CHRONIQUES DU SARKOZYSME ET AUTRES (mars 2012)
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Le génie du chanoine
Monsieur Nicolas, président de la République française, chanoine de Saint-Jean de Latran, co-prince d’Andorre, chevalier de la Toison d’Or, voulut montrer une nouvelle fois sa sollicitude à son peuple. Peut-être une dernière fois, si l’ingratitude dudit peuple mettait fin au printemps à une carrière pourtant prometteuse. On lui avait expliqué que le chômage en développement constant était un obstacle réel au bonheur du pays. Pendant cinq ans, il réfléchit à ce problème. Puis l’aile du génie effleura son large front. La solution s’imposa à lui. Sans chômeurs, le chômage disparaîtrait. La clé de la victoire, c’était l’éradication des chômeurs. Certes, on n’allait pas les tuer. Le chanoine, être sensible, répugnait à cette éventualité impopulaire. Il suffisait de leur faire perdre leur statut en réduisant ou supprimant leurs indemnités. Rapidement les statistiques proclameraient la fin du chômage et la victoire de Monsieur Nicolas sur ce fléau. Pour bien faire, en toute démocratie, on associerait le peuple à ce succès. Par un référendum, il serait appelé à entériner ce trait de génie. Dans la foulée, les citoyens se prononceraient contre l’immigration, donnant un coup de chapeau aux amis de Madame Marine, dont les voix seraient bonnes à prendre. Les élucubrations du chanoine dégagent une odeur de fin de règne. Il nous incombe d’y travailler.
En passant par la Lorraine…
…avec ses gros sabots, le président chanoine, en 2008, avait promis, cochon qui s’en dédit, que la sidérurgie française survivrait. Monsieur Mittal, grand maharadjah d’Arcelor, verrait ce qu’il verrait. Il a vu, et les ouvriers de Gandrange ont vu aussi. Le démantèlement de cet important site industriel, fief du super PDG indien, a certes fait plaisir à cet honnête industriel. Il a également montré avec éclat ce que valent les promesses du chanoine Nicolas. L’Histoire bégaye. La dernière implantation sidérurgique en Lorraine ferme son haut fourneau et Florange va suivre Gandrange. Là aussi, on retrouve les mêmes protagonistes. Le maharadjah qui veut se débarrasser des ouvriers d’Arcelor, et le chanoine, qui agite son sabre de bois et jure mordicus qu’il faudra lui passer sur le corps pour fermer l’usine. Il ajoute que les contribuables français se fendront de 150 millions d’euros pour sauver le site ( et enrichir un peu plus son ami Mittal). Mensonges et honte. Le sort de l’industrie ne dépend pas du chanoine Nicolas mais de ses ouvriers. Et d’un pouvoir de gauche, qu’il est urgent de substituer aux liquidateurs actuels.
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