RE-EVOLUTION
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Le Non au référendum n’est pas associé à l’acceptation des inégalités ni au maintien d’un statu quo entre pauvres et nantis. C’est le début d’un processus où l’on réexaminera l’ensemble des mécanismes régissant nos sociétés sans aucun égard pour les privilèges et les passe-droits. C’est donc le commencement d’une longue période d’efforts où le seul guide qui servira devra être « plus de Justice quoi qu’il en coûte ». Aucune catégorie de population ne sera épargnée par les efforts demandés. La Justice ne s’établit pas dans la somnolence et la démission.
Plus aucune de nos structures fondamentales n’est équilibrée : le taux de chômage dépasse 10%, il y a plus d’un million de personnes qui touchent le RMI, les cotisations sociales n’arrivent plus à couvrir les dépenses, les industries quittent la France (et aussi l’Europe et le Maghreb), la recherche et l’innovation sont en péril..... Le plus grave, cependant, c’est que les Français, comme beaucoup d’autres, ne veulent plus être dirigés par « ces gens là » . Ce terme désigne pêle mêle les bureaucrates, les technocrates, les intellectuels médiatisés, les politiciens professionnels , les managers à vie (à ce propos quand le MEDEF proposera-t-il des CDD non renouvelables pour notre classe politique et pour les membres des conseils d’administration ?).
Il ne serait pas raisonnable de prétendre que cette situation est due à la Présidence de M. Chirac ou au gouvernement de M. Raffarin : malheureusement ils n’y sont pas pour grand’chose et les remplacer par des socialo-partisans du moindre effort ne servirait à rien. On a eu le temps de se rendre compte de leur capacité à appliquer avec ténacité le « principe de moindre action ».
Il ne serait pas raisonnable non plus de prétendre que la « vraie gauche » à elle seule puisse relever les défis vitaux qui sont devant nous. Il serait fou d’attendre l’émergence d’un Homme providentiel qui remettrait la France, l’Europe, voire le Monde sur le chemin de la raison et de la solidarité.
Restent les citoyens, reste le peuple, reste l’immense majorité des gens qui subissent et qui souffrent sans qu’on leur demande réellement leur avis. Les efforts nécessaires, impérieux, ne peuvent être proposés, dirigés, vérifiés que par le Peuple lui même. Puisque l’on sait qu’une nouvelle forme de démocratie est indispensable, une démocratie où les citoyens sont des acteurs et non plus des spectateurs, il faut aller sans plus attendre vers elle. La démocratie participative est le seul moyen de nous sortir de l’impasse : réfléchissons comment s’y prendre pour la mettre en place dès maintenant.
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