ANDREIA FILIPA : UN PREMIER CD SINGLE DE FADO
par
popularité : 40%
Andreia Filipa a deux amours (musicaux, le reste ne nous regarde pas) : la variété, plutôt salsa et pop-rock, et le fado. Dans le premier registre, elle a déjà enregistré un CD en duo avec son frère Hugo Miguel, également guitariste. Pour le fado, elle est en train de terminer l’enregistrement d’un premier single, avec Philippe De Sousa à la guitare portugaise, Hugo Miguel à la viola, Philippe Leiba à la contrebasse et Armando aux percussions. C’est un premier aboutissement d’un travail qui lui a permis au fil du temps d’affiner son chant en développant expressivité et assurance.
Andreia, 27 ans, fait partie de la nouvelle génération de fadistes en France, aux côtés notamment de Jenyfer Rainho, Claudia Costa, Odete Fernandes, sans oublier la benjamine Diane Santos. Elle a commencé à chanter le fado à partir de 12 ans, pour la famille et les amis. « Au début, je n’étais pas attirée par le fado, comme beaucoup de jeunes, j’étais davantage passionnée par des musiques plus dansantes. C’est mon père (ndlr : le truculent Jorge Silva, patron du restaurant Sinfonia à Montrouge, où Andreia se produit régulièrement, dans ses deux registres) qui m’y a poussé. Peu à peu j’ai aimé de plus en plus le fado, et aujourd’hui, c’est plutôt dans ce sens que je souhaite orienter ma carrière. »
Comme pour beaucoup de ses collègues, le fado ne procure pas des revenus réguliers suffisants pour boucler le budget du mois. Andreia exerce la profession d’agent de stérilisation à l’hôpital du Kremlin-Bicêtre. Des occupations parfois difficiles à concilier. Outre ses prestations au Sinfonia, Andreia est de plus en plus sollicitée pour participer à des soirées de fado d’ans d’autres restaurants ou dans des fêtes associatives.
Pourquoi un sigle et pas un album ? « Il s’agit d’une première expérience. Je ne me sentais pas prête pour enregistrer tout de suite un album. C’est un travail de longue haleine, qui, pour moi, nécessite de choisir soigneusement les paroles et les musiques. Il faut qu’elles me correspondent, que je puisse aussi les tester auprès du public. C’est d’ailleurs ainsi que j’ai procéder pour le single : j’ai choisi les textes et les musiques que je ressens le plus profondément, et dont j’ai pu constater que le public les apprécie ».
Le single va comprendre trois titres : Povo que lavas no rio, Gente de minha terra et Rosa Branca. Des fados qui font partie du répertoire d’Amalia Rodrigues et/ou de Mariza, ce qui n’est pas surprenant puisque Andreia Filipa les cite comme ses fadistes préférées. Des projets : « Oui, mais je n’en dis pas plus. Si tout va bien, il y aura sans doute une surprise dans un an ». En attendant, vous pourrez écouter le premier single d’Andreia dans quelques semaines.
Ce texte est également paru sur www.lusojornal
Commentaires