MEILLEURS VŒUX POUR 2010 (ON EN AURA BESOIN !)
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Comme il fallait s’y attendre, Nicolas Sarkozy et sa clique ont continué en 2009 leur œuvre de destruction massive commencée en 2007. Ne comptons pas sur eux pour qu’ils s’arrêtent en 2010. On connaît déjà une partie du menu, à laquelle s’ajouteront probablement les surprises du chef dont le conducator de Neuilly a le secret : haro sur ce qui reste des retraites et des hôpitaux publics, privatisation de la poste, réforme territoriale incluant notamment un volet sur les modalités de vote des « conseillers territoriaux » afin de favoriser la seule UMP, essorage du soutien aux associations et à la culture, assassinat des juges d’instruction pour laisser libre cours aux procureurs inféodés à leur ministère.
Dans ces conditions, présenter nos meilleurs vœux pour 2010 tient de la gageure. Car, comme disait l’autre, les conditions objectives pour une révolution semblent loin d’être réunies. Mais on le fait quand même. Nous vous souhaitons que l’UMP (et le FN) prenne une rouste aux élections régionales. Ce serait toujours ça de pris, et serait excellent pour le moral de la gauche. Nous vous souhaitons que les mouvements sociaux s’amplifient pour protéger les services publics en général, et la santé en particulier puisqu’elle est visiblement dans le collimateur de puissants intérêts privés (médecins et cliniques libéraux, laboratoires pharmaceutiques, assureurs) qui savent pouvoir compter sur la sympathie très attentive du gouvernement. Nous vous souhaitons que la gauche redevienne la gauche, et remis dans les placards d’où ils n’auraient jamais du sortir les trublions quadras (de moins en moins) ou quinquas (de plus en plus) qui ont durablement affaibli le socialisme. Et nous nous souhaitons de poursuivre, sourire aux lèvres et neurones vigilants, l’œuvre de quasi salubrité publique commencée par la Gauche Cactus voilà, déjà, plus de sept ans.
Un des outils qui peuvent être utilisés contre le bonimenteur du 9-2 (et ses séides), c’est son bilan : ratatinade de son débat sur l’identité nationale, conçu pour coincer la gauche et dégonfler le Front National et qui aboutit à l’inverse. Echec cuisant de ses rodomontades sur la croissance « cherchée avec les dents » mais trouvée nulle part : un problème de caries sans doute. Les seules croissances visibles, ce sont celles de la dette et, plus grave, du chômage : le ridicule initial du travailler plus pour gagner plus a mûri au point d’éclater en pleine figure de son inventeur. Et même la sécurité, la grande spécialité du maître queux (n’exagérons rien), affiche des résultats consternants : les gardes à vue gonflent, les libertés se restreignent, et les voleurs courent toujours tandis que le ministre s’acharne sur les plus faibles, sans-papiers, prostitué-e-s, immigrés... Disons-le, répétons-le : le bilan est nul, la baudruche se dégonfle au fil des mois, appuyons-lui sur le ventre.
Quelques mots pour Hamida Bensadia, disparue voici quelques semaines. Nous avons été quelques uns, au Cactus, à partager quelques unes de ses luttes. Nous gardons en mémoire sa participation passionnée à l’un de nos débats. Femme belle, femme de courage, Hamida a été à elle seule l’un des plus beaux démentis aux insanités enclenchées par le nauséeux débat sur l’ « identité nationale ». Honneur à toi, Hamida, et fidèles souvenirs
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