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VALLS OU BIEN QUI, ENCORE ? Par Roberto Robertelli

mardi 15 avril 2014
par  Roberto Robertelli
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C’est certainement avec fierté et une secrète appréhension que Manuel Valls a accepté la proposition du président. Premier ministre d’une France plombée par les déficits publics, la dette, le chômage, les impossibles changements structurels, ceux qui sont possibles mais indésirables et bien d’autres maux encore, avouables, inavouables, conséquences de la crise externe et interne de la société. D’une société française, dite "occidentale », qui se cherche à nouveau. Cette société qui, avec ses semblables complices, a connu l’abondance et qui, enfant gâte se rappelant encore les trente glorieuses, fait de la déprime. Cette société qui va surement, a terme, trouver une solution a ses problèmes ; problèmes qui en vérité ne hantent que sa conscience. Premier ministre donc ; avant l’heure, trop tard, contraint ou volontaire, porté par l’opinion mais haï par beaucoup de puissants à gauche comme a droite. Sera-t-il porteur de changements qui permettront à la France de sortir de l’ornière ou écrasé, contraint par les lourdeurs des appareils et de la conjoncture politique et économique, il ne fera que la perdre, la diluer dans l’insipide soupe de soi-disant alliés ? Valls c’est est un politicien que l’on aime ou que l’on hait, qui ne laisse que peu de place aux tièdes. C’est assurément la force d’attraction qui soude les contraires qui rapproche le président Hollande du premier ministre Valls. Qui finira par remporter cette compétition silencieuse qui de confiance en amitié, d’intérêt en admiration et d’estime en affection, finira néanmoins par lentement glisser dans le soupçon et le doute portes par les réalités du pouvoir et inévitablement passer d’une affectueuse concurrence à une saine confrontation ?

Remarquez, dans les couples au pouvoir, il existe une exception de taille : Poutine et son comparse. Curieux attelage dans un pays à nul autre pareil. Impensable dans un pays occidental ou les idéologies déliquescentes et les mirages de l’illusion démocratique forment le socle ou vacillent nos Etats. Nos démocraties ne sont plus que d’opérette. Notre privilège d’électeurs responsables nous permet de choisir le titre et les acteurs, le livret évidemment n’est pas a notre portée. Les révolutions dans nos pays sont désormais impossibles ;poussées de fièvre qui seront vite soignées par le peuple même, venant ainsi mettre un terme a un état d’exception qui dérange l’ordre établi, l’ordre démocratique, leur ordre, celui qui n’est ni de gauche ni de droite. Quel ordre magnifique. Le rêve chéri de nombreux dictateurs, notre société technologiquement avance a réussi à le réaliser. Valls alors. Valls de toute façon. Qui d’autre ? Le gouvernement était en difficulté ; des clameurs exigeant une dissolution se faisaient entendre et les élections européennes porteuses de vent mauvais sont toutes proches ; la, demain. Valls donc. Le président a trouve son "chevalier blanc". L’homme a du talent, de la fougue, du courage. Trop, au gout de certains à gauche, nostalgiques d’une France politique qui n’existe plus et qui détestent les changements même lorsqu’ils sont inévitables. Préparons ces changements avants que d’autres ne nous les imposent. Trop de talent peut-être pour un seul homme, qui inquiète une droite bousculée par ses extrémistes, mal a l’aise devant une gauche qui se met enfin en mouvement ; cette droite qui pensait qu’il aurait suffit d’attendre et que le fromage tomberait tout seul de l’arbre. Une droite qui reste la plus bête d’Europe.

Enfin ca sent la bagarre ; s’il faut prendre des coups nous sommes au moins surs qu’avec un homme pareil comme chef du gouvernement, cela ne sera pas pour rien. Ses défauts étant à la hauteur de ses qualités, cela promet de belles empoignades médiatiques, mais bon, encore une fois : qui d’autre ? Un communicant, un homme pressé, un républicain de gauche, un homme d’action dans l’arène nationale et internationale ne peut que redonner espoir à ceux qui ne voyaient que le vide autour d’eux. Les risques sont grands, comme sont grands les obstacles qui sont devant nous. Nombreux sont ceux qui veulent nous vendre l’impossible, puisque le possible n’est pas a notre goût ; trop commun pour les uns, trop misérable pour certains, trop cher pour d’autres. Ces remarquables acteurs de la grande scène publique, sont toujours prêts, empressés, zélés, enthousiastes à nous conter les succès des désirables. Des exemples édifiants destinés à nous stimuler, à nous donner un but dans la vie puisque trop sots pour en imaginer un qui soit exploitable, nous risquons d’en inventer des dangereux. Exemples stimulants pour les, encore, socialement valides mais non pour les autres ; ces "autres" dont le nombre ne cesse d’augmenter, ces "autres" qui finiront par devenir inutilement majoritaires. Nous aimerions échapper à ce destin, à cette division étrangement primitive de la société, à ces cycles désormais inutiles puisque partiellement maîtrisés et totalement compris. Qui aura le courage et la force de rassembler, de nous faire à nouveau aimer ce qui complète la réalité, ce qui se passe derrière le rideau ? Ségolène ? Madame twitter-weiler ? Désir d’Harlem ? Alors Valls, quoi.


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