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BOUM BOUM SUR : HENRI GUAINO

mardi 28 février 2012
par  Mick et Paule
popularité : 55%

Henri Guaino, vous connaissez. Un exemple, au sens cervantin (1) du terme, de méritocratie républicaine : élevé par une mère femme de ménage et une grand’mère, scolarité méritante, sciences éco, sciences po, ENA ratée, mais bon. Ancien commissaire au plan quand cela existait encore, même réduit à congrue portion. Repéré par Chirac et Pasqua, mais proche de Philippe Seguin. Breveté « gaulliste social », membre de la Fondation Marc Bloch, devenue Fondation du 2 mars, regroupant à l’origine ces « républicains des deux rives », chimère de notre Che à nous, celui sans barbe mais belfortain, regroupant des gens à parcours aussi divers que Emmanuel Todd, Didier Motchane, Elisabeth Lévy, Pierre-André Taguieff, Jérôme Guedj, Arnaud Spire, le moins connu Michel Ciardi, alors chevènementiste, aujourd’hui marinolepeniste, ce que nous n’imputerons évidemment pas à Henri Guaino. Bref, jusqu’en 2007, un type de droite, mais à principes, comme on aimerait en voir plus souvent.

« Plume », c’est ainsi qu’on désigne les auteurs des discours des leaders politiques, et depuis 2007 conseiller spécial du président Sarkozy. Et là commencent les problèmes. Le fameux discours de Dakar et cette Afrique « qui n’est pas rentrée dans l’histoire », qui fit plus que des vagues là-bas, et ici aussi. Le débat faisandé sur l’identité nationale, dont il fut l’un des défenseurs. Et puis, maintenant, sa participation à la campagne de son employeur. Marquée par deux interventions calamiteuses. La première face à Marine le Pen à la télé. Voilà notre Guaino (notre est ici pris dans l’acceptation de « objet d’étude ») patelin, qui entame le match en se disant satisfait que Le Pen juniore emploie les mots de république, peuple, démocratie, tout en émettant des doutes sérieux sur les contenus qu’elle donne à ces termes, voulant manifestement attraper la mouche Le Pen avec du miel. Et se prenant les pieds dans le plat. Le débat prend une allure surréaliste : alors que le principe de l’émission est de passer l’impétrante à l’Elysée sur le gril, c’est en fin de compte le pauvre Guaino qui est sommé de justifier la politique de son président-candidat. Tâche ardue dont il se tirera au plus mal. Fort heureusement, quelques instants plus tard, Jean-Luc Mélenchon remettra les choses en place en mettant en évidence la vacuité de Marine Le Pen, et les limites de sa pourtant réelle roublardise.

Quelques jours plus tard, le malheureux Guaino perd ses nerfs lors d’un débat télévisé avec le socialiste Jérôme Guedj, président du Conseil général de l’Essonne, ancien administrateur, avec Guaino, de la Fondation Marc Bloch, et, au passage, auteur d’un ou deux articles bienvenus pour la Banquise à l’époque du référendum sur le projet de traité européen (Jérôme était alors « noniste »), le traitant de « sale con », apportant un enrichissement sémantique majeur dans le traitement du mot con dans la dialectique de la sphère intellectuelle sarkozyenne : nous en étions restés au « pauvre con » majestueux, forcément majestueux puisque présidentiel. Guaino innove avec « sale con ». Jusqu’où s’arrêteront-ils, eut dit le regretté Coluche

(1) Celui que donne Cervantès au titre de ses Novelas ejemplares


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