mais aussi pour les populations arabes de la région. La volonté délibérée de l’etat d’Israël d’anéantir tout pouvoir et légitimité à l’Autorité palestinienne a précipité l’électorat palestinien vers le Hamas dans le cadre d’élections dont la régularité a été salué par la communauté internationale. Cela n’a apparemment pas fait le jeu de l’état d’Israël, mais au final, pouvoir affronter une organisation considérée comme terroriste permettait de bénéficier d’une légitimité internationale et terminer ainsi le travail de mise sous tutelle de la Palestine. Sauf que la résistance s’est accrue de la part du Hamas, face aux nombreuses provocations de l’état d’israël. Ayant personnellement séjourné en Palestine, j’ai pu me rendre compte largement de la situation avant et après l’arrivée du Hamas au pouvoir.
L’arrestation en tant que prisonnier de guerre de deux soldats israéliens par le Hamasà Gaza a déclencher la riposte que l’on sait.
La même arrestation effectuée cette fois par le Hezballah relève à la fois de la surenchère et d’un désir réel d’échange de prisonniers comme cela avait déjà eu lieu dans les années passées. La riposte isaéllienne a pris de court politiquement le hezballah avec l’engrenage militaire que l’on connait. Sauf qu’Israël a basé sa réplique militaire sur la base d’un schéma dépassé. Il a apporté une réponse traditionnelle d’armée contre armée, voulant croire qu’il sortirait victorieux comme à chaque affrontement avec les pays arabes. Cette fois Israël doit faire face à une organisation, le hezballah, qui, qu’on le veuille ou non, est parti intégrante de la communauté libanaise, même si elle est largement instrumentalisé par l’Iran et dans une moindre mesure par la Syrie. Cette organisation confessionnelle (Hezballah = parti de dieu)a de multiples facettes. Tout d’abord, elle pallie la carence criante de l’état envers les plus pauvres et les plus nombreux, les chiites, développant ainsi un véritable courant de sympathie au sein de la population. Son implication dans le tissu social est indéniable. Cette organisation est aussi présente d’un pont de vue politique et sociétale. On peut dire que le Hezballah est un véritable état dans l’état, mais complétement endogène à la société libanaise, malgré les 800 millions de dollars perçus annuellement provenant de l’Iran. Cette organisation ne sera sans doute pas vaincu militairement. Elle s’inscrit dans une logique de guérilla. Elle conservera encore longtemps ses réseaux clandestins suffisamment opérationnels pour conserver un niveau suffisant d’intervention. Seule le réglement politique par la négociation permettra de sortir de cette impasse. Pour cela il est nécéssaire et indispensable qu’Israël entame une véritable révolution culturelle, abandonne l’arrogance de ses certitudes et de son sentiment de supériorité et accepte enfin qu’il n’y a pas d’autre choix que de reconnaître que le principe de réalité n’est jamais basé sur son idéologie personnelle et exclusive mais sur la reconnaissance réciproque du droit à l’éxistence.

Patrick Feldstein
Caen