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DETTES ET DEFICITS PUBLICS : POUR UNE INFORMATION COMPLETE ET HONNETE

Nous reprenons ici un texte élaboré par les syndicats CFDT, CGT et SUD de l’Insee en 2004, et qui n’a pas pris une ride
samedi 24 septembre 2005
popularité : 1%

Après la dramatisation de l’évolution démographique pour justifier sa remise en cause des retraites, le gouvernement annonce une catastrophe à propos des comptes publics, dette et déficit, pour préparer de nouvelles privatisations et des mesures d’austérité, notamment en matière de Sécurité sociale.

Sur la dette publique, tous les médias ont repris le montant de 1 000 milliards d’euros, c’est-à-dire comme on peut le calculer facilement en divisant par la population (61,7 millions), 16 000 euros par habitant. Ces chiffres sont impressionnants, mais ...

Mais il serait honnête d’ajouter aussitôt, toujours à partir des chiffres de la comptabilité nationale qui confirment les 1 000 milliards, que les administrations publiques (Etat, collectivités locales et Sécurité sociale) n’ont pas que des dettes, elles ont aussi des avoirs : sous forme de bâtiments et de terrains pour environ 950 milliards d’euros et des actifs financiers pour environ 350 milliards, soit au total environ 1 300 milliards, c’est-à-dire bien plus que la dette ! Si l’on attribue à chaque citoyen français une dette de 16 000 euros, il faut aussi admettre qu’il possède, à travers les administrations publiques, un avoir de 21 000 euros. La situation n’est donc en rien catastrophique.

Il est faux, voire malhonnête, de parler de dette sans examiner les avoirs. On n’est pas en faillite simplement parce qu’on est endetté, mais seulement lorsqu’on a beaucoup plus de dettes que d’avoirs. Car on pourrait aussi bien essayer de semer la panique avec les 4 000 milliards de dette des entreprises et les 6 000 milliards de dette des banques et des assurances, alors que les actifs correspondants existent ! De plus économiquement, il est parfaitement normal d’être endetté, tous les secteurs le sont : les ménages comme les entreprises et les administrations. La question n’est pas principalement le montant de l’endettement que son utilisation, et en matière d’investissement public, non pas sa rentabilité, mais son utilité sociale. Il n’y a donc aucune nécessité, et encore moins d’urgence, à réduire cet endettement à zéro, pas plus d’ailleurs que celui des autres secteurs : en permanence, certaines unités remboursent leurs dettes arrivées à échéance et d’autres, ou parfois les mêmes, contractent de nouveaux emprunts. L’argumentation gouvernementale sur la dette publique n’est qu’un prétexte pour « justifier » de nouvelles privatisations.

Et la présentation n’est pas plus honnête en matière de déficit. Un gouvernement qui baisse les impôts des riches et multiplie les cadeaux aux patrons (subventions sans contrôle, exonérations de cotisations sociales que le Medef essaie de dissimuler sous le nom de « baisse des charges sociales ») feint de s’étonner et de s’inquiéter de la hausse du déficit de l’Etat et de la Sécurité sociale. Un des plus scandaleux de ces cadeaux est le paiement par l’Etat, c’est-à-dire par les contribuables, de l’amende de 230 millions d’euros encourue par M. Pinault, l’un des hommes les plus riches de France, à cause de ses magouilles financières aux USA. Au lieu de « faire payer les riches » par les impôts, le gouvernement leur emprunte et cela ne peut évidemment qu’aggraver à terme le déficit ( 47,3 milliards d’intérêts versés par les administrations publiques en 2003, soit près de 800 euros versés par chaque habitant pour les pauvres rentiers !).

Cette présentation catastrophiste des comptes publics, dans lesquels on ne parle que déficit et dette, mais jamais dépenses de santé, d’éducation ou d’aide sociale, trouve son origine dans les demandes clairement orientées de la très libérale Commission Européenne, émanation des gouvernements européens. Chaque année en février, elle « vérifie » si les pays membres ont un déficit et une dette inférieurs à 3% et 60% du PIB respectivement. Ces fameux critères de Maastricht sont devenus des chiffres tabous, alors qu’ils sont totalement arbitraires : aucune théorie économique ne les a jamais justifiés. Romano Prodi, le président de la Commission, les a d’ailleurs un jour, dans un éclair de lucidité, qualifiés de « stupides ». Et les gouvernements français et allemand ne se sont pas gênés récemment pour s’asseoir dessus parce que cela les arrangeait. Ces critères, supposés symboles d’une bonne gestion publique, ne servent en fait qu’à « justifier » les soi-disant réformes, c’est-à-dire les politiques d’austérité, de privatisation et de recul des droits et des acquis des travailleurs. Mais ceux-ci viennent de montrer qu’ils ne sont pas dupes de ces manipulations !


Commentaires

mercredi 13 février 2008 à 11h52

Economie du travail et emploi à Abidjan
http://www.abidjanjob.net

Logo de Omde
mardi 6 mars 2007 à 16h23 - par  Omde

Excellente analyse monétaire. Bravo

Logo de A-J Holbecq
mardi 13 février 2007 à 23h30 - par  A-J Holbecq

Bonjour

Nous avons ouvert un nouveau site http://www.fauxmonnayeurs.org/ ... vous trouvez ci dessous la page d’accueil.

Si le sujet vous intéresse ET que vous pensez être globalement "en phase" avec ces idées et notre dénonciation, vous pouvez rejoindre notre liste de discussion et de réflexion en envoyant un message vide à " liste_request(at)fauxmonnayeurs.org " et sujet/objet " subscribe " , sans les guillemets)

Vous êtes invités à faire suivre le texte d’invitation à vos contacts qui seraient eux aussi "en phase" et souhaiteraient agir et "faire savoir"

Cordialement

A-J Holbecq

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Sortir du féodalisme monétaire,
préalable incontournable à une refondation économique, sociale et écologique

La nation doit pouvoir émettre la monnaie dont elle a besoin, en proportion de son développement.

Et la monnaie qu’elle crée, elle doit pouvoir l’affecter aux projets qu’elle décide pour demain, non pas au paiement de ceux qu’elle se voit imposer, aujourd’hui, impuissante, endettée.

Le droit "régalien" de l’Etat de battre monnaie, les Européens l’ont aboli en 1992. La grande majorité l’a fait sans le savoir : tandis qu’on focalisait les débats sur l’euro, on mettait en jeu la décision de libérer plus que jamais, totalement, ce qui consistue peut-être le plus grand "aspirateur" du régime capitaliste.

L’article 104 du Traité de Maastricht, transposé en France dans la loi du 4 août 1993, interdit aux Banques centrales d’autoriser des découverts, d’accorder tout type de crédit au Trésor public et à tout autre organisme ou entreprise publics, de même que l’acquisition directe de titres de leur dette.

Parallèlement, les banques ne subissent plus aucune règle sur les réserves obligatoires, et peuvent ainsi allouer autant de crédits qu’elles le souhaitent (que demandé), sur de l’argent qui n’existe pas.

Ce régime a de multiples conséquences catastrophiques.

Il n’est pas simplement insupportable parce que les actionnaires des banques tirent indûment de très gros dividendes... d’une monnaie créée ex nihilo.

Il implique aussi et surtout une situation qui assoit dans l’avenir la domination du marché : le volume d’emprunts en cours excède toujours plus celui de l’argent en circulation pour les rembourser. D’où un surendettement (une impuissance) des Etats et d’un nombre croissant d’individus, ainsi qu’un pouvoir sans cesse accru pour les principaux détenteurs de capitaux : pouvoir d’achat, de rente, de décision sur les orientations de l’économie. D’où un régime dans lequel les forts taux d’intérêts ne nuisent pas, au contraire, aux premiers prêteurs. D’où un afflux de monnaie excédentaire alimentant les bulles spéculatives, moteurs d’un marché condamné à croître toujours pour survivre. Excédent par ailleurs non mesuré dans une inflation qui n’est plus qu’un leitmotiv idéologique, conduisant une masse croissante de victimes à prêcher sans discernement pour les intérêts d’un petit nombre de rentiers.

Comme les « taux directeurs » de la BCE pilotent les taux d’intérêts du crédit bancaire, ces derniers donnent le "La" de cascades d’intérêts financiers. Or, ces intérêts pèsent de tout leur poids sur notre vie au quotidien. En tant que consommateurs : répercutés dans tous les prix, à tous les niveaux de l’équipement, du développement et de la production , ils sont toujours répercutés sur les prix et réduisent de plus de 30% notre pouvoir d’achat. En tant que travailleurs : sans minimiser les multiples facteurs nouveaux de la mondialisation sauvage, il faut rappeler qu’il n’y a de domination du capital sur une entreprise que si celle-ci est contrainte de rechercher des capitaux... réclamant de l’intérêt. Enfin, en tant que citoyens participants par l’impôt direct ou indirect au fonctionnement des services publics : sur les 861 milliards d’euros d’accroissement de la dette de l’Etat français entre 1980 et 2004 (en euros constants 2004) le nouveau capital emprunté représente 211 milliards seulement : 650 milliards sont des intérêts que la collectivité, contrainte à emprunter sur les marchés financiers une monnaie qu’elle pourrait créer, doit payer à des "particuliers", ceux qui sont déjà les plus riches, qu’ils soient français ou étrangers .

On sait comme la mondialisation a fait exploser les fondements de la fiscalité. Mais la récupération des biens détournés, quand bien même elle serait envisageable, ne rendrait pas pour autant à la nation le contrôle qualitatif de la croissance, à savoir celui de sa destinée. Contrairement à l’idée reçue, les impôts d’hier ne font pas les services publics de demain. Dans une économie effondrée, se demande-t-on s’il faut cesser de financer l’instruction des enfants, la recherche, le Parlement, une presse libre ? Et si la violence des exclus s’accroît, qui demandera qu’on coupe les vivres de la police ? Se demande-t-on, dans une société où le quart des actifs souffrent directement du chômage, alors qu’elle regorge de biens futiles, s’il faut cesser de construire, de pacifier, d’éduquer ? Se demande-t-on encore, en l’an 2007, pourquoi l’humanité voit venir l’asphyxie de son environnement naturel en subissant la domination d’une instance abstraite, absurde, sans avoir idée de ce qui en est le premier fondement ?

Celui qui a le contrôle de la création monétaire est celui qui décide avant tout autre de ce que produit la nation.

Or, ce peuple qui ne tolère plus un régime consacrant l’impuissance du politique, la mort de l’Etat social, et la croissance aveugle, ce peuple qui subit à tout instant la domination du dieu marché, méconnaît grandement l’aliment de base de son bourreau : la monnaie. Ce peuple qui croit que l’argent n’a pas d’odeur, qui croît qu’il a aboli les privilèges voilà deux siècles, ignore depuis plus longtemps encore celui des banquiers.

Nous demandons :

- que l’intérêt soit interdit lorsqu’il est appliqué sur de l’argent créé ex nihilo ; qu’une banque privée, comme tout particulier, ne puisse prêter plus d’argent qu’elle n’a en propre, y compris sur l’épargne placée dans ses coffres ; que la création monétaire réalisée par le biais du crédit bancaire aux particuliers et aux entreprises, ne soit accompagnée que d’honoraires représentant la juste rémunération des coûts ;

- que toute création monétaire relève de l’Etat et de l’Etat seul ; que le pouvoir de création monétaire soit réparti entre les Etats de l’UE à proportion de leur population

- que cette monnaie soit dirigée essentiellement vers la création de biens d’équipements collectifs communaux, régionaux et nationaux commandés par l’Etat auprès des entreprises privées, la recherche et l’éducation.

- que la nécessaire planification des diverses productions financées par émission monétaire préalable relève d’un processus démocratique impliquant : un référendum annuel d’initiative citoyenne exprimant les besoins prioritaires de la nation ; le financement d’entreprises présentant des projets répondant aux besoins prioritaires, décidé pour moitié par les mairies.

vendredi 6 octobre 2006 à 09h11

Lettre ouverte

Aux membres de notre gouvernement
à nos élus
et à toutes celles et ceux

qui font de la réduction de la dette publique une priorité

La dette en France, représente à ce jour, environ 1100 milliards d’euros et la charge annuelle du seul paiement des intérêts représente presque le produit de l’impôt sur le revenu. Ces chiffres, à première vue, ont de quoi inquiéter le citoyen qui, naturellement, considère la situation de la Nation comme s’il s’agissait de la sienne. Il se dit à juste titre que ce n’est plus supportable et que les membres du gouvernement, soutenus par une majorité d’élus, on bien raison de faire une priorité nationale de la maîtrise des dépenses de l’Etat et de la réduction du déficit public. Cette volonté s’est traduite, par exemple, par l’affectation intégrale au désendettement des 10 milliards de plus-values de recettes de 2004, et des 10 milliards provenant de la cession des sociétés d’autoroutes.

Cela semble plein de bon sens ; pourtant la question juste et prioritaire ne devrait-elle pas être celle de se demander comment sortir de cette situation inique, absurde, pour ne pas dire scandaleuse, qui fait que l’Etat doive s’endetter auprès des banques et payer un intérêt pour avoir accès à son propre argent ?

Quel que soit le gouvernement en place, il semble qu’il n’ait à sa disposition que deux leviers de commande : maîtriser les dépenses d’un côté, soutenir la croissance de l’autre. Et tout le monde, majorité et opposition, de s’accorder comme un seul homme sur cette « évidence » ! Les divergences napparaîssent que dans l’application selon les sensibilités en place. Seulement voilà, ça ne marche pas, car il est une autre évidence qui, celle là, semble échapper à la plupart : REDUIRE LES DEPENSES DE L’ETAT APPAUVRIT LA NATION, car ses dépenses se traduisent par du travail qui enrichit la nation, QUANT A LA CROISSANCE, SI ELLE EST UNE SOLUTION ECONOMIQUE, ELLE EST UNE ABERRATION ECOLOGIQUE. Il serait donc temps de cesser de jouer à l’autruche si nous voulons éviter la catastrophe économique ou la catastrophe écologique, que le recul que nous avons maintenant et les indicateurs nous annoncent de plus en plus précisément, sans avoir besoin d’être grands devins.

Je ne m’étendrai pas plus sur les effets pervers de la croissance qui commencent à être largement perçus, quoique trop souvent ignorés, mais sur la question de la dette publique qui, elle, est beaucoup plus confuse dans les esprits.

Le point essentiel sur lequel je voudrais insister, repose sur le fait qu’en économie il n’est fait aucune distinction entre intérêt particulier et intérêt collectif. C’est ce qui conduit la quasi globalité de la classe politique, toutes tendances confondues, à croire que c’est faire preuve de civisme et de responsabilité que de chercher à gérer le pays « en bon père de famille ».

Chaque fois qu’un homme politique explique à la Nation qu’un Etat n’a pas le droit de vivre au dessus de ses moyens, qu’il doit se gérer comme le budget familial, j’ai des frissons d’indigantion et je frémis de voir combien le dogme économique peut être puissant au point d’engluer les esprits les plus brillants.
Pour comprendre les choses il convient de préciser quelques points qui échappent à la plupart :

Si j’emprunte 1000 euros à mon voisin, j’ai une dette envers lui, car il m’a cédé pour un temps une partie de sa richessse. Il est normal aussi que je lui verse un intérêt pour compenser la recette potentielle dont il s’est privé en amputant ses ressources.

Il fut un temps où l’argent existait sous forme de pièces en métaux précieux. C’est ce que l’on appelle l’argent « permanent ». Il arrivait que les princes et les rois, aient recours à l’emprunt auprès de personnes privées fortunées pour financer leurs ambitions. Si l’Etat emprunte à des particuliers une part de leur richesse existante, il est en dette pour la même raison et doit répondre aux mêmes obligations.

Mais au fil de l’histoire, l’argent s’est dématérialisé, au point qu’aujourd’hui il « n’existe plus ». Depuis 1971, il n’est plus relié à aucune matière précieuse. Ainsi sommes-nous passés d’une « monnaie permanente » représentée autrefois par les pièces d’or et d’argent, plus récemment par des billets garantis par de l’or, à une « monnaie de banque », dématérialisée et temporaire. Pourquoi temporaire ? Parce qu’elle n’existe qu’entre le moment où elle est prêtée et le moment où elle est remboursée.

Mais il est une autre particularité de l’argent moderne : l’argent prêté par les banques n’est pas celui que d’autres personnes ont en trop et laissent en dépôt, mais de l’argent qui « n’existe pas » et que la banque « crée » sur la seule confiance qu’elle accorde à l’emprunteur quant à sa capacité à la rembourser. C’est ce que l’on appelle « la création monétaire « ex nihilo » (création à partir de rien). C’est la seule évolution des pratiques bancaires, sous la pression des évènements de l’hitoire, qui a conduit à cette situation pour le moins choquante, que les banques ont accaparé, d’une part, un privilège d’Etat, et d’autres part, se sont rendues propriétaires d’un argent qui n’existe pas, et qu’elles n’hésitent pas à prêter avec intérêt !

Je ne m’insurge pas contre le principe de la création monétaire, car elle représente un mécanisme qui garantit potentiellement que l’argent ne puisse pas manquer, ce qui est une bonne nouvelle ; je m’insurge contre le fait que ce privilège soit abandonné à des intérêts privés ! Qu’un Etat soit en dette à l’égard d’une personne privée quand celle-ci prête une partie de sa richesse existante, soit, mais qu’il soit en dette à l’égard de cette même personne pour une richesse qu’elle sort de son chapeau, non ! Voilà ce qui est insupportable : accepter sans rien dire qu’une Nation soit obligée de payer une entreprise privée pour avoir accès à son propre argent ! Trouveriez vous normal que l’on vous fasse payer les légumes que vous faites pousser dans votre potager ? Et bien c’est cela la dette de l’Etat.

Tous les jours aux nouvelles, et à chaque échéance électorale, les mêmes problèmes ... L’emploi, la sécurité sociale, les retraites, l’environnement etc... Ces problèmes occupent à temps plein la classe politique, les pouvoirs publics et pas mal d’associations. Pourtant ce sont de FAUX PROBLEMES : entendons-nous, ils sont bien réels dans la mesure où ils sont sources de souffrances pour bien des gens, mais FAUX en ce sens qu’ils ne sont que les SYMPTOMES d’un problème plus profond :

* Problème de l’emploi ? Comment pourrait il y avoir un problème dans un monde qui totalise plus de 200 millions de chômeurs et où tant de besoins essentiels restent à satisfaire ? il y a plus à faire que de bras et de cerveaux disponibles ! Non, il n’y a pas de problème de l’emploi mais de FINANCEMENT de l’emploi !

* Problème de santé publique ? Comment pourrait-il y avoir un problème dans un monde où les connaissances, les pratiques et les techniques se sont considérablement développées et continuent de le faire chaque jour ; dans un monde qui offre, en plus de la médecine traditionnelle, un vaste choix de thérapies nouvelles... Non, il n’y a pas de problème de santé publique, mais de FINANCEMENT des systèmes de santé.

* Problème d’environnement ? Comment pourrait-il y avoir un problème dès lors que l’on sait ce qu’il faut faire pour préserver les équilibres vitaux... Non, il n’y a pas de problème de l’environnement, mais de FINANCEMENT des solutions applicables.

* Et ainsi de suite pour tous les problèmes que l’on peut évoquer. Notre monde en est arrivé au paradoxe suivant : LA MOITIE DE L’HUMANITE MEURT DE SOIF A COTE D’UN PUITS REMPLI D’EAU PARCE QU’ELLE N’A PAS L’ARGENT QUI LUI PERMETTRAIT D’Y AVOIR ACCES.

A l’heure où l’Europe se construit, n’est-il pas essentiel qu’elle trouve une voie nouvelle ? N’est-il pas essentiel qu’elle refuse de s’enfermer dans l’impasse où conduit le modèle du libéralisme américain ? N’est-il pas essentiel que les hommes au pouvoir fassent preuve d’imagination en trouvant autre chose que la potion, qui n’est plus magique du tout, des « deux leviers » ? N’est-il pas essentiel que la Vie et le bien être de tous les peuples l’emportent sur l’orthodoxie d’un système qui, pour être dominant, démontre chaque jour un peu plus son inadéquation à répondre aux défis humains et écologiques ? La chose n’est pourtant pas si difficile à comprendre ! TANT QUE LA CREATION MONETAIRE SERA ABANDONNEE AUX BANQUES COMMERCIALES PAR LE BIAIS DE L’EMPRUNT A INTERET, IL N’Y AURA JAMAIS ASSEZ D’ARGENT POUR FINANCER LES SOLUTIONS AUX PROBLEMES DE NOTRE TEMPS.

Car si l’on veut vraiment s’y atteler, les sommes en jeu sont CONSIDERABLES ! Or on le sait, le poids de « la dette » est tel, qu’il interdit tout nouvel emprunt ! Sauf si... les règles du jeu étaient définies par les peuples eux-mêmes, par le moyen du jeu démocratique, pour servir l’intérêt commun ; sauf si...les Etats étaient restaurés dans leur pouvoir régalien d’émettre la monnaie ! Alors il n’y aurait plus de dette, ou si dette il y avait, elle ne serait qu’envers eux-mêmes ; l’intérêt ne se justifierait plus, ni la nécessité de rembourser la dette.

Seulement voilà ! Pour le moment, l’élite dirigeante mondiale considère comme normal que les citoyens d’un pays paient par leurs impôts (donc prélèvent sur leur richesse) les intérêts demandés par les banques privées, pour permettre à l’Etat d’avoir accès à son propre argent. Ce qui me sidère, c’est que nos élus, théoriquement en charge du respect de l’intérêt commun, ne bronchent pas, et ne cherchent aucunement à y porter remède. Bien au contraire, les voilà qui se félicitent, en bons élèves du système, d’avoir réduit la dette de 20 milliards... 20 milliards qui retournent à néant. Quelle belle victoire ! Plus que 1080 milliards à trouver (18000 euros par français) et on sort du tunnel ! Quel acte politique de grande envergure, autrement plus glorieux que de mieux rémunérer les infirmières par exemples, ou de créer des emplois d’intérêt collectifs où de nombreuses personnes, aujourd’hui privée d’emploi... mais surtout de dignité, de sens d’utilité, retrouveraient une place dans la société et dans leur vie...

Mais que voulez-vous qu’ils fassent me direz vous ? Cette question ne nous appartient plus, car nous sommes passés à l’Euro.

La belle affaire ! N’est-ce pas justement une fabuleuse opportunité à saisir pour l’Europe ? N’est-ce pas un sujet mobilisateur et inspirant pour les peuples qui la composent et un réel espoir pour le monde entier ? Alors oui, que cette question soit au cœur des débats ! Car ce que nous vivons pour le moment est une mascarade qui laisse supposer aux peuples qu’ils sont maîtres de leur destin par le jeu démocratique, alors que les politiques qu’ils élisent et qui les représentent n’ont aucun pouvoir. Pourquoi ? Parce que la pensée politique est complètement encadrée, enfermée dans la logique bancaire qui tient les cordons de la bourse. Nos dirigeants politiques sont tenus en laisse ! Sans doute trouvent-ils plus d’intérêt à être le chien plutôt que le loup de la fable...

Mais en attendant, cela restreint considérablement leurs possibilités et les condamne à ne prendre que des mesurettes dont le seul effet est de déplacer les problèmes, pour ne pas nuire aux intérêts particuliers immédiats. Demandez-vous après cela d’où vient la désaffection des citoyens à l’égard de leurs élus ? Demandez-vous pourquoi la France, entre autre, a refusé la Constition d’une Europe qui n’aurait aucun pouvoir sur sa Banque Centrale ?

Quelle que soit l’ampleur du sujet, le bon sens devrait conduire à remettre en question tout système, tout principe, dès lors que ses conséquences sont nuisibles, suicidaires, parfois criminelles. Au lieu de cela, nos présidents jouent les commis voyageurs quand ils se déplacent à l’étranger dans l’espoir de vendre quelques avions ou quelques trains ; au lieu de cela, nos élus se bornent à n’être que de « bons comptables » ! Je ne doute pas de leur bonne foi et de leur dévouement ; je ne doute pas non plus qu’ils aient une vision plus élevée de leur mission, mais voilà à quoi ils réduisent eux-mêmes leur fonction en acceptant que l’économique et le financier dirigent le politique, en refusant de restaurer la Nation dans ce qui lui revient de droit.

Et ne croyez pas que cette proposition de ré appropriation du pouvoir de la création monétaire par l’Etat soit une lubie personnelle. Ce débat existe depuis longtemps, de façon trop souterraine certes, mais de façon affirmée toutefois, ne serait-ce que par des gens comme Maurice Allais ou Irwin Fisher, tous deux prix Nobel d’économie. Alors vous qui vous inquiétiez de la dette, je vous en prie, ne vous demandez plus comment rembourser les intérêts injustes d’une dette irremboursable à moins de mettre le pays à genoux, et devenez le porte parole de cette idée de la ré appropriation du pouvoir de création monétaire par les Nations. En oeuvrant ainsi, vous contribuerez à redonner aux peuples le pouvoir sur leur destin, vous deviendrez un citoyen du monde porteur de tous les espoirs pour une amélioration générale de la qualité de la Vie, vous nourrirez la conscience collective qui très prochainement, je l’espère, fera gerner une classe politique plus réaliste et consciente des vrais défis.

Philippe Derudder
Animateur de l’association AISES
(Association Internationale pour le Soutien aux Economies Sociétales)
phd@aises-fr.org

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