Les "grands candidats" contre la démocratie
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Les "grands candidats" - grands par les sondages décidemment peu favorables aux chances de renouvellements , grands par l’ampleur des problèmes économiques et sociaux laissés par leurs camps respectifs aux affaires de la France, grands par la dose de mépris affiché vis à vis des "autres" - ont donc refusé de vrais débats multilatéraux ( certes difficiles à régler pour les journalistes, mais qui eussent été des moments de vérité pour le public ) et il n’ aura ce soir sur la 2 que des interviews successifs.
Pire : ne serait-ce par une espèce de morgue évidente ou bonhomme qu’ils auraint décidé pour un débat croisé à venir de n’envoyer que leurs représentants ? Comme s’ils étaient indignes - dans leur hauteur -de débattre avec d’autres postulants aux votes des citoyens !
Très privilégiés déjà, par les institutions bipolarisantes, par l’addition des scrutins majoritaires qui gouvernent la France, par les règles et les budgets au service de leur campagnes respectives leur donnant des moyens bien supérieurs à ceux des autres , ils se conduisent comme s’ils étaient les propriétaires de la République et de la Communication.
Quoiqu’on puisse penser sur le fond, à quiconque est-on porté à donner son vote, on est obligé de constater une pratique totalement antidémocratique qui ne les favorisera certainement pas dans l’esprit des électeurs .
Beaucoup ce soir, sans doute, ne regarderont pas ces débats pipés par l’absence de deux challengers qui auront ainsi atteints leurs objectifs : diminuer l’audience d’une réflexion en profondeur à la télévision.
Et chacun pourra poursuivre selon son intox : la spéculation - qui ravagerait une France qui se choisirait Hollande ; la normalité - qui conduirait ce candidat s’il était élu à ne pas habiter l’Élysée où ce serait, à nos yeux, une forme de son devoir de résider le plus souvent possible.
Le blog de Gérard Bélorgey : http://www.ecritures-et-societe.com
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