https://www.traditionrolex.com/18 TOUT SAVOIR (ou presque) SUR LA GAUCHE ALTERNATIVE AU LIBERALISME - La Gauche Cactus

TOUT SAVOIR (ou presque) SUR LA GAUCHE ALTERNATIVE AU LIBERALISME

Par João Silveirnho
mercredi 6 septembre 2006
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A gauche de la direction du Parti socialiste et de ses satellites, la campagne référendaire de 2005 a permis une convergence de plusieurs organisations politiques et de citoyens jusque là non engagés. Cette convergence a perduré et, suite à un appel à des candidatures unitaires antilibérales aux élections présidentielle et législative signé par des individus et des organisations, des collectifs locaux et une coordination nationale se sont mis en place. Dans beaucoup de cas, ces collectifs ont poursuivi l’action des « collectifs 29 mai » nés de la campagne référendaire. Cet ensemble avance, mais connaît aussi des difficultés. D’où l’utilité de faire le point.

Qui « converge » ?

Par rapport aux « collectifs 29 mai », certaines organisations ne se sont pas engagées en tant que telles, même si leurs militants demeurent en partie présents. C’est le cas des organisations syndicales, et notamment de SUD, très impliqué dans les collectifs 29 mai, et d’associations (ATTAC par exemple) qui n’ont pas pour objet des campagnes politiques.

D’autres ne sont représentées que par leurs « minorités » : c’est le cas de militants verts et de la LCR (qui est toutefois « observatrice » au niveau du collectif national). L’association Pour la République Sociale (PRS) animée notamment par le sénateur socialiste Jean-Luc Mélenchon, n’a pas signé l’appel en tant que telle, mais nombre de ses militants se retrouvent aux niveaux local et national.

Les organisations politiques « officiellement » signataires sont donc le Parti Communiste, les Alternatifs, le réseau Convergence Citoyenne, et la CNGR et le Mars, issus de la gauche républicaine. D’autres associations (le Cactus/La Gauche !, le collectif Ruptures...) participent à la coordination nationale, mais ne se revendiquent pas partis politiques. S’ajoutent à ces organisations les « minoritaires » cités précédemment et des « personnalités indépendantes », parmi lesquels José Bové, Claude Debons, Yves Salesse. S’ajoutent aussi, au niveau des collectifs locaux, de nombreux citoyens « non-encartés ». Au total, un peu plus de 300 collectifs locaux (le nombre augmente régulièrement).

Ce rapide état des lieux fait apparaître un premier fait : aux côtés du PCF et de ses 130 000 adhérents, les autres organisations pèsent peu, chacune ne rassemblant que quelques centaines, voire quelques dizaines de militants. L’entrée éventuelle dans la convergence de la LCR ne modifiera guère ce déséquilibre. En gros, le total des « autres » représente moins que le PCF de l’Ile de France ou du Nord-Pas de Calais. Il ne faut certes pas juger une organisation à la seule aune du nombre : la LCR, par exemple, exerce une influence politique nettement supérieure à ses bataillons militants. C’est aussi le cas, à un moindre degré, de PRS. C’est plus problématique pour les autres composantes, sauf leur respect. Atténuons aussi cette première inquiétude en considérant que le convergence de ces « forces » (parfois minimes, on l’a vu) est l’expression d’une diversité d’origines politiques qui enrichit les débats et les propositions.

Converger pour quoi faire ?

L’objectif à court terme est clair : élaborer ensemble un programme électoral défendu par un candidat commun à l’élection présidentielle et des candidatures communes aux élections législatives de 2007. Plus si affinités, élections municipales de 2008 par exemple ? Le sujet n’est à ce jour pas traité.

Si l’objectif est clair, il est néanmoins difficile à réaliser. Pour ce qui concerne le programme, la convergence dispose d’une base commune, validée y compris par la LCR et PRS, voire ATTAC et SUD : la Charte pour une alternative au libéralisme (c’est l’Cactus qu’a trouvé le nom) adoptée par les Collectifs du 29 mai. Un bon document, dont une version améliorée est en train d’être finalisée et qu’on trouvera prochainement sur notre site.

C’est à partir de ce document que le programme de la convergence s’élabore. Après des débuts difficiles dus à quelques problèmes de méthode et surtout à quelques chocs d’égos (hé oui, chez les antilibéraux aussi...), la dynamique est lancée. Le programme avance donc. Et les candidatures unitaires ? Là, c’est plus compliqué, et on y reviendra : au-delà même des questions de personnes, c’est une stratégie politique qui est aussi en cause.

Autre problème peu abordé : la convergence ne serait-elle qu’une sorte de cartel électoral, ou bien est-elle le creuset d’une nouvelle force politique ? Le Cactus/La Gauche !, et quelques autres, ont tenté de lancer la discussion en faveur de la seconde hypothèse, avec un succès mitigé : les « orgas » ne semblent guère prêtes à se fondre dans un vaste rassemblement. Et plus elles sont microscopiques, plus elles tiennent à leur survie. Les esprits évolueront peut-être : souhaitons-le car il nous paraît difficile de vouloir apporter un souffle nouveau dans le vie politique française sans se doter d’un outil politique lui aussi nouveau.

Les divergences stratégiques

On commence à bien connaître la principale, qui oppose la LCR au PCF, et qui concerne les alliances à gauche. En gros, quelle attitude avoir envers le PS et ses satellites ? Pour nous, les choses nous paraissent claires, mais nous nous sentons parfois bien seuls dans ce cas. Enumérons donc les hypothèses, qui ne sont pas si nombreuses, concernant les suites politiques des échéances électorales : cinq cas de figure.

Le premier est le plus simple et le moins désirable : la victoire de la droite. Dans ce cas, les élus « convergents » joueront pleinement leur rôle d’opposition. Le second est simple aussi, fortement désirable, mais, convenons-en, fortement improbable, même en cas de victoire à l’élection présidentielle : la gauche antilibérale gagne et obtient la majorité absolue à l’assemblée nationale, elle applique donc son programme. Il se trouvera sans doute dans ce cas quelques barons du PS qui se découvriront soudain une âme de farouche résistant de toujours au libéralisme dans l’espoir d’un portefeuille, mais c’est du folklore. Troisième hypothèse, pas très compliquée, pas follement désirable : le PS et ses amis gagnent avec une majorité absolue à l’Assemblée. Les élus « convergents » pourraient alors appuyer les propositions qui vont dans le sens de leur programme, et s’opposer aux autres.

En fait, comme dans les romans à suspense, c’est à la fin que les choses se compliquent. Si le PS gagne sans majorité absolue et a besoin des voix des élus « convergents », que se passe-t-il ? Pour nous, l’attitude doit être la même que dans le cas précédent : ils appuient les propositions qui vont dans le bon sens et refusent les autres, avec en prime la possibilité de faire pression pour obtenir davantage de « bonnes » décisions. C’est dans ce cas que la LCR pose la question au PCF : participe-t-on au gouvernement ? Non, répond le PCF, et le Cactus avec, si le social-libéralisme est la philosophie de ce gouvernement. Contente, la LCR ? Pas vraiment, c’est qu’il sont méfiants ces gens-là : pourquoi, disent-ils au PCF, imaginer que la politique d’un PS au gouvernement serait autre chose que le social-libéralisme, hein, on les connaît, les soces, on les a vus à l’œuvre depuis vingt ans, et ça ne s’arrange pas avec les Royal, Strauss-Sinclair et tutti quanti. N’injurions pas l’avenir, répond le PCF, sans à vrai dire pousser plus loin le discours. On va le faire pour lui, nous qui n’avons plus de pudeurs de jeunes gens : il est, peut-être, qui sait, possible de créer un rapport de forces dans l’ensemble de la gauche, le PS n’est pas si homogène qu’on le croit. Bon, peut-être, qui sait, mais la gauche du PS, de ce qu’on en connait, n’aura pas beaucoup d’élus, vu que la plupart de ses impétrants à une candidature législative se sont fait bouler dans les procédures internes de désignation. Bref, le PCF n’a pas tort sur le fond, la LCR n’a pas tort sur la forme. On en est là et la discussion continue, lentement. Ajoutons pour être plus complet que la LCR soupçonne aussi le PCF de négocier des accords au moins ponctuels (du genre je vote ta loi vaseuse si tu votes la mienne qui est du nanan). Méfiants, on vous dit.

La cinquième hypothèse est aussi compliquée : quid si les « convergents » gagnent mais sans majorité absolue. Accord avec le PS ou pas ? Non, semble dire la LCR. Va bien falloir, paraît dire le PCF, sinon le gouvernement tombe tout de suite, et tous les espoirs populaires avec. N’injurions donc pas l’avenir. Pour ce coup, en tant qu’arbitre réputé pour son inflexible indépendance, le Cactus donne raison au PCF. N’injurions pas l’avenir, on disait. Naturellement, il faut que l’accord éventuel ne dénature pas le projet. Mais quelque chose nous dit que les dirigeants socialistes seraient dans ce cas de figure étonnamment flexibles. Dans ce sens comme dans d’autres.

La et les candidatures

Une première difficulté pour un-e éventuel-le candidat-e consistera à expliquer aux foules qu’il sera le/la dernier-e président-e à être élu au suffrage universel, puisque le programme en cours d’élaboration prévoit d’en finir avec le système monarchique de la 5e République. Pas si simple mais passons. Pour en rester, momentanément, à l’élection présidentielle, on sait que la gauche antilibérale a pour le moment trois candidats putatifs (on ne compte pas Arlette, qui fait comme d’hab’ cavalière seule) : un candidat désigné par son orga (la LCR) mais rétractable, Olivier Besancenot, un candidat « disponible », José Bové, une candidate « proposée par son orga (le PCF), Marie-George Buffet. C’est moins que les prétendants du PS, c’est quand même deux de trop.

Les enjeux pour les uns et les autres sont de natures différentes. La LCR peut faire le pari que la notoriété, la bonne image, et le réel talent, de son candidat peuvent le conduire à faire un score proche de celui obtenu voici cinq ans. Une candidature Besancenot en solo ne serait alors pas une catastrophe du point de vue boutiquier de la Ligue. José Bové, qui n’est pour l’instant soutenu, au niveau des « forces organisées », que par les Alternatifs et une minorité des Verts et de Convergence Citoyenne, ce qui ne fait pas grand monde, a, lui, un besoin vital d’une candidature unique. Un éparpillement le condamnerait à une éventuelle candidature de témoignage, plutôt négative pour ce qu’il représente dans l’opinion. Le PCF, quant à lui, peut difficilement se permettre une candidature isolée qui pourrait le conduire à un score marginal, comme ce fut le cas en 2002. Il a donc lui aussi besoin d’unité. Pas si étonnant, donc, que la LCR soit en retrait dans les avancées unitaires.

Supposons, optimistes que nous sommes, que tout le monde veuille sincèrement une candidature unitaire. Comment choisir entre ces trois figures respectables, ou une autre le cas échéant ? On proposerait bien une partie de 421, mais on va encore nous accuser d’être légers sur des sujets graves.

Les propositions de procédures de choix ne sont pas abondantes, on peut donc en faire l’inventaire. La Gauche républicaine et le Mars, les deux plus petites organisations signataires, ont proposé de commencer par la désignation des candidats aux législatives. Ces candidats se réuniraient alors pour désigner leur candidat à la présidentielle. Pas bête apparemment, et servant au passage les intérêts des deux organisations, qui ont comme objectif d’obtenir quelques investitures pour leurs animateurs, objectif bien compréhensible au demeurant. Deux petits problèmes cependant : un, les collectifs locaux sont loin de couvrir toutes les circonscriptions, même si on peut penser que cela viendra (mais quand ?). Deux, la prépondérance numérique du PCF sera telle dans les comités que même si le PCF a l’intelligence (et gageons qu’il l’aura) ne pas truster les investitures, cela donnera a priori une majorité assez confortable à Marie-George. Pourquoi pas, mais on ne sait pas si Olivier et José l’entendront de cette oreille.

Autre proposition, notamment avancée par le PCF et Convergence Citoyenne : élaborons des critères, et voyons qui y répondra le mieux. Jeu périlleux. Convergence Citoyenne a défouraillé en premier en clamant haut et fort que le ou la candidat-e ne saurai être le responsable d’un parti politique. Exit alors Marie-George et Olivier, qu’est-ce qui reste. Jeu vain : il faut un candidat ayant une notoriété nationale (comme les trois), plutôt une femme, comme Marie-Georges, plutôt jeune, comme Olivier (ou Clémentine Autain, parfois citée), émanant de la société civile, comme José, soutenu par une grande organisation, comme Marie-George, sensible à l’écologie, comme José, bon débatteur, comme Olivier, pourquoi pas emblématique des « minorités visibles, comme Christiane Taubira (mais elle n’a pas rejoint le club). Bref, un mouton à cinq pattes (mais courageux comme un lion).

Enfin, certains, dont José Bové, ont proposé l’organisation d’une primaire, ouverte à tout citoyen qui signerait l’appel à des candidatures unitaires alternatives au libéralisme. Pas si simple à mettre en œuvre, l’idée a au moins un avantage : son impact médiatique serait sans doute important, et l’impact médiatique de la gauche antilibérale est l’un de ses talons d’Achille. Cela vaut donc la peine de creuser la question.

Quelle que soit la procédure choisie ou subie (ce peut-être aussi un arrangement entre caciques des partis), le candidat devra être accepté et par les organisations et par les collectifs. Là-dessus, au moins, tout le monde est d’accord.

La désignation des candidats aux législatives procède du même ordre : certes, les collectifs doivent y être impliqués, mais la diversité des origines politiques des uns et des autres doit être assurée. Comme d’habitude dans ce genre de sport, de belles batailles de chiffonniers et de longues séances d’arbitrage sont à prévoir. Mais c’est le lot commun des procédures électorales.

Nous venons de le voir, la construction d’une nouvelle force politique se heurte à de nombreux obstacles. Ce n’est pas une surprise. Mais le jeu en vaut la chandelle. Car derrière ces questions, parfois graves, parfois puériles, où les ambitions pointent ça et là, où les pesanteurs du passé demeurent lourdes, où les enthousiasmes conduisent parfois à des cafouillages, c’est le renouveau d’un projet politique émancipateur qui est en jeu. Et c’est important pour nos concitoyens, et ce serait bien, ce serait nécessaire qu’ils s’y impliquent. Un dernier problème, sémantique : la gauche en construction n’a pas de nom. Les socio-libéraux ont vidé le beau mot de socialisme de son contenu. Et le petit père des peuples et ses acolytes ont fait de même pour le communisme. Alors, comment qu’on s’appelle ? Que celles et ceux qui ont une idée nous écrivent, ils ont (peut-être) gagné.


Commentaires

Logo de Jean-Luc Gonneau
dimanche 22 octobre 2006 à 21h31 - par  Jean-Luc Gonneau

Les collectifs untiaires vont réfléchir sur la question des candidatures. José Bové a des qualités, d’autres aussi...

Logo de Connangle hervé
dimanche 22 octobre 2006 à 16h41 - par  Connangle hervé

Merci pour la lecture pédagogique et vivante d’un futur qui se dessine enfin en France.
Que pensez-vous de "Démocratie Solidaire" ? trop social- démocrate ? "Force vive" ? trop publicitaire ? "Gauche républicaine" trop chevennementiste ? "Front populaire" trop historique ? "Commune - démocratie" trop commun- démocrate ? Bon.... stop
Mon avis ne comptera pas beaucoup mais j’ai la prétention personnelle pour avoir baigné dans la politique depuis l’âge de trois ans d’être un bon analyste intuitivo-rationnel. Sachez que j’étais comme des milliers d’autres à Gênes au G7 sous Berlusconni dans la foule des manifestants. Belle emprunte qui forge à jamais un regard perspicace. UN SEUL PEUT FEDERER TOUTES LES FORCES, NE CHERCHEZ PLUS ! JOSE BOVE applaudit par 250OOO personnes à Gênes ça frappe ! Nous devons rapidemment l’introniser et passer rapidemment à autre chose pour ne pas se retrouver encore dans le mur en 2007. Bien à vous -
(Contact :herve-2.connangle@laposte.net)

Logo de Lucien CHAUDAGNE
vendredi 20 octobre 2006 à 23h23 - par  Lucien CHAUDAGNE

"A gauche de"
S’il existe une expression qui n’a pas de sens parce que aucun contenu, c’est bien celle-ci !
La gauche à l’origine c’est un certain nombre de député de la constituante qui ont refusé le droit de veto au roi. Ces gens là étaient presque tous des bourgeois ou des éclésiastiques. Quelle référence ! Cependant il faut retenir dans leur geste le début d’un processus qui posait comme principe la souveraineté populaire. Se réclamer de la gauche oblige aujourd’hui encore à respecter d’abord le principe républicain du libre débat, de l’égalité des citoyens, du suffrage universel. C’est dans chaque acte qu’on reconnait un individu de gauche. Un même individu peut très bien agir en personne de gauche sur un sujet et de droite sur un autre.
Le référendum sur le projet de constitution européenne a révélé que des gens qui se disent de droite ont eu une attitude de gauche et inversement. L’enjeu consistait notamment, après la banque européenne et le reste, à accepter ou non que certaines questions ne relèveraient dorénavant plus du débat.
Je fais ce préalable rapide pour inviter à ne pas réduire la politique à un positionnement sur un échiquier.
La situation actuelle me paraît nécessiter d’abord l’affirmation du choix de la République comme système politique le moins mauvais. ça va mieux en le disant... (c’est mieux que la bouillie "anti-libérale" et autres expressions semblables qui ne sont porteuses d’aucun sens positif.
C’est donc dans le camp des républicains (ceux qui le sont et qui ne se contentent pas de le dire) qu’il faut un candidat. Le NON au référendum n’est la propriété que de ceux qui ont voté en ce sens et ils ne se limitent pas aux quelques partis et collectifs que la scène médiatique accepte.
Je ne vois pas de candidats à l’exception de JP CHEVENEMENT. Il faut le dire vite plutôt qu’entretenir une agitation stérile.
Lucien CHAUDAGNE
Clermont-Ferrand

Logo de FUMEX GÉRARD
lundi 2 octobre 2006 à 12h52 - par  FUMEX GÉRARD

Juste un petit mot sur le choix de notre identifiant entre "socialisme" et "communisme". Notre démarche qui est définie à travers la charte s’appelle tout simplement "socialisme autogestionnaire". Bien sûr, on pourra m’objecter qu’"Autogestion" a été aussi vidée de son sens par les appareils du PS et du PC, mais pour l’instant je n’ai pas mieux.

gérard Fumex
collectif 29 mai Annecy 74

Logo de Jean-Luc Gonneau
vendredi 22 septembre 2006 à 12h27 - par  Jean-Luc Gonneau

Nous savons tous cela, et le mars n’est pas le seul organisme disons restreint qui siège au CN ( pas seulement un siège, mais autant que le PCF !) . Un bémol à vos remarques ; J. Bové a quand meêm fait savoir qu’il est candidat. Et il faut ajouter P. Braouzec à la liste

Logo de gilles odic
vendredi 22 septembre 2006 à 07h41 - par  gilles odic

Je ne reprendrais pas tout l’artcle mais un point si le PCF est effectivement affaibli en terme du nombre de militants, j’irais quand même à 90 000, il reste les élus sénateurs, députés, conseiller régionaux, généraux,municipaux et maires sans comter les associations et satellites (SPF ;; ;) ça fait du poid ça fait du monde et des sous...
Et voila un deuxieme point. J. Bové n’est pas candidat voir son article dans le Monde ou il explque qu’il construit sa maison, qu’il n’a pas l’ADSL ,que les militaires sont des abrutis et que sa femme est contre...Pour un candidat président c’est pas de l’enthousiasme.
Et voilà le troisième point. Hors parti il en reste 2 clémentine et yves nous avons le CV des deux nous ne discutons dans le collectif de Pontivy auquel j’appartiens rien est jouè mais la forte volonté du consensus quoiqu’il arrive est intacte et nous saurons en sortir par le haut
Au fait vous devez savoir que l’organisation MARS c’est 70 personnes avec un siège au collectif national alors ...gilles

Logo de Boudine
jeudi 31 août 2006 à 10h59 - par  Boudine

Les divergences ne portent pas sur le nom du candidat, ni sur les rapports avec le PS, mais sur le sens de la candidature.

S’il s’agit de témoigner de positions principielles, on peut s’interdire toute discussion avec le PS. On peut également choisir Marie Georges Buffet.

S’il s’agit de revendiquer un impact réel sur la politique de notre pays, comme il est improbable que l’alliance anti libérale puisse à la fois gagner la présidentielle et avoir la majorité à l’AN à elle seule, on ne peut exclure de discuter avec d’autres : le PS, le MRC, PRS...

De même, on ne peut pas espérer que MGB va multiplier par cinq ou six le score du PCF, donc dans ce cas, le seul nom de candidat qui vaille, c’est bien celui de José Bové.

En réalité, ceci n’a jamais été vraiment un sujet de discussion...
la véritable discussion, dans les comités, à l’intérieur du PCF et à l’intérieur de la LCR, porte sur le sens de la campagne.

Le texte "Ambitions, Stratégies, Candidatures" du Collectif national, voté le 29 août, devrait, je l’espère, faire beaucoup progresser le débat.

Boudine, Marseille

Logo de Claire Strime
jeudi 10 août 2006 à 18h59 - par  Claire Strime

Il est clair que nous ne sommes plus à l’époque de la chaleur de la campagne du NON, les vieilles et profondes divergences ont vite repris du poil de la bête (nucléaire, participation au gouvernement...).
La guerre au Proche Orient est peut-être en train de changer le climat politique français(c’est 1 évènement d’importance mondiale et historique, bien plus important que les guéguerres entre opposants au social-libéralisme) ? Même si le PC met trop l’accent sur le rôle de l’ONU (qui pourtant n’a pas dans cette région la même efficacité qu’au Timor ou à Haïti) et que cette frénésie onusienne n’est pas (à juste titre à mon avis) la tasse de thé de la ligue.
Un large mouvement populaire contre la guerre (dépassant les seuls cercles militants des forces à gauche du PS) verra-t-il le jour ? Ce serait nécessaire et aiderait d’ailleurs d’autres types de mobilisations sociales.

Logo de Jean-Luc Gonneau
samedi 5 août 2006 à 17h17 - par  Jean-Luc Gonneau

Si João Silveirinho ne prend pas clairement parti pour une candidature de José Bové, ce n’est pas par pudeur, c’est parce qu’il considère que ce n’est pas la meilleure solution. Il y a au Cactus des parisans d’une candidature Bové, mais aussi des partisans de Marie-Georges, il a des supporters d’une candidature Mélenchon. C’est pourquoi nous ne soutenons à ce jour, collectivement, aucun des "prétendants", ce qui n’empêche pas des engagements individuels. Silveirinho a tenu compte de cette diversité. Si son analyse engage le Cactus, il se garde bien de trancher. Avec raison à mon sens, car le débat poilitique au sein des partisans de l’alternative au liébralisme n’est pas encore clos.

Logo de Boudine Jean-Pierre
samedi 5 août 2006 à 16h36 - par  Boudine Jean-Pierre

Je n’ai pas aimé cet article en première lecture, mais je devais être fatigué par mes vacances, il n’est pas mal.
Je l’ai mal jugé du fait de son ton léger, alors que je vis cette affaire de manière plus "lourde", et à cause de sa proximité avec l’article sur Thuram.

On peut lui reprocher, comme à toutes les forces de la gauche non libérale et non communiste, sa "pudeur" à entrer dans le lard des difficultés.

Lapsus significatif dans ce contexte, le fait qu’après avoir évoqué le fait que "le/la" candidat(e) commun(e) "devrait ne pas être le représentant d’un parti", vous écrivez :"qu’est-ce qui reste."

Il manque, au minimum, un point d’interrogation : "qu’est-ce qui reste ?". Et (pudeur, pudeur !) la réponse, pourtant clairement impliquée par le paragraphe précédant : de Besancenot, Buffet, Bové, si l’on retire les deux représentants d’un parti, il reste Bové, point barre.

Pudeur car on pouvait affirmer depuis le début que l’alternative sur ce point, a toujours été la suivante : José Bové, ou pas de candidature unitaire.

Je le dis en m’appuyant sur la seule logique, et en tenant compte des circonstances concrêtes de CE combat, une élection présidentielle française en 2007.
La seule logique et le réalisme.

Sur le plan politique, j’apprécie bien MG Buffet, dont l’expérience et la solidité me conviendraient très bien. Mais il est clair qu’au yeux de l’électorat, elle ne peut que représenter une bonne candidate du PCF, et peut-être doubler (soyons fous) le score de Robert Hue, ce qui ne nous avance à rien.

Je ne suis pas très anti nucléaire, par exemple (enfin, faudrait discuter du quoi et du comment) et je prévois qu’une politique impulsée par José Bové me poserait beaucoup de questions.

Seulement c’est la seule candidature qui peut amener du NOUVEAU sur l’échiquer politique français. Et un peu d’espoir.

Je vous reproche de ne pas le dire, alors que sur d’autres points, moins brûlants, vous prenez position.

Je relève par ailleurs que vous prenez comme argent comptant le nombre de militants revendiqué par le PCF : 130 000. Est-ce qu’il vous arrive d’aller dans des réunions du PCF ? Dans des apéros ou des fêtes locales ?

Soyons sérieux ! Vous devriez savoir comment ça se passe : quand un militant ne reprend pas sa carte, on le compte quand même, et ceci pendant cinq ou dix ans.
Je vous prend le pari qu’il n’y a pas en France plus de 40 000 militants du PCF à jour de leur carte, et au moins un peu "présents".

Par ailleurs, la moitié de ces militants ont plus de soixante ans. Ce n’est pas un péché, mais gare à la canicule, et aux frimas de l’hiver. Cela fait encore 15 à 20000 actifs, ce qui, je vous l’accorde, est considérable.

Mais ici à Marseille, quand nous manifestons, par exemple, les LCR, les ex-PCF, les anars, les "alternatifs", ex-verts, et autres radicaux, sont plus nombreux que le PCF, toujours et partout. Alors sachons raison garder.

Autre exemple : le meeting d’Aubagne (26 juin). Le PCF avait fait venir des militants de toute la région, par cars. Malgré tout, à l’applaudimètre, Bové était majoritaire de manière écrasante, et le représentant du PCF n’avait pas l’accord de la salle quand, par exemple, il avançait "il n’y a pas de raison pour que le candidat unitaire ne soit pas un dirigeant de parti".

Bref, le PCF est important dans la gauche non libérale, mais pas comme vous dites.
Il n’est pas majoritaire. Ni dans l’électorat (bien sûr) ni même chez les militants.
Ajoutez à cela (ou faites recouper, plutôt, ces affirmations) qu’une grande partie des militants du PCF ne souhaite pas que le Parti aille seul à la bataille.

Et permettez moi de revenir pour finir sur votre "pudeur".

J’avance l’opinion que si vous n’arrivez pas à dire ce que tout le monde, et surtout vous, sait, à savoir que ce sera Bové ou rien, en matière de candidature unitaire, c’est parce que vous craignez de faire de la peine à ce PCF que vous imaginez comme un colosse écrasant.

Vous faites là une erreur et une faute : vous renforcez le courant, peut-être minoritaire au sein du PCF, qui veut la candidature Buffet.

Ce qui serait suicidaire pour le PCF, et la fin de nos espoirs à nous, Cactus compris...
En effet, s’il n’y a pas de candidature unitaire, la gauche "radicale" aura prouvé qu’elle ne sait que bavarder. Elle sera laminée pour de longues années. Un mouvement qui se veut politique ne peut se contenter de manifestations.

Dans ce contexte, que deviendra le Cactus ? à peine un souvenir...

mercredi 2 août 2006 à 08h35

Vous écrivez
Par rapport aux « collectifs 29 mai », certaines organisations ne se sont pas engagées en tant que telles, même si leurs militants demeurent en partie présents. C’est le cas des organisations syndicales, et notamment de SUD, très impliqué dans les collectifs 29 mai, et d’associations (ATTAC par exemple) qui n’ont pas pour objet des campagnes politiques.

D’autres ne sont représentées que par leurs « minorités » : c’est le cas de militants verts et de la LCR (qui est toutefois « observatrice » au niveau du collectif national).

La LCR a été entièrement engagée et souvent à l’origine des comités du non devenus les comités du 29 mai.
C’est dans les collectifs pour des candidatures unitaires qu’elle ne s’est engagée qu’à travers une minorité qui a signé l’appel ce que n’a pas fait la majorité. qui a cependant demandé à rester observatrice comme vous le dites.
Il fallait préciser
Joël, Lcr Nimes

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