POUR LE DROIT COMMUN A MAYOTTE, ÎLE D’EXCEPTION ET DE PROGRES ?

vendredi 30 octobre 2009
par  François Esquer
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Le progrès, c’est l’avis du Préfet et c’est aussi celui du vice-recteur, que de travail ! Ils se congratulent de leurs exploits. Et en effet, que ne réalise-t-on pas à Mayotte où tout progresse, routes, écoles, collèges, lycées, emplois, salaires, prestations, équipements les plus divers. Hélas, 60 000 misérables, étrangers intrus, se sont invités en abus du droit de référence en France et gâchent le plaisir des uns, cadres métropolitains, à mieux administrer encore, de même que celui des 100 000 autres, Mahorais, à en jouir plus pleinement. Ils sont pour la plupart Comoriens, étrangers dans une île que le droit international dit Comorienne alors que la réalité historique s’en moque et l’a maintenue française selon le voeu majoritaire croissant de ses habitants traditionnels. Mayotte est Française de fait sinon de droit et c’est bien pour cela qu’y sont venus les indésirables. Ils sont là, s’accrochent, se font expulser et reviennent et reviennent encore, s’ils le peuvent, s’ils réunissent l’argent du passage une fois de plus ou ne se noient pas en essayant. Le Préfet tempête contre ces parents indignes qui abandonnent leur progéniture tandis que la loi ne permet pas de les contraindre à les emmener. Parents ? Il s’agit le plus souvent de la seule mère, il faudra y revenir.

Sans doute, longtemps, les « parents » ont-ils confiés leurs enfants à la protection divine, persuadés que leur destin serait de revenir encore ou qu’un parent ou voisin compatirait et s’en préoccuperait. C’était vrai encore voici quelques années, mais trop de voisins, trop de parents ont été expulsés à leur tour ou sont devenus encore plus pauvres, que partager quand on n’a plus rien ; et puis Dieu a peut être d’autres plans et projets. Il en a rappelés beaucoup près de lui, noyés sans perspectives de retour. Il s’en est suivi des dizaines peut être des centaines d’enfants abandonnés. A ce jour, peut être un millier démunis de tout et aussi de parents. Sans doute sont-ils quasi tous de mère Comorienne, mais le père ? Tiens donc, qu’en est-il du père ? Qui est-il ? Quelle est sa nationalité. Nul n’en sait trop rien ! Et puis, comment peut on laisser encore un enfant derrière soi maintenant alors que plus personne n’ignore combien le retour dans l’île est devenu improbable ? Et si cet enfant était illégitime ? Et s’il n’avait pas de père ? Et si le géniteur était mahorais, français et peu enclin à reconnaître le produit de ses actes virils ? Les blancs-métros ne sont pas meilleurs mais le métissage apparent trahit les implications génétiques, les rend vulnérables et par là plus compatissants ; aussi, comment une comorienne pourrait elle espérer quoi que ce soit d’un comorien clandestin souvent plus pauvre qu’elle ? Reste l’hypothèse d’un bon parti Mahorais, un mari virtuel, noir et musulman, forcément convoité, ravi de l’être, malheureusement convaincu de la corruption financière foncière de son ex-partenaire déçue de ne pas devenir son épouse. N’a-t-il pas donné de l’argent à cette démunie interdite de travail légal ? A t-il été le seul à le faire ? Il en doute, forcément ! Comment le saurait-il ? Comment le savoir ? Pourquoi donc serait ce lui le père ? Il ne veut rien en savoir !

Cela ne serait il pas une raison suffisante à ce que l’occasion offerte par l’expulsion conduise à l’abandon d’un enfant bâtard, non présentable en société musulmane ! A Mayotte le fils d’une comorienne est réputé comorien et nul ne s’inquiète de tests de paternité. C’est une vielle tradition que les créoles réunionnais connaissent bien, c’est celle du code noir. L’enfant partage le statut de la mère. Le Préfet semble vouloir aller au-delà, au secours sans doute des enfants perdus, en changeant la loi française afin qu’il soit dorénavant possible de contraindre une mère à emmener avec elle son enfant. Le père ? Qui s’inquiète du père ! Il faut s’endurcir, préconisent les plus hauts cadres, il faut s’habituer aux expulsions ! Pendant ce temps on enseigne à l’occasion le « Contrat social » aux élèves de Terminale, pendant ce temps, par ailleurs tout s’améliore et va de mieux en mieux.

Pourtant, changer la loi ne règlerait en rien le sort du « millier » d’entre ces enfants déjà livrés à eux-mêmes et dont nul ne sait vraiment ni quel est leur nombre, ni leur identité et encore moins leur nationalité. Au regard du droit du sol, ils sont souvent nés à Mayotte, au regard de celui du droit du sang, il conviendrait de s’inquiéter de savoir quel a été celui du père, entendons par là le géniteur. Et si on les reconnaissait enfin comme destinés à être reconnus français… ? Certains s’en inquiètent, cela ne créerait il pas un appel d’air irrésistible avec des milliers d’enfants perdus déferlant sur les côtes de Mayotte ? Les administrateurs tremblent à la perspective de pareille invasion ; et si des milliers d’étrangers venaient illégalement et tout exprès dans l’île pour y perdre leurs enfants, dans l’espoir que la république française s’en occupe un jour à venir. Quel danger… !

Sans doute, pensent ils que mieux vaut prendre le temps d’attendre, qu’il ne faudrait pas créer de précédent « géniteur » de désordres à venir ou que les choses s’arrangeront d’elles mêmes. Nul n’ose en parler mais quel est le taux de mortalité de ces enfants auxquels seuls s’intéressent militants humanitaires….et prédateurs pédophile. Mais que fait donc la DDASS ? Ne sont ils pas prévisibles, ces désordres probables quand des enfants souffrent, meurent ou grandissent malgré tout sans soins ni protection à force de poubelles pillées, de récupérations et rapines diverses. Certes, ils ne sont ni immortels ni immunisés contre quoi que ce soit. Ils s’éduquent à la haine et ne respectent déjà plus rien. Ne seront-ils pas forcément enragés les survivants de ces enfants ensauvagés devenus adultes ? Cela ne vaudrait il pas la peine que l’on s’en préoccupe, proteste et change ce qui doit l’être, autant qu’il se doit ? Cela ne serait il pas l’honneur du député européen de la Réunion et de Mayotte que d’en prendre sa part de protestation au parlement européen ? Cela ne pourrait-il pas être suivi de démarches semblables de la part de députés ou sénateurs Réunionnais et hexagonaux soucieux de République et de droit ? Comment les démocrates de la Réunion et de France pourraient ils rester indifférents ? Comment des chrétiens, des musulmans ou des juifs, des humanistes laïques, des gens sincères, comment pourraient ils ne rien faire au mépris de la république et de son droit ?

François Esquer est philosophe et anime l’Association Pour un Autre Développement de la Réunion qui en appelle aux élus, aux pédagogues, aux soignants et juristes et constitue un comité pour le droit commun à Mayotte. Vous pouvez contacter l’association : aladir1995@yahoo.fr


Commentaires

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mercredi 31 mars 2010 à 19h13 - par  PENNAMEN PASCALINE NEE ESQUER

Bonjour,

Mon message n’a rien à voir avec votre article. J’aimerai savoir si nous sommes de la même famille ? Je suis la fille de Joseph ESQUER, qui a un frère qui se nomme Manuel et qui avait aussi une soeur Ascension et un autre frère François. J’ai de vague souvenirs de François mais je trouve que vous lui ressemblait énormément. Je souhaiterai si c’est le cas que nous puissions lier connaissance car j’aimerai pouvoir connaitre les autres membres de la famille ESQUER (surtout ceux rester au pays d’origine de mes grands parents), ne connaisant que le coté VAREA malheureusement qui n’a pas trop à voir avec ma branche.
En espérant avoir de vos nouvelles prochainement.
Pascaline

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mardi 24 novembre 2009 à 16h01 - par  Alexis Laos

Il a raison le prof de philo. Aborder la question de Mayotte du point de vue du droit des enfants est un excellent angle d’attaque et il faut se battre pour que tous les gosses qui sont abandonnés du fait des expulsions régulières des parents Comoriens, Anjouannais pour la plupart, vers leurs îles, soient pris en charge et éduqués.
Depuis le début de l’année la fliquaillerie aux ordres de Von Besson a renvoyé plus de 12000 (parfois les mêmes) candidats à l’immigration clandestine et on compte plus de 1500 morts entre Anjouan et Mayotte depuis que Baladur a introduit le visa entre Comores et Mayotte en 95 je crois.
Personne ne dénonce ce qui se passe ici, en terre mahoraise.
Bravo à François Esquer de nous redonner une piqure de rappel.
Alexis Laos, militant alter mondialiste

Site web : Bravo François

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