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CHRONIQUES DU SARKOZYSME ET AUTRES (Octobre 2009)

mercredi 7 octobre 2009
par  Jacques Franck
popularité : 45%

La marche turque (un conte calamiteux)

Il y a peu, j’ai voulu me soustraire à l’ambiance délétère que créent et entretiennent les princes patibulaires qui nous gouvernent. Il était temps pour moi de me soumettre à une cure de déchanoinisation. En quatre heures de tapis volant, en l’occurrence un bon Airbus, nous nous prélassons, ma femme et moi, sous le soleil turc au bord d’une mer accueillante. L’avenir proche s’annonce radieux. Hélas ! Sous l’empire d’une pulsion maléfique, j’allume la télé dans ma chambre. Sur TV-5 Monde, je vois le chanoine Nicolas qui pérore. Je zappe et tombe sur France-24 ; Là, même apparition. Nom de dieu, j’hallucine ! Ce n’est pas possible. Je m’enfuis, mû par la panique de celui qui a vu le diable.

Parvenu sur le bord de la piscine, glissant à souhait, je dérape et m’écrase sur la hanche gauche. Je ne vois plus le diable mais des blouses blanches, des scanners, des IRM, des fauteuils roulants. Je ne suis pas cassé, mais pas mal éclopé. Le beau tapis volant, puis une ambulance, me ramènent chez moi. J’allume la télé. Et qui je vois ? Le chanoine qui joue l’idole des jeunes, et promet mille félicités aux 18-25 ans qu’il a jetés dans une vie sans espoir. Je crois que je vais retourner en Turquie. Et puis non. Il y a mieux à faire ici, en luttant pour une vraie politique de gauche, qui nous débarrassera des apparitions malfaisantes.

Le chanoine chez les Kazakhs

Ce matin-là, Monsieur Nicolas, chanoine de Saint-Jean de Latran, se réveilla l’humeur vagabonde. "First lady, je vais faire un tour. Je reviendrai ce soir, ne m’attends pas pour le dîner ! – Oui, mon poulet !" répondit madame Carla. Le chanoine s’envola pour Astana, capitale du Kazakhstan. Quelques travailleurs méritants de petites entreprises l’accompagnaient. Notamment des cadres et PDG de Total, GDF-Suez, Alstom, Areva, Thalès. La joyeuse équipe fut reçue par le Président Noursultan Nazarbaïev, qui dirige paternellement le pays depuis toujours et même avant. Après les serrages de mains et les voeux d’usage, on passa aux choses sérieuses et on parapha des contrats économiques conclus de longue date.

Détendu et se sentant auréolé de la gloire d’un maître VRP, le chanoine s’adressa cordialement à Monsieur Noursultan ! "Je crois savoir, mon bon ami, que vous avez quelques petits problèmes chez vous avec les droits de l’Homme. Faudrait voir à arranger ça !" Son interlocuteur, à qui des dizaines d’années de pouvoir avaient forgé une solide expérience de la diplomatie, s’abstint de lui rétorquer : "Mon cher chanoine, je crois savoir que chez vous on arrête des familles, on chasse des enfants des écoles, on enferme tout ce monde dans des centres de rétention avant de les expulser par charter en Afghanistan. J’admire votre rigoureuse interprétation des droits de l’Homme, auxquels nous sommes aussi attachés l’un que l’autre !" Ainsi ne répondit pas le berger kazakh à la bergère élyséenne.

La chasse aux malades est ouverte

Le déficit de la Sécurité Sociale se monte à 20 milliards d’euros. Les exonérations de cotisations sociales accordées par le gouvernement aux entreprises s’élèvent à 47 milliards d’euros. Ce n’est pas nous qui le disons, mais le Président de la Cour des Comptes, Philippe Séguin. Les revenus financiers, qui font les choux gras des spéculateurs, ne sont pas assujettis à ces cotisations. Sans étrangler personne et en récupérant seulement une partie des sommes détournées, on pourrait réduire de moitié au moins ce déficit. Et même le résorber complètement. C’est la solution que proposent les députés communistes. C’est celle qu’adopterait un gouvernement soucieux de la santé de son peuple.

Ce n’est pas celle que souhaitent choisir le Président de la République Nicolas Sarkozy, la Ministre de la Santé Roselyne Bachelot, le Ministre du Budget Eric Woerth, et l’ensemble de leurs collègues. Une fois de plus, ils vont équilibrer un résultat comptable négatif en frappant les plus vulnérables d’entre nous, les malades. Les projets de ces bons apôtres ? Augmenter le fameux "forfait hospitalier", prélèvement quotidien imposé aux malades hospitalisés, qui passerait de 16 à 20 euros par jour. Ainsi, un séjour de 15 jours pour une affection sérieuse coûterait au "bénéficiaire" 300 euros. Si, comme beaucoup, il n’a pas pu se payer une bonne mutuelle, il subira donc un surcoût de 25 %. Allonger la liste des médicaments peu ou non remboursés. Avant tout, ceux qui soulagent les douleurs et agissent sur la fièvre : l’aspirine et le paracétamol. A l’approche possible d’une épidémie de grippe, on veut en pénaliser les victimes en laissant à leur charge les médicaments de première nécessité. Souffrez, braves malades, et taisez-vous ! Vos calmants ne sont que des "médicaments de confort", presque de luxe ! Vous ne voudriez quand même pas faire payer vos caprices aux gens du CAC 40 ! Ne souffrez pas, ne vous taisez pas, et ne laissez pas la bande du chanoine Nicolas vous arracher les acquis sociaux gagnés par vos luttes et celles de vos parents !


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