PENSEES EN PASSANT 2012
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Faut-il détester Sarkozy ?
J’ai un grave défaut : je n’arrive pas à détester Sarkozy ! Il y a même certaines réformes effectuées que j’approuve : la TVA anti-délocalisation (ou sociale), la taxation des transactions financières (dont il prédisait jadis le caractère malencontreux), la création des conseillers territoriaux, la réforme des Universités, le renforcement de la collaboration intergouvernementale Franco-Allemande, le travail remit au centre des préoccupations ...
Bien, peut-être ! Mais l’Homme... N’est-il pas contestable ? Quant à moi, je n’arrive pas à le prendre au sérieux. A chaque fois que je l’aperçois, il gesticule avec une telle véhémence qu’il prête plus à sourire qu’à la colère. Il fait tellement d’efforts sur lui-même pour avoir l’air d’un Président. Et puis, la sincérité lui est tellement étrangère, qu’on ne peut pas lui en vouloir de ses dires contradictoires à quelque temps d’intervalle. Il est cependant nécessaire que je me méfie de moi-même. J’ai d’irrésistibles crises d’hilarité lorsque j’entends et je (re)vois ces dirigeants qui animèrent d’une façon sanglante une période bien sombre de notre histoire : Il Duce, El Caudillo, le Führer. Comment a-t-on pu les sortir du registre où ils excellaient, celui de bouffon. Mais des peuples entiers les prenaient au sérieux ! Et même, disaient certains, ils purent lutter efficacement contre le chômage. Revenons aux choses sérieuses, j’ai appelé à voter pour François Hollande, il y a déjà bien longtemps. Le fait qu’il ne déclenche pas le fou rire est en fin de compte rassurant.
Ce que vous ne savez pas sur Dominique Strauss-Kahn !
Dominique Strauss-Kahn (surnommé « DSK »), né le 25 Avril 1949 à Neuilly-sur-Seine est un économiste et homme politique français. Il est successivement Professeur à l’université Paris-X-Nanterre, député socialiste à partir de 1986, président de la commission des finances de l’Assemblée nationale de 1988 à 1991, ministre de l’Industrie et du Commerce extérieur dans les gouvernements Edith Cresson et Pierre Bérégovoy. Élu maire de Sarcelles en1995, il devient ministre de l’économie et des finances du gouvernement de Lionel Jospin. Candidat à la primaire socialiste de 2006, il est battu par Ségolène Royal. Il est directeur général du Fonds monétaire international (FMI) du 1er novembre 2007 au 18 Mai 2011.
De l’utilité des partis politiques
Il est bien difficile de discerner de nos jours le rôle tenu par les partis politiques dans notre société. Le rôle historique d’une partie d’entre eux concernait la formation des masses dites laborieuses, celles qui ont ni le temps ni le loisir d’assister à ces innombrables joutes verbales qui tiennent lieu de cadre intellectuel. Le parti communiste est l’incarnation même de cet aspect. Les idées communistes, beaucoup plus diverses qu’on ne veut bien le dire, ne sont qu’une continuation de l’idéal chrétien, en s’abstenant toutefois de la transcendance divine remplacée par la notion humaine de bien commun. Un idéal donc dont la transcription est difficile. La réalisation concrète du communisme a rencontré un écueil qui ne fut nulle part évité : toujours on a remplacé un Dieu immatériel par un chef charismatique auquel on a attribué tous les attributs divins : l’omniscience, les visions, les miracles (économiques ou sociétaux). Dieu remplacé par des dieux ! C’est ainsi que l’on loua avec ferveur de biens réels dictateurs sous couvert de libération populaire. Le rôle d’une autre fraction des partis politiques fut uniquement d’assurer un minimum de cohésion sociale. L’hypothèse faite est qu’une fraction de la population est née pour dominer les autres et qu’il suffit de les laisser libres pour qu’ils assurent des jouissances matérielles pour tous. L’action passe par une prise de décision difficile à mettre en œuvre par consensus ou vote des masses. Des représentants ont toujours existé qui servaient de creusets à cette prise de décision. Mais les cheffitudes sont devenus héréditaires et claniques et des groupes se sont formés pour défendre becs et ongles leur prééminence indépendamment de leur utilité sociale réelle. Il est remarquable de constater que l’émergence de « maîtres » est l’objet principal des partis dits de gauche comme ceux dits de droite.
En dehors de ces deux archétypes en voie de disparition, que sont devenus les partis politiques dans la vie de tous les jours ? Ni des centres d’éveil, ni des instances de formation au « vivre ensemble », ni même de vivier d’où émergeraient des dirigeants talentueux. Il s’agit pour l’essentiel d’essayer de paraître auprès des médias grâce à des messages simples et rassembleurs. Les partis politiques survivent grâce à la délivrance d’investitures pour les élections. Ainsi une infime minorité régente l’ensemble du cadre institutionnel. Les forces se concentrent pour gagner des élections qui, de toute façon, ne changent en aucun cas le cours des choses. Il est strictement interdit de rêver, ce qui fait que l’on est livré aux cauchemars.
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