LE PROFESSEUR ZIGOUNOFF EN A RAS LE BOL ET LE DIT
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Citoyens, Oyez ! Oyez ! Deux choses me font réagir aujourd’hui. Il convenait donc que nous communiquassions pronto). D’abord, pour une fois ma caalice de tabernac’ de plateforme propriétaire AOL en a fait une bien bonne : une entrevue vidéo entre M. Carl Zéro et M. J-P C, l’ancien Lion de Belfort (réduit aux acquêts, en qui faute de programme n’importe qui croit se reconnaître mais faut faire vite des fois qu’il se remette à démissionner...) Ce fut grandiose ! Les seuls précédents sérieux seraient en fait le serment du jeu de paume et le discours commémoratif de mon Maître-Soixante-Trois sur la tombe de Mordicus d’Athènes. (Je n’avais pu assister à ces évènements faute d’avoir reçu à temps le carton d’invitation, sinon j’vous aurais raconté).
Mais eu égard nos préoccupations du moment, j’ai lu également - toujours sur le site de ma caalice de tabernac’ etc. - un "sondage" qui m’a beaucoup impressionné par son arrogance : nos opinions et convictions de citoyens appartiennent désormais à la réalité virtuelle. Seuls les sondages comptent. Et de te nous dire ça à propos de la valse hésitation si bien réglée de José Bové qui pourrait bien mais d’un autre côté faudrait pas qu’on croit que. Pasque en fait si ça marche pas il retournera arracher le maïs (mais pas les salades, ça faut continuer le produit une fois fidélisée la clientèle) et même que la barbe de maïs dans la pipe c’est pas mauvais et avec le maïs on peut fabriquer un remplacement de la gazoline (et bientôt de la pétroline) qui ne pollue pratiquement pas. (C’est la centrale qui produit l’énergie pour fabriquer un remplacement de la gazoline (et bientôt de la pétroline) qui ne pollue pratiquement pas qui pollue grave, elle. Nothing’s perfect). Le sondage en lui-même n’est pas inintéressant même s’il ne renouvelle pas vraiment l’analyse que nous avons faite depuis bien longtemps : JB est trop médiatique, le PCF ne lâchera jamais la candidature de la dame du château colonel Fabien, il est trop axé sur la glèbe (les pâtres et les joyeux laboureurs de la marquise de Sévigné, quoi), JB manque d’envergure, les collectifs le kifent grave (ça alors, même en dehors de la zone de culture du maïs, con ?). Et c’est à propos de ça qu’on te nous lance l’incinération malveilleuse que yanna pas un capab de fédérer la gauche antilibérale, que ça sera pas JB qui ne dispose pas de l’appui d’un appareil politique pour mener une campagne qui sera de toutes façons trop vérolée par les sondages...Ben voyons ! Boufre et merdre pour les sondages.
Ceux d’entre nous qui préfèrent gaspiller leur jeunesse militante sur le terrain plutôt que leur bon (ou mauvais) profil sur les photos, savent bien la puissance du mouvement citoyen qui accompagne notre effort de politique autrement, et cela sans que nos initiatives n’aient jamais posé de préalable. Je me demande si la vraie question n’est pas la suivante : quel prix sommes-nous disposés à payer pour fédérer la gauche antilibérale et en finir avec les personnalités politiquement correctes (quelle que soit la politique), les hommes providentiels trop frileux ou les hommes de parti craignant l’excommunication s’ils osaient élever la voix dans leur sérail, et tous les sauveurs, messies et autres indispensables (à leurs yeux du moins). Assez de sornettes mystico-politiques, de sophismes pour dévots, de catéchismes interchangeables où l’envers vaut toujours l’endroit à moins que ce ne soit le contraire. Assez tiré de plans sur la comète et parlé d’accords nationaux et autres palabres de marchands de tapis. L’héritage empoisonné de Georges"Taisez-vous Elkabach" Marchais nous reste en travers de la gorge et rejoint tous les "hors de l’église point de salut" que tous nos bienfaiteurs attendent le moment de nous infliger. Pour notre bien cela va de soi.
Alors la meilleure façon d’avoir Nicolène Sarkoyal ou Sigolas Royzy c’est bien de continuer à avoir de ces coquetteries interminables. Devrions-nous nous abstenir de critiquer l’ex-parti des fusillés sous peine de nous voir accusés d’anticommunisme primaire ? Comment s’assurer qui au PS est ou n’est pas fréquentable ? Qui ou quoi pouvons nous imposer à quoi ou à qui à l’échelle nationale, en termes d’accords électoraux ? Alors que l’évidence du terrain montre bien que les points forts de la politique française vue du petit côté de la lorgnette, côté consommateur si j’ose dire, sont relativement aussi simples que peu nombreux : pour tous, le besoin de changements tangibles, vous savez ceux dont on parle encore une semaine après les élections ; pour les moins avantagés, vivre une vie un peu moins précaire ; pour tous d’avoir travail, logement et santé sans être perpétuellement pris en otage par des charlatans et des mystificateurs. Je crois que ça existe déjà tout ça. Il me semble - mais je peux me tromper - que ça ressemble beaucoup à ce qu’on appelle les valeurs républicaines, et que ce que nous recherchons, c’est quelqu’un qui soit prêt à défendre ces valeurs républicaines. Sinon c’est Sicolène Narkoyal ou Rigolas Soyzy, la rose fanée ou la Shlage. Avec accords nationaux sur notre dos. Pour 10 000 ans.
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