IMPOTS, la grande embrouille
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IMPOTS, la grande embrouille
Par Sylvain Ethiré
Certains vieillards irradient de sagesse, d’autres transpirent l’obstination, rabâchant sans relâche une antienne. Malheur à qui les contredit, car ils en remettent dans l’obstination. Il en va ainsi de notre président, alerte vieillard pourtant, avec les impôts. Baissons-les, assène-t-il à tout propos. Il convient de dénoncer ce discours pour au moins trois raisons : il est hypocrite, il est démagogique, il est aberrant.
Le discours est hypocrite, car J. Chirac ne visse que le seul impôt sur le revenu, que seule la moitié la plus riche ou la moins infortunée de nos ménages paye. Cadeau donc aux moins pauvres ou carrément riches. Dans le même temps, les impôts locaux et cotisations sociales, payés quasiment par tous, les tarifs des services publics, payés par tous, augmentent, et pas qu’un peu, eux. Il n’y a donc aucune baisse des prélèvements obligatoires ou quasi obligatoires, mais augmentation. Et dans le cadre de cette augmentation, transfert de la plus forte part de l’augmentation vers la moitié la plus pauvre de la population. Bravo l’artiste !
Le discours est démagogique, car il est laisse croire qu’à recette fiscale en diminution, fût-elle fallacieuse, on préservera services publics et protection sociale. Si la préservation est du genre de celle des retraites, pas de problème en effet. On peut aller franchement dans cette voie. Supprimons la sécu et l’enseignement public, par exemple, et vive la baisse de l’impôt. Mais bien au contraire, notre président magicien prétend baisser les impôts ET développer les prestations, pour les agriculteurs (c’est fait), pour les personnes âgées, c’est promis, etc. Sans compter les cadeaux fiscaux ou tarifaires aux amis politiques supputés, tels les restaurateurs et limonadiers ou les médecins libéraux. Chapeau, le rigolo !
Le discours est aberrant puisque l’effet annoncé par les thuriféraires de la baisse de l’impôt (credo, au sens religieux du terme, libéral s’il en est), la hausse de la consommation, ne se produira évidemment pas, puisque le pouvoir d’achat des faibles revenus n’augmente pas, au contraire. Et les rupins n’ont aucune raison d’acheter plus. Super, les bonimenteurs !
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