LA DROITE « SOCIALE » EN ACTION !
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8700 postes d’enseignants supprimés par la Droite
Pour 2007, le gouvernement va supprimer 15.000 postes de fonctionnaires (départ en retraite et postes vacants), soit près de trois fois plus que les 5100 postes supprimés l’année dernière. Dominique de Villepin a donc décidé, dans le cadre du budget 2007, de tailler dans les effectifs de la Fonction publique avec à la clef la diminution la plus drastique depuis 2002. Le gouvernement en bon père de famille estime qu’il fera entre 500 à 600 millions d’euros d’économies.
Parmis ces 15.000 postes en moins, 8700 postes d’enseignants seront supprimés, cela correspond précisément à la baisse de 3 600 postes aux concours, à 1 800 postes supprimés dans le secondaire et à 3 000 postes récupérés en supprimant des décharges. "Le taux d’encadrement des élèves ne changera pas en 2007" a précisé le ministre à l’AFP. Pour le ministre des finances, Thierry Breton, "nous avons fait des audits qui démontrent qu’il y a des endroits ou on peut faire autrement avec un petit moins et bien c’est la responsabilité d’un gouvernement que de faire en sorte de donner les moyens disponibles pour préparer l’avenir sans pour autant évidemment obérer nos missions".
Ainsi, la droite s’attaque une nouvelle fois à l’école. En cinq ans, environ 25.000 postes d’enseignants auront été supprimés dans l’Education nationale, c’est une régression sans précédent. Alors que les émeutes de l’automne 2005 et la mobilisation contre le CPE montre clairement la nécessité de renforcer l’école, ce dernier budget réduit l’école publique et laïque à une simple variable d’ajustements budgétaires et met en avant les chiffres avant de se préoccuper des vrais besoins en faveur des écoliers, besoins qui ne sont pas les mêmes selon les villes et les quartiers.
En effet, l’école a grand besoin d’enseignants, d’infirmières, de psychologues, de conseillers d’orientation, de surveillants et pourquoi pas d’éducateurs. La mise en oeuvre d’un plan d’urgence pour l’école est nécessaire et ce ne sont pas ces suppressions de postes qui vont arranger les choses. Ces nombreuses suppressions de postes confirment que l’école n’est pas une priorité pour le gouvernement qui montre ainsi qu’il méprise toujours la jeunesse de notre pays.
CNE : peu d’emplois pour plus de précarité
D’après une étude de la Dare (ministère de l’Emploi), 70% des embauches effectuées avec un CNE auraient de toutes façons eu lieu, que ce soit via une CDI classique ou un CDD et 20% ne seraient que des anticipations de recrutements. Seules 10% des embauches seraient ainsi de véritables créations d’emplois soit environ 44.000 emplois dont 30 % ont déjà été rompu. Selon le gouvernement, le CNE favorise l’emploi en "assouplissant" le Code du travail. Pourtant à l’heure actuelle, il est illusoire de prétendre présenter un bilan exhaustif des créations d’emploi liées à ce contrat, qui concerne les entreprises de moins de 20 salariés.
Dès la création du CNE, les organisations syndicales ont unanimement critiqué le dispositif (pour lequel elles n’ont pas été consultées) et dénoncé les risques d’abus et la précarisation qu’il engendre. Le principale problème est que la possibilité pour un employeur de licencier un salarié sans justification de ses motifs et ce pendant une période de deux ans.
Les nombreux licenciements abusifs, pour avoir osé réclamer le paiement d’heures supplémentaires, pour un arrêt maladie, pour avoir informé l’employeur de sa grossesse..., confirment que ce contrat encourage les abus de "patrons voyous" et cela augmente l’insécurité juridique pour les entreprises et plonge les salariés dans une incertitude et une angoisse intolérables pendant 2 ans. De plus, les patrons qui sont traduits en jugement pour avoir rompu abusivement un CNE sont condamnés à verser des sommes importantes pour des entreprises de moins de 20 salariés (entre 10.000 et 15.000€ en moyenne).
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