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TOGO: TEMOIGNAGE : BONNE ARRIVEE !
Par Chantal Decosse


C’est ce que l’on dit au Togo pour vous accueillir, pour vous dire bonjour. Partie pour trois semaines cet été dans le but d’être parmi la population, de travailler avec les enfants et de tenter de comprendre comment se sortir de la fracture Nord-Sud, j’ai eu de suite l’injonction : surtout, on ne parle pas de politique. Ca tombait mal pour une militante du MRC. Mais j’ai respecté la consigne tant que j’ai pu. J’ai tout de même signalé que, chez moi, en France, là-bas très loin, je faisais de la politique…
Le message a été reçu cinq sur cinq et des allusions ont fleuri de ça, de là. Les togolais qui voudraient bien faire évoluer leur pays ne portent pas Jacques Chirac dans leur cœur. Celui-ci, en effet, au nom de la France, dispense bien quelques recommandations de démocratie au président Eyadema, en place depuis tellement longtemps qu’il semble changé en statue, mais ce sont des paroles qui semblent quelque peu dérisoires voire proche de la moquerie. Lors des dernières élections qui ont eu lieu récemment le président en place a, en effet , non seulement fait changé la constitution au dernier moment pour pouvoir se représenter, ce qui ne lui était plus permis, mais vraisemblablement encore, faussé les résultats. Il y avait, en tous cas, litige. Or Jacques Chirac n’a même pas attendu les résultats définitifs pour féliciter le président sortant.
Lorsque l’on part du Togo et qu’on y a fait quelques connaissances, celles-ci vous disent : « surtout, ne nous oubliez pas. » Cela vaut pour les élections mais aussi pour la pauvreté, pour la lutte contre les maladies, pour le manque cruel d’infrastructures. Et je ne suis allée que dans un seul pays africain…Il y a urgence à réfléchir, à chercher, à tenter de trouver des solutions lorsqu’on est un militant politique français, fier de sa démocratie. L’Afrique a besoin de nous, besoin d’échanger avec nous, besoin de notre soutien. Nous ne pourrons pas continuer à évoluer sans elle.
Nous sommes en perdition, nos acquis sociaux se font la malle, notre société ne sait plus où elle en est. Nous tentons de retrouver nos repères du passé. L’Afrique est, elle aussi, en perdition mais pour des raisons complètement différentes. Nous avons chacun à apprendre de l’autre. Comment dit-on déjà dans les manifestations ? « Tous ensemble, tous ensemble, ouais, ouais ! ».