https://www.traditionrolex.com/18 COLLOQUE VENT D'OUEST V : CONVERGENCES ET DIVERGENCES - La Gauche Cactus

COLLOQUE VENT D’OUEST V : CONVERGENCES ET DIVERGENCES

jeudi 1er septembre 2011
par  João Silveirinho
popularité : 23%

Plus de monde que l’an dernier, de nombreux élus locaux présents dans la salle et à la tribune, un ancien ministre présent (Guy Hascoët), une représentée en vidéo (Marylise Lebranchu), deux parlementaires (Marc Dolez, député, Parti de Gauche, Stéphane le Foll, PS, député européen), la présence de la Gauche Cactus (Jean-Luc Gonneau) et la convivialité habituelle de l’équipe de Vent d’Ouest, animée par Daniel Gilles et Thierry Goyet : le cinquième colloque de Vent d’Ouest a été une réussite.

Entre écolos, socialistes, front de gauchistes, les échanges ont été francs, sans aborder, du moins directement, la campagne présidentielle proprement dite. Si tout le monde est convenu qu’il était important pour la France de se débarrasser de Nicolas Sarkozy et de ses séides, qu’il fallait que la gauche soit suffisamment unie pour qu’un-e de ses candidat-e-s l’emporte au deuxième tour, les interventions des invités et de la salle ont montré que les idées sur le « comment » et l’après-victoire étaient diverses. Heureusement d’ailleurs, sinon, on se serait un peu ennuyé. Entre l’Europe des régions minorant le rôle des états défendue par le représentant de l’Union démocratique bretonne (Herri Gourmelen) et les partisans d’une action publique de l’Etat forte (Gérard Lahellec, PCF, Marc Dolez, Jean-Luc Gonneau), on sentait la différence, même si tous ont insisté sur le rôle important des collectivités territoriales, rôle fortement menacé par la droite.

La crise (financière, sociale, systémique) et la question de la dette ont été au centre des débats. Stéphane Le Foll, à l’instar de François Hollande, dont il est l’un des très proches, a très logiquement résumé le discours hollandais : réforme fiscale, équilibre budgétaire, résorption de la dette, et priorité à l’éducation. Pas vraiment suffisant pour beaucoup d’intervenants, qui ont pu, côté PS, préférer l’intervention en vidéo de Marylise Lebranchu, nettement plus axée sur le social (emploi, logement, santé…)

Si chacun est convenu de la nécessité d’une réforme fiscale, plus rares ont été les propositions concrètes, hors, et c’est important, celle de taxer les revenus du capital autant (sinon plus, selon Jean-Luc Gonneau) que ceux du travail. La question de la dette a également fait apparaître des divergences : question importante, certes, mais « inéluctable » selon Stéphane Le Foll, ou relative selon Jean-Luc Gonneau, qui fait la distinction entre la dette issue directement de l’épargne et celle d’origine spéculative : mettre à plat la dette lui paraît indispensable.

Sur le « comment » d’une unité de la gauche pour gagner l’élection présidentielle et, ensuite gouverner, la quasi-totalité des intervenants a insisté sur la nécessité d’un contrat de gouvernement négocié avant l’élection. Il n’est pas impossible, pour certains intervenants, que ce contrat de gouvernement pourrait être une sorte de parapluie pour assurer, face à la gourmandise bien connue du PS en circonscriptions législatives, la préservation de leurs intérêts électoraux. Disons que c’est humain. Seul parmi les intervenants, Jean-Luc Gonneau a dit son scepticisme : d’accord bien sûr, pour voter sans hésitation pour le candidat de la gauche qui se qualifiera au second tour, mais, dans l’état actuel des divergences, il lui semble préférable, pour le Front de Gauche, auquel il participe à titre personnel, d’adopter, dans l’hypothèse d’un futur gouvernement socialiste, une position de soutien sans participation.

Débats francs, donc, débats ouverts et cordiaux, et unanimité des participants pour se retrouver, en août 2012 pour un sixième colloque de Vent d’Ouest


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