ALEXANDRA AU 10e ANNIVERSAIRE DE LUSOJORNAL
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Alexandra est une des vedettes de la chanson les plus populaires au Portugal. C’est une professionnelle aguerrie par 40 ans de carrière, habituée des places d’honneur dans les festivals RTP de la chanson. Elle est venue au fado sur le tard, dans les années 1990, tout en continuant jusqu’à aujourd’hui à se produire dans des spectacles de variétés. Elle est également propriétaire d’une des plus jolies maisons de fado de Lisbonne, le Marques da Sé.
Sa carrière fadiste a été profondément marquée par sa participation au musical Amalia, de Filipe La Feria, où elle interpréta le rôle titre. Formidable défi, qu’elle releva magistralement, et dont celles et ceux qui ont pu la voir, au Portugal ou en France, où le spectacle a tourné, peuvent en témoigné. Bonne idée donc de Lusojornal d’inviter Alexandra, que l’on n’avait pas, à ma connaissance, revue à Paris depuis le spectacle Amalia. C’est d’ailleurs sous le signe d’Amalia qu’Alexandra a placé sa prestation, en interprétant quelques uns des grands succès de la diva disparue, et réussissant l’exploit de faire reprendre en cœur quelques uns de ces refrains, y compris par les huiles politiques et consulaires qui honoraient la soirée de leur présence. Un choix de répertoire alternant fados, airs folkloriques, marches, tout cela puisé dans le répertoire amaliesque. Accompagnée avec talent par le guitariste Filipe Rebelo et le violiste Miguel Ramos (qui est aussi un grand chanteur de fado, talent dont il devait faire bénéficier le lendemain les clients du restaurant Saudade de Versailles. Seul bémol de la prestation, un réglage un peu déficient de la puissance du micro, trop poussée. On put d’ailleurs constater la différence lors de son dernier fado, le plus émouvant de la soirée, chanté sans le recours au micro pour terminer la prestation de cette grande dame de la chanson et du fado.
Quelques mots pour signaler la prestation de la jeune fadiste Shina, luso-descendante à l’aube d’une carrière prometteuse, qui, accompagnée par les excellents musiciens que sont Filipe De Sousa à la guitare portugaise et Nuno Estevens à la viola, bien connus des milieux parisiens du fado, interpréta quelques chansons en français, pour illustrer le bilinguisme qui est une des marques de fabrique de Lusojornal.
Article paru dans Lusojornal du 1er octobre 2014
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