FRANÇOIS LE MOL ET LA TENTATION DE TULLE

samedi 17 septembre 2016
par  Claude Soufflet
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Une année ’’horribilis’’ pour François le Mol : des événements tragiques, des sondages désastreux, des anciens alliés ne ménageant pas leurs critiques. Arnaud, Benoit, Christiane et Cécile formant un quarteron d’anciens ministres amers, désabusés mais agressifs et sans pitié sur l’action menée par ce Président dit normal ! La déception la plus forte fut la récente démission de son ancien favori , Emmanuel, le chouchou du Medef, sur qui il avait toujours compté pour l’épauler dans une future campagne présidentielle : il l’avait installé sur le devant de la scène en le nommant ministre … Et voilà que, tel César, il était poignardé par surprise, malgré les avertissements de ses copains de la promotion Voltaire qui voyaient venir, mois après mois, la mise en place d’un piège mortel par ce jeune ambitieux, un Brutus en puissance !

Et pourtant, rien en apparence, ne pouvait détourner François le Mol de son objectif de 2017. Tous les coups portés semblaient glisser sur sa carapace du vieux routier politique qu’il était. Certes, comme le vieux père François, son prédécesseur lointain à l’élysée, il avait des moments de doute, mais comme lui, très vite il rebondissait, persuadé qu’il était le meilleur tacticien comme l’avait prouvé sa victoire de 2012. De temps à autre il partait se ressourcer dans son ancien fief corrézien où il était toujours accueilli comme un héros. Ces quelques heures passées au milieu des siens lui redonnait du tonus et de l’optimisme et lui faisait oublier la dureté et la superficialité du microcosme parisien. Il oubliait la hargne jalouse de Manuel, le roquet catalan, il méprisait les harangues de Nico l’agité, se moquait des sorties sentencieuses du Bordelais, droit dans ses bottes. Les propos venimeux de la fille du borgne le laissaient de glace ; quant aux railleries continuelles de la Merluche, il n’en avait cure, persuadé qu’elles cesseraient, le moment venu, lorsqu’il aurait imposé sa propre candidature dans un vaste rassemblement de la gauche molle, la gauche qu’il préférait …

De retour à Paris, il retrouvait le marigot politico-médiatique qui l’enfermait, l’étouffait, le coupait des réalités du quotidien et l’éloignait des véritables besoins des gens … Ses ministres courtisans : le grand fol de Stéphane, la pimprenelle du 110 de la rue de Grenelle ainsi que Juju l’horloger ( le confident des heures sombres ) et les zozos de Solférino s’activaient atour du Président pour le persuader que rien n’était perdu et que malgré des vents défavorables, il demeurait le meilleur atout pour sauver ce qui restait du socialisme dénaturé ! Il est vrai que dans ce débat, ils défendaient leurs privilèges, sûrs que si la bérésina attendue du Mollisme se produisait, elle les emporterait pour longtemps dans la détestation et l’anonymat.

En attendant de prendre sa décision, François le Mol multipliait les interventions, donnait des leçons de démocratie, se faisait passer pour ce qu’il n’avait jamais été : un défenseur acharné des classes populaires et des défavorisés. A quelque mois d’une défaite annoncée, aussi cruelle que celle de tonton Lionel en 2002, il hésitait à participer à cette primaire dégradante et, une fois de plus, il laisserait le cours des événements en décider …


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