La foire d’empoigne
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La multiplicité des candidatures annoncées ou supposées à l’élection présidentielle de 2007 laisse augurer d’un scénario semblable à celui de 2002. Qu’à droite, on trouve Le Pen, Meygret, Villiers, Sarkozy, Saint-Josse, Boutin, Bayrou, Dupont-Aignan ou d’autres, c’est leur affaire. Ce qui est plus préoccupant est que pour donner une véritable alternative à la France, il faudrait aussi qu’à gauche, on fasse un peu taire les égos. Du côté de la gauche libérale, on assiste à des joutes verbales et des « petis mots » qui permettent à chacun de se placer dans les starting-blocks. Royal caracole dans les sondages alors que Lang, Strauss-Kahn ou Fabius espèrent toujours recevoir l’investiture du PS. Le PRG, les Verts, la LCR, LO, le PT semblent envisager de présenter un candidat. Et pourquoi pas le MRC ou José Bové. Le Pen dispose d’un électorat qui lui permet, avec 17 ou 18% des voix d’aller au deuxième tour. La dispersion des voix au premier tour fait que, dans ce cas, il faudra choisir entre lui et un ou une autre. Evidemment, c’est l’autre qui sera élu puisque 70% des français ne voteront jamais Le Pen.
Nous entrerions alors dans un drôle de système électoral où pour devenir président, il suffirait d’arriver en tête au premier tour ou, pourquoi pas, derrière Le Pen. On aurait alors, soit Sarko, le flambeur des banlieues, soit Ségolène, qui maîtrise parfaitement l’art royal de ne s’exprimer sur aucun grand sujet. Elle est même l’adversaire favorite de Le Pen et Sarko au deuxième tour. Bien sûr, puisqu’elle serait plus facile à battre. On devra reconnaître, au passage, la sagesse de Marie-George Buffet de ne pas se prononcer aujourd’hui pour une candidature communiste mais d’appeler à une candidature unique de la gauche non-libérale et surtout à des candidatures communes aux législatives. C’est la voix de la raison pour une alternative réelle au libéralisme sauvage.
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