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TRIBUNE : RESIGNE A LA REFORME ?

mercredi 13 février 2013
par  Roberto Robertelli
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Oui, je ne suis pas un syndicaliste et dans la multitude des détails se cache peut-être le diable. Oui, la situation financière des français qui vivent de leur travail est très difficile et va probablement empirer, à des degrés divers et avec des fluctuations, dans les prochains mois et même les 2 ou 3 années à venir. Oui, les marchés continuent à nous détester et la pression ne va pas cesser par enchantement. Mais que c’est bien joué. La France à l’heure allemande sans être obligée d’acheter la montre. Obliger tous les Grands à se réjouir publiquement de notre initiative pour le retour de la vertu, la défense des entreprises, la progression certaine des travailleurs vers un modèle encore plus aliénant de production. Bon, évidemment, derrière l’unanimité de façade, le vernis a tendance à craquer, les critiques fielleuses suent discrètement par les interstices : que c’est trop peu trop tard, que les vraies réformes, les ultra-libérales structurellement irréversibles (ou alors à coups de canons) sont remisées dans le placard contenant les dates des calendes grecques. Que les français ne sont pas des teutons disciplinés et travailleurs, que les acteurs sociaux vont se bouffer réciproquement le nez, etc.

Cette réforme du marché du travail, si les syndicats et les travailleurs restent vigilants lors de sa mise en œuvre et en essayant d’arracher des concessions sans pour cela mettre en danger tout l’édifice, cette réforme, si l’on reste lucide et conscient des dangers et des enjeux vitaux qui nous attendent, qui font la queue à notre porte et qui ne vont pas nous lâcher les espadrilles, oui, cette réforme contribue à la sécurité de l’Europe. Elle y contribue par l’illusion de la montre allemande qui n’indique que ce qu’on veut bien y lire. Elle soutient, momentanément, la valeur de l’euro. A long terme, on se fout de la valeur de l’euro, mais à court terme elle est un facteur essentiel, un marqueur de confiance et de stabilité qui concerne l’existence même d’une future Europe politique. Un début de stabilité et un pas vers la sécurité, précieux colifichets à montrer quand nos soldats sont engagés en Afrique pour tenter de sauver notre crédibilité sur ce continent dont le développement est essentiel pour notre avenir. En nous entrainant dans leur crise financière, les gnomes de Wall Street ont partagé pour nous le bon grain de l’ivraie. L’Europe qui compte, qui agit, qui se bat pour exister politiquement et rester unie, c’est celle de l’euro. Bien sûr, chaque pays a des arrière-pensées et des intérêts différents, souvent dictés par leur degré de libérale-globalité et de leurs liens avec les Etats-Unis. Mais cette Europe de la monnaie unique n’est pas américaine par nature, elle l’a prouvé, et elle est à présent sur la bonne et difficile voie, la seule qui peut nous sauver des douces promesses que les américains susurrent aux pays qui leur résistent. Comme conséquence de cette Europe en devenir, les pays participant à l’Union Européenne, y compris la perfide Albion, ont vocation à moyen terme à n’être de fait que parts de la zone d’influence de l’Euroland. Ne soyons pas surpris s’ils ne semblent pas vouloir nous aider.


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