https://www.traditionrolex.com/18 CHRONIQUES DU SARKOZYSME ET AUTRES (janvier/février 2009) - La Gauche Cactus

CHRONIQUES DU SARKOZYSME ET AUTRES (janvier/février 2009)

mercredi 11 février 2009
par  Jacques Franck
popularité : 5%

Le grand et le petit

Monsieur Barack avait eu une journée fatigante mais intéressante. Une de celles qui comptent dans la vie d’un homme. Il se préparait à prendre un repos réparateur. A cinq mille kilomètres de là, son nouveau collègue, Monsieur Nicolas, signait un chèque de cinq ou six milliards à l’ordre des patrons de l’automobile. Son chéquier était presque aussi vide que les caisses de l’Etat, il avait signé ces temps-ci beaucoup de chèques semblables aux banquiers et aux pauvres entrepreneurs quémandant une relance. Comme il ne restait plus ni chèque ni encre pour les services publics et une politique sociale, il rangea son stylo et se saisit de son téléphone.

"Appelez-moi Washington, mademoiselle ! Oui, Monsieur Obama ! O-B-A-M-A ! " La technologie aidant, il eut bientôt son correspondant au bout du sans-fil. "Salut, Barack ! C’est Nico le chanoine, tu sais, le président de tous les Français ! Le copain à Carla ! Ça roule, ma poule ? Et comment vont Mimi et les gamines ? Dis donc tu aurais pu m’inviter à ton pince-fesses ! Bon, ça fait rien. Tu y penseras la prochaine fois. A propos, je te félicite. Te voilà un grand de ce monde. Comme moi. Et tu sais quoi ? A nous deux, on va le changer, le monde ! Tu pourras dire et même chanter :Yes, we can, avec le chanoine !" C’en était trop. Le Président Obama sombra dans un affreux cauchemar.

Le progrès

Le progrès, on ne l’arrête pas. Il frappe à toutes les portes et réjouit le cœur des hommes. Un matin, au journal de 8 heures de France-Inter, deux nouvelles enthousiasmantes : Monsieur Benoît, pape de son état, s’est réconcilié avec une poignée d’évêques intégristes prudemment éloignés par son prédécesseur. A première vue, c’est un non-événement ? Pas du tout. Un des deux prélats rentrés en faveur a toujours nié publiquement l’existence des chambres à gaz et l’extermination des juifs. Un Faurisson ou un Dieudonné en soutane, en quelque sorte. Au fond, que l’absolution lui vienne d’un ancien membre de la Hitlerjugend, rien d’anormal.

Autre chose, sans rapport. Monsieur Xavier, celui, qui veille scrupuleusement à la bonne dégradation de l’Education Nationale, avait, on s’en souvient, supprimé ou tenté de supprimer 11.000 postes d’enseignants. Il vient de décider d’engager 5000 "médiateurs" chargés de dépister et réprimer l’absentéisme scolaire. La chasse à l’école buissonnière est ouverte. Sous le régne du chanoine Nicolas, l’argent dont on prive l’éducation est affecté au flicage des gamins. Nous vivons dans un monde qui tourne à l’envers. Il importe aux citoyens d’en inverser le sens de rotation.

Droits d’auteur en hausse

Certaines phrases, prononcées par des grands de ce monde, méritent de figurer au patrimoine national, voire de l’humanité. Il serait sacrilège de les profaner par un usage inconsidéré. Il en est ainsi de l’œuvre du chanoine-président, auteur de l’immortel "Casse-toi, pauv’con !" Or un citoyen, lors d’un passage de Monsieur Nicolas dans une ville de la Mayenne, osa arborer une pancarte reproduisant la phrase historique. Il voulait sans doute manifester son admiration pour le concepteur. La chose fut mal prise. Il passa au tribunal, qui lui infligea une amende de 30 euros, probablement au titre de droits d’auteur non versés. La cause fut rejugée en appel. L’amende fut portée à 1000 euros, Rassurons-nous : en France, la création artistique est protégée.

Plus fort que Brice

Monsieur Brice était brillant. Adjoint du chanoine Nicolas en charge de la répression de l’immigration, il pouvait se vanter d’un tableau de chasse joufflu. Les bonnes années, il expulsait plus de vingt-cinq mille sans-papiers. On le croyait insurpassable. Il ne l’était pas. Son successeur, Monsieur Eric, perfectionne la technique. Fort d’un parcours politique marqué par un des plus beaux retournements de veste du siècle, il déploie un esprit inventif qui emplit de joie le cœur de son maître. Il promet aux émigrés clandestins le pardon et un titre de séjour s’ils dénoncent leurs "complices", en clair leurs passeurs. J’ai dit esprit inventif ? Erreur. Monsieur Eric n’invente rien. Il remonte aux sources les plus abjectes des polices les plus basses. Celles que nous avons connues il y a longtemps. Quand la délation était principe d’État. Le peuple de notre pays ne pourra pas supporter longtemps cette politique déshonorante.


Commentaires

Brèves

27 octobre 2014 - Travail le dimanche (communiqué transmis par J.R. Simon)

Le Premier Secrétaire du PS précise que les ministres ne sont toujours pas autorisés à raconter (...)

17 janvier 2010 - BREVE DE TROTTOIR

“Je crois au travail et je crois à la famille", a déclaré Nicolas Sarkozy à Cholet, le 6 (...)

29 mai 2009 - ATTENTION DANGER !

Depuis Santiago du Chili, Jean-Michel Hureau, notre correspondant permanent pour (...)
https://www.traditionrolex.com/18 https://www.traditionrolex.com/18