BOUM BOUM SUR : LE MAIRE, WAUQUIEZ, MACRON
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On se serait bien défoulées sur Hollande, Valls, Sarkozy ou les Le Pen. Trop facile, et puis d’autres l’ont fait dans ces colonnes, et plutôt bien. Heureusement, les sujets d’énervements ne manquent pas dans l’actualité. Et il y en a trois qui nous énervent tout particulièrement. Trois « jeunes » (de 39 à 46 ans, hé oui, Manuel, t’es un vioc, t’as passé les 50, remarque, as-tu un jour été jeune ?), présentés et surtout auto-présentés comme la relève de leurs camps, curricula impecs, ENA pour les trois, Normal Sup’ pour les deux premiers (Macron l’a raté), costards de bonne coupe, brushings résistants (cheveux courts, idées idem ?).
D’autres points communs, un ego blindé. Celui de Mélenchon, que ses adversaires se plaisent à exagérer, est en comparaison une timidité de violette, et il n’est guère que Sarkozy et Valls, deux viocs, à les surpasser dans ce domaine. La certitude d’avoir raison, toujours, le doute, ces gens là, ils ne connaissent pas. Deux s’affirment en « espoirs de la droite », le troisième en « futur de la gauche » Enfin, la gauche, hein, c’est pas sûr, Emmanuel (Macron), il verra comment ça tourne et de quel côté du manche il vaut mieux se tenir, pas d’emballement à ce sujet. Regardez ce qui est arrivé à Laurent (Wauquiez) : vaguement social-démocrate pendant ses années étudiantes, le voilà maintenant abonné à l’école buissonnière (de Patrick Buisson, ex mentor de Sarkozy, ex de Minute, poseur de micros à ses heures, historien, comme Wauquiez, à d’autres), que fréquente aussi, légèrement moins assidûment, Bruno (Le Maire).
Des différences quand même : Bruno et Laurent, c’est la droite dure, qui se différencie de moins en moins du Front National, vu davantage comme un concurrent à réduire que comme un ennemi idéologique. Emmanuel, c’est le libéralisme mondialisé et les profits qui vont avec comme avenir radieux du socialisme. Pour Laurent et Bruno, un étranger de plus en France est un étranger de trop, sauf s’il est friqué. Emmanuel est plus prudent. D’ailleurs, il est contre la déchéance de nationalité proposée par le duo Hollande Valls, les Laurel et Hardy pas drôles qui nous gouvernent. Les mauvaises langues estiment qu’il a surtout dit ça pour embêter Valls (toutes les langues disent qu’ils se détestent, normal, ils chassent sur le même terrain de la gauche de droite), mais comme vous le savez, nous, les mauvaises langues, nous les ignorons avec, pire que mépris, indifférence. Sur ce point, nous pensons qu’Emmanuel est sincère : un étranger, même pas friqué, peut être utile dans un monde libéral mondialisé, utile aux entreprises, mondialisées, qui peuvent ainsi faire pression sur les salaires.
Des nuances parfois : Laurent surtout, mais Bruno aussi, sont vent debout contre les « assistés », comprenez toutes celles et ceux qui sont assez cons pour ne pas trouver d’emploi, ou pas assez démerdards pour vivre correctement avec un CDD à temps partiel. Emmanuel ne va pas jusque là : s’il considère qu’un patron vit souvent plus mal qu’un salarié, et que les indemnités de chômage pourraient être « revues », c’est-à-dire baissées, il ne renonce pas tout à fait à l’ « assistanat », lire la solidarité nationale. Mais les trois sont d’accord pour limiter les indemnités de licenciement des salariés et pour ne pas toucher aux « parachutes dorés » de « bienvenue » ou de départ des dirigeants des grandes entreprises.
Bien évidemment, aucun des trois n’a le commencement d’un début de vision pour le pays, mais il faut reconnaître que leurs aînés, « socialistes » ou « républicains », ne leur ont été d’aucune utilité dans ce domaine. Ils vivent dans un monde où le pouvoir se suffit à lui-même, car le reste, la vie des gens, franchement, c’est plutôt fatigant.
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