DEMOCRATIE, OU DROIT A LA DEFONCE ?
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Je regardais récemment un documentaire qui aurait comblé tous les parents d’élèves de notre pays. On y voyait un instituteur entré dans une salle de classe, les enfants se levaient et attendaient que l’on leur permette de s’asseoir. Leurs vêtements discrets étaient sans affectation mais pas sans élégance. Le cours commençait dans le calme et l’on pouvait ressentir combien ces moments semblaient précieux aux participants. La scène se passait dans la Roumanie du temps de Ceausescu ! Je ne veux pas en soulignant ce détail entrer dans le club très fermé des idolâtres de cet ancien chef d’état. Je veux plus simplement montrer que l’ordre que réclame tant de gens aujourd’hui existait bel et bien au sein d’un régime dictatorial, la couleur de celui-ci n’important pas !
Un autre moment de télévision m’a semblé instructif. La scène se passait à la frontière entre la Lettonie et la Russie de nos jours. Les anciens regrettaient les temps anciens. Les jeunes estimaient qu’ils avaient acquis des libertés : celle d’acheter des standards musicaux internationaux, de fréquenter des boîtes de nuit... La question s ‘est alors imposée, la demande de démocratie ne reflète-t-elle pas quelquefois la revendication du plaisir au détriment de l’effort ? N’est-ce pas ce qui fait sa force d’attraction et qui entraîne tout le reste de l’organisation sociétale : non pas le dépassement mais la compétition, non pas la satisfaction des besoins mais celle des envies. Il faut peut-être songer à séparer ce qui relève des aspirations politiques ou philosophiques de ce qui dépend des instincts. La « Démocratie » ou du moins ce que l’on nomme ainsi en mettant dans le même système Olaf Palme et George Bush, ce qui est pour le moins étonnant, la Démocratie donc, ne tirerait son extraordinaire capacité d’attirer les foules que parce que cette forme d’organisation permet d’optimiser leur abêtissement, leur avilissement ? Elle permet seulement ou principalement de combler des besoins « créés », c’est-à-dire qui ne correspondent non pas aux besoins réels mais qui satisfont ceux qui engendrent ces besoins. Ne faisons nous pas la confusion entre Démocratie et « droit à la défonce » ? La solution, bien entendu, réside dans la citoyenneté éclairée, vigilante, quotidienne, sans compromission. Mais quelles sont les personnes qui veulent vraiment, je veux dire sincèrement, avoir affaire à des citoyens plutôt qu’à des électeurs ?
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