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REGARDS SUR LE PCF

Par João Silveirinho
mercredi 20 décembre 2006
par  João Silveirinho
popularité : 1%

C’est une drôle d’histoire que le Parti Communiste est en train de vivre. Instigateur principal d’un rassemblement de la gauche alternative au libéralisme à la suite de la victoire du Non au référendum européen, ayant donné des gages d’ouverture à la société civile, certes limitées selon les régions, lors des élections régionale et européenne, partagé quasi fraternellement son temps de parole télévisée lors de la campagne référendaire avec d’autres partis privés de cet accès aux médias, il estime à bon droit de proposer une candidate unitaire à la prochaine élection présidentielle. Et voilà qu’une partie de la gauche alternative lui conteste cette proposition. Le PCF met pourtant beaucoup dans la balance : les fameuses 500 signatures nécessaires à une candidature, lui seul, à gauche du PS, les a sans incertitude. Le financement, il est capable de le mobiliser. Il met sans barguigner ses locaux à disposition autant que de besoin pour les réunions de la gauche alterlibérale. La candidate, Marie-George Buffet a des qualités que personne ne conteste. Et malgré tout ça, ça râle. De quoi être dégoûté. Imaginez que vous recevez des amis, leur offrez le boire et le manger, vous intéressez à leurs idées (et pourtant, hein, des fois...), et voilà que vos convives récusent la maîtresse de maison.

Plus sérieusement, il convient de faire la part des choses dans les objections à une candidature de Marie-George Buffet. Passons sur ceux, il y en a, qui voient là l’occasion de chourer les clés de la place du Colonel Fabien et écrasons-les de notre mépris.

Moins triviale est la réflexion de ceux qui mesurent la disproportion des « forces » (guillemets car certaines des « forces » en question ne pèsent guère lourd) unitaires : une candidature issue du PCF, c’est le risque d’apparaître comme ces anciens « compagnons de route » et autres « républicains sincères » du temps où le PCF était stalinien ou brejnevien, bref ceux que Lénine nommait les « idiots utiles ». On peut les comprendre. Quoique. S’opposer au motif de sa propre impuissance ou manque de puissance n’est pas un mince paradoxe.

Plus compréhensible est l’attitude, fréquente chez les citoyens « non alignés » (c’est tout de même mieux dit que « non encarté », non ?), de méfiance vis-à-vis des appareils et partis politiques, soit parce qu’il en ont été, soit parce que leur action passée les a déçus ou inquiétés. Sur ce point, le PCF est plus fragile. Il le sait d’ailleurs, même si l’aveu coûte à certains. Le passé stalinien n’est pas effacé et, si besoin était, les médias le rappellent régulièrement. Le PCF a eu beau, par exemple lors de son dernier congrès, donner une leçon de démocratie concrète à toutes les formations de gauche, il a beau pratiquer les ouvertures signalées plus haut, le passé lui colle à la peau. Et, disons-le comme on le pense, l’attitude de certains communistes, certes minoritaires, mais parfois forts en gueule, nostalgiques de Thorez ou Marchais n’aide guère à une vision sereine du PCF d’aujourd’hui.

Pour qui a suivi attentivement les débats au sein du PCF lors de son dernier congrès voici quelques mois, il apparaissait que la question de l’identité communiste est dans toutes les têtes. Et que la réponse n’est toujours pas formulée. Du passé faisons table rase, dit un couplet de l’Internationale. Pas si facile. Nous comprenons celles et ceux qui, au Parti Communiste, ont voué, et dévoué leur vie à une cause qui, toujours, leur a paru juste, à celle et ceux qui ont su, ils sont nombreux, évaluer les erreurs. Rarement d’ailleurs une formation politique a eu le courage d’examiner sans complaisance ses errements, depuis le stalinisme jusque, plus récemment et moins dramatiquement, la « gauche plurielle ». Au Parti Socialiste, d’aucuns, et pas seulement Jospin, ont parlé de « devoir d’inventaire » : on en attend toujours le commencement du début. On ne trouvera pas davantage d’examen critique au MRC, à LO ou au PRG. Et guère plus à la LCR.

Il n’empêche : l’étiquette « communiste » demeure suspecte à beaucoup de nos concitoyens. Changer de nom ? D’aucuns y ont pensé, et ont reculé devant le tollé des tenants des traditions. Et cela suffirait-il ? L’enjeu pour le PCF aujourd’hui est d’œuvrer à la construction d’une nouvelle force politique. Ses adhérents, ses militants, en constitueraient à l’évidence un noyau central, et une telle construction permettrait des apports divers, enrichissants, enthousiastes peut-être. Le PCF y perdrait sans doute quelques escouades attachées aux passés, et souvent respectables. Il y gagnerait bien des énergies. Décision difficile.

En attendant, les objections, les débats décrits précédemment justifient-ils un ostracisme envers une candidature de Marie-George Buffet, dans le cadre unitaire que se sont fixé les collectifs pour l’alternative au libéralisme ? Sûrement pas.


Commentaires

Logo de Ratwitz
samedi 16 décembre 2006 à 00h03 - par  Ratwitz

Mais où était passé l’altermondain n°1 pendant les luttes contre le CPE ? Que faisait-il, quelques mois avant, pendant les soit-disant émeutes ? Quelles garanties d’engagement offre celui qui déclarait il n’y a pas si longtemps "je suis syndicaliste, je ne ferai jamais de politique" (c’était prévisible) ?...

Cette élection est depuis longtemps perdue par la "gauche du non" (qui quoi qu’on dise n’a pas réuni 55% des suffrages contre le TCE). Et Bové n’est pas ou ne sera pas plus "l’homme providentiel" que ne l’était Mitterrand... en plus nébuleux.

Bilan : la prévisible disparition des forces organisées de la gauche ouvrière et populaire au profit d’un vague réseau de "bénévoles"... ces soit-disant comités ou collectifs populaires d’où, avouons-le, le peuple est totalement absent - et il n’a pas forcément tort.

un communiste.

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jeudi 14 décembre 2006 à 20h28 - par  FredSud37

La vidéo de l’intervention de Jean-Luc Mélenchon à Saint-Ouen, lors de la réunion de travail des Collectifs Unitaires est disponible : ICI.

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dimanche 10 décembre 2006 à 22h53 - par  MARIF

J’ai reçu par mails interposés, vos articles "regard sur le PC" (enfin une critique objective qui nous rend notre dignité) et "nous y voici, nous y voilou".
Je ne vous connaissais pas, et du coup, j’ai cherché sur le net, et je viens de "tomber" sur le site de la-gauche qui me permet de vous remercier car j’espère que le site vous le fera suivre.

Ce qui suit est rédigé sans aucun contact avec mes amis du PCF et n’engage que moi.

Je fais partie d’un collectif 77 et me suis retrouvée au rassemblement de st Ouen, déléguée remplaçante d’un de nos délégués empêché.
Là,
j’ai découvert une organisation qui m’a laissée sur ma faim, malgré toute la bonne volonté certaine des bénévoles,
j’ai découvert une direction des débats parfois fluctuante, sinon à géométrie variable,
j’ai découvert avec perplexité les différents modes de comptage, ou plutôt d’estimation (consensus oblige !)de l’opinion des membres des collectifs ...
j’ai découvert que nous n’avions aucune information précise sur le mode de désignation des participants à la commission mais c’est certainement de ma faute,
j’ai découvert la hargne pour ne pas dire la haine sentiments étranges dans un rassemblement.

Et là, je constate que malgré sa suprématie dans le résultat des décisions des collectifs locaux, MG Buffet est, par les prétendants au trône, sommée de se retirer !
Quoi que MG. BUFFET dise, écrive ou fasse, c’est suspect et irrecevable ! Danger, hégémonie etc.

Je suis sortie de ce rassemblement avec un gout amer, celui de l’anticommunisme ..."primaire", et la certitude que nous serons toujours coupables de agissements des staliniens qui ont dévoyé la révolution russe, et des anciens dirigeants du PCF qui soit ne les ont pas décelés, soit les ont tus.
Est-ce normal ?

Conclusion : il nous faudra abnégation et l’âme chevillée au corps pour tenir, MALGRE TOUT, nos engagements, car
ÉlectionS 2007, cherchez l’ennemi :
FN, UMP, UDF et autres partis de droite, même extrême ? NON !
PS dans sa majorité sociale démocrate, et autres divers gauche "centristes, modérés" ? :NON !
L’ennemi c’est le PCF !

Allez, les Ségozy et les Sarkolène ont encore de beaux jours devant eux.

Logo de Patrick Gracia
dimanche 10 décembre 2006 à 10h56 - par  Patrick Gracia

Bar sur Aube le 10/12/06
Merci de répondre avec autant de lucidité et d’argumentations sur nôtre rôle de communiste et de nôtre engagemment et avec autant de reflexion, je fais partie de ces camarades qui on du mal a trouver les mots justes et qui on besoin pour convaincre d’avoir de tels outils de combats. J’espére sincérement et sans vouloir heurter la sensibilité des autres candidats et de ceux qui les soutiennent et avec toute la fraternité du communiste que je suis, que se sera Marie-George qui portera haut et loin le courant antilibérale que nous souhaitons tous. Vive un monde meilleur..!Patrick Gracia

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jeudi 7 décembre 2006 à 20h51 - par  Oleg

bon.... José Bové meilleur candidat ? Mais tout comme il le dit de MGB, "trop marquée," ne l’est-il pas aussi ?

Logo de daniel dosias
jeudi 7 décembre 2006 à 15h19 - par  daniel dosias

Pas mal cette analyse ! J’ai quitté le Parti lorsque, malgré la volonté de F.Mitterrand de réduire son influence, il a décidé de faire parti d’un gouvernement dit" de gauche". Quelle désolation de voir Gayssot , ancien cheminot, laisser la SNCF se faire couper en morceaux (pour mieux la digérer) ou encore se rallier à Le Frêchen ! C’est vrai que les militants (moi aussi mais hors du Parti) du PC sont magnifiques de dévouement et d’initiatives pour rassembler les divers courants anti libéraux et la candidature de MGB apparait comme légitime ; qui d’autre ? JB me parait plutôt tenté par la gloriole malgré son anti libéralisme de bon ton ; OB est jeune, il compte sur le temps pour que la LCR devienne la seule force politique anti libérale et puis, Trosky n’est toujours pas vengé ! si LCR fait plus que le PC (c’est probable) c’est le seul but qui compte ; AL veut que son nom reste comme une légende, la "passionaria" des ouvriers ; CA est jolie, jeune, intelligente et sûrement ambitieuse ; on continue ? personne dans ces p....s de collectifs n’aura assez de cran (pour ne pas dire autre chose) pour faire abstraction de ses arrières pensées et aller à la bataille UNIS ? que veulent ils ? attendre une plus grande tragédie pour les démunis de plus en plus nombreux ? un système financier qui sera le carcan des initiatives pour des années ! Qui aura assez de forces pour se battre sans passer par la case violences (car lorsque l’on est sur le point de crever, tout est bon pour survivre) ? voilà, ma petite contribution au débat, j’ai 60 ans + , je gagne bien ma vie , sans honte car j’ai trimé dur en cours du soir pour avoir un bon diplôme, mes gosses sont (pour l’instant) sortis d’affaires mais avec le libéralisme (forme élaborée du capitalisme) rien n(est acquis et ils se battent aussi. S’il vous plaît, un peu de bon sens et marchons .....

Logo de Jean-Luc Gonneau
dimanche 3 décembre 2006 à 20h45 - par  Jean-Luc Gonneau

C’est si vrai qu’on le dit, si tu lis attentivement

Logo de beauché Jacques
dimanche 3 décembre 2006 à 11h13 - par  beauché Jacques

La gauche antilibérale va sûrement vivre et faire vivre une cruelle désillusion en 2007. Divisée, elle est l’objet d’une tentative d’accaparement de partis politiques tant par le PCF que la LCR (avec tout de même une relative cohérence chez cette dernière à ne pas vouloir dénoncer le libéralisme sur toutes ses formes et appeler ensuite au 2nd tour a voté pour le social libéralisme !). La logique de partis devrait ainsi permettre à la droite ou à la gauche light de nous en remettre pour 5 ans (les Restau du cœur qui ouvre lundi continueront ainsi à s’accroître sensiblement quelque soit la couleur des élus !!). Il nous faut nous préparer pour dans 5 ans, car tout s’aggravera quelque soit celui ou celle qui sera élu en 2007. Ils ne changeront rien au système d’inégalités, bien au contraire. Je pense qu’il nous faut penser à la création d’un autre outil, qui pourra fédérer les nombreux déçus socialistes, Verts, PCF, LCR, abstentionnistes, aller rechercher tous les égarés de gauche qui sont allés au Front national par dépit. Pour cela il ne faut pas compter sur les partis existants qui ont une dynamique interne propre, visant à perdurer, à se continuer comme entité et non à travers les objectifs qu’ils s’étaient assigner. Pour surmonter la désillusion qu’ils nous ont préparée, nous devons dès à présent rebondir à partir des collectifs antiilibéraux. C’est non seulement possible, c’est à mon avis indispensable !
Jacques Beauché : http://jac.beauche.free.fr

Logo de varenne louis
samedi 2 décembre 2006 à 18h12 - par  varenne louis

Ce que tu oublie c’est que si tu n’avais pas le PC pour faire le boulot, tu serais dans la merde jusqu’au cou et tu serais bien incapable de t’en sortir
Louis 42

Logo de FredSud37
vendredi 1er décembre 2006 à 20h18 - par  FredSud37

Si vous ne l’avez pas encore vue, je vous invite vivement à regarder la vidéo du discours tenu par Jean-Luc Mélenchon le 17 novembre dernier à Montpellier et qui est disponible : ICI.

Logo de Alain C.
vendredi 1er décembre 2006 à 17h44 - par  Alain C.

Bonjour, J’avoue que je n’avais pas lu cette approche interessante sur le PCF.
Je peux partager pas mal de remarques.Ceci dit, sur le fond, je pense que la question qui est posée du devenir du Parti Communiste Français a déjà reçu une réponse.En tant que repère de porte parole des "petites gens" qui sont cassés par le Capitalisme, le pcf est définitivement hors jeu.Broyé par une première machoire "Programme Commun et modèle soviétique" puis par la seconde" Relookage baptisé Mutation et accompagnement de la politique désatreuse de gauche plurielle"..
Sa survie en tant qu’appareil est assurée un temps par la tenteà oxygène du PS qui lui insuffle du gaz carbonique tout en lui permettant de ne pas déposer le bilan ( ö combien globalement négatif ces dernières décennies)...grâce aux accords dans les Institutions ( municipalités, Conseils Généraux, Regions)
Il s’agit donc aujourd’hui de répondre à trois questions :
Le Capitalisme a til encore les moyens de lâcher de la réforme" pour qu’existe en France une sortie de crise dite de régulation ou de mesures "antilibérales" ?
Si on répond NON( c’est mon cas d’ex militant et élu du PCF) , ya til un besoin objectif de projet alternatif au Capitalisme sous peine de fin de"civilisation" ?
Si on répond oui : peut il exister, ce PROJET, sans que soit posée en vrai débat de masse la question de l’actualité d’un marxisme plus que jamais moderne : a savoir l’expropriation du Capital par les luttes de classes tous terrains (y compris institutionnel) la démocratie comme fil rouge, et le dégagement de la France du carcan de l’Europe capitaliste aux traités mortifères ?
C’est lorqu’on repond à ces questions , à savoir unBESOIN de Communisme (loin de sa caricature "soviétique") qu’on peut AUSSI poser la question du besoin ou non dans la Société française d’un Parti de la transformation Sociale.
Peu importe son nom : les pires partis staliniens de l’eST ne s’appelaient pas forcèment "communistes" ( SED de RDA ou POUP de Pologne..)
Cette organisation est à CONSTRUIRE ;Elle ne saurait être issue de telle ou telle tendance( « clan » est un mot qui convient mieux) de l’actuel PCF..Mais elle ne saurait se priver du militantisme sans pareil des Communistes encore membres de ce Parti.
Les actuelles péripéties pitoyables et journalières du feuilleton "Collectifs" et les complots de couloirs de quelques permanents gardiens d’une "non-ligne"à Fabien ou dans les Fédés du « PARTI » ne changeront rien à l’Histoire.
Ou ce sont les peuples qui le feront.
Ou la Société se défera.
Cordialement
Alain C.
http://sanseprendrelechou.forumacti...

Logo de Boris
vendredi 1er décembre 2006 à 09h58 - par  Boris

"changer de nom"...

Ouai... Sauf que bien avant Marx, Lénine, Staline, Mao etc etc y’a eu Baboeuf... et que c’est lui qui a inventé ce mot.

Le mot "communiste" est un néologisme français.

Les communistes de France n’ont pas à rougir de leur nom. Ils en assument l’Histoire et les histoires.

Le 30ème Congrés a redéfini la notion de communisme comme une "visée", une "utopie créatrice", cherchant non pas à prendre le pouvoir mais à le donner au peuple. Notre communisme est un humanisme.

Autant je pourrai rejoindre un ensemble plus large que le seul PCF si jamais les collectifs devaient se structurer en quelque chose de plus formel, autant je ne vois pas pourquoi j’abandonnerai ce mot.

Il me semble, qu’à force de répéter qu’ils ne sont pas "liés au projet socialiste" ou comme en 2002 que le programme du PS "n’est pas socialiste", ce n’est pas le PCF qui devrait changer de nom, mais le PS.

Le PS est aujourd’hui un New Labour à la française (à l’image de leurs pancartes "LEFT" brandit jadis dans leurs meeting).

"PSL" devrait-être leur nouveau sigle : parti social-libéral...

Logo de Varenne Louis
vendredi 1er décembre 2006 à 08h22 - par  Varenne Louis

Si, comme le préconise le nommé Albert, on devait oter le mot communiste au PCF, les communites de tout les pays perdraient leur identité, et quand bien même cela se ferait, il faudrais avant tout et urgemment enlever le mot socialiste au PS. Comme aurait dit il y a quelques années Geneviève Taboui "attendez-vous a" voir partir bras dessus, bras dessous, la Ségo et l’autre imigré de Hongrie.
Par contre merci a Silveirinho pour son exellent article et si le passé du PC n’est pas toujours étincelent, continuons, nous les communistes, a nous battrent pour notre honneur.
Louis

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vendredi 1er décembre 2006 à 03h46 - par  Minga

Je suis COMMUNISTE, et fier de l’être ! C’est pour celà qu’en 2002, j’ai voté (pour la première fois) Besancenot. Avant 2002, j’avais toujours voté pour Le Parti (on disait comme ça, entre nous : y’avait pas besoin de préciser lequel ;-). Pourquoi ? Parce que je voulais sanctionner la participation au gouvernement socio-libéral de Jospin, ses privatisations, et sa politique antisociale.

Avec l’Alternative Unitaire de la gauche antilibérale, un formidable espoir s’était ouvert : une large union des "alters", des électeurs du "NON", des jeunes anti-CPE, des communistes du parti et de ceux de la LCR. On avait même pensé à LO, qui a vite décliné l’invitation ... Et puis, la LCR a proposé trois amendements au projet, au sujet de la non-particpation à des exécutifs avec le PS pour mener une politique libérale. Refusés ! Et la LCR a fini par se mettre en retrait ... Alors, José Bové, qui avait toujours conditionné sa candidature à l’UNITE, a décidé de taper un grand coup de poing sur la table en retirant "provisoirement" sa candidature.

Alors, oui, bien sûr que la candidature de MGB est légitime, mais la question à se poser est plutôt : est-elle opportune ??? Veut t’on une large union, celle que peut réaliser José Bové, pour GAGNER tous ensemble ? Ou un "rassemblement" à peine élargi aux apparentés qui ne ferait que l’union du "P", du "C", et du "F" ? Dans le premier cas, on peut casser la baraque, redonner espoir, et même peut-être battre les socio-libéraux "royalistes" au premier tour. Dans tous les cas, on sera en force pour négocier, sur la base des 125 propositions unitaires. Dans le second cas, la déroute électorale est certaine, avec en plus une déroute financière pour le parti qui ne ne sera alors pas remboursé par l’état de ses dépenses de campagne électorale.

Le mandat donné par 96% des membres du PCF est pourtant clair : proposer une candidature (celle de MGB) DANS LE CADRE D’UN RASSEMBLEMENT UNITAIRE, et non présenter une candidature qui serait uniquement celle du parti : cette seconde alternative a reçu moins de 4% des voix !!! Les militants n’ont donc en aucun cas donné mandat à MGB de casser la dynamique unitaire, et ils attendent des initiatives fortes pour que l’unité puisse se faire, y compris avec la LCR. Y compris, s’il le faut, le retrait de sa candidature "légitime", si c’est le prix à payer pour gagner, tous ensemble ! Avec le mandat reçu, jouer l’échec du rassemblement ne serait pas légitime.

Pour gagner, le meilleur candidat possible, celui qui réunit le plus largement, celui qui peut battre les "royalistes au premier tour, c’est José Bové. Nous le savons tous. Alors assez perdu de temps !

Site web : revoltes.free.fr
Logo de Albert
mardi 28 novembre 2006 à 00h18 - par  Albert

Bonsoir,

Effectivement, le PC devrait changer de nom pour être plus en phase avec la société. Les souvenirs sont tenaces... et la meilleure manière de faire, c’est d’enlever le "mot communiste".

D’autre part, le principe édicté par José Bové, à savoir que le candidat choisi ne devrait être ni de la LCR, ni du PC me parait une nécéssité pour faire un bon score, au-dessus de 5%.

Enfin, si le désistement en faveur du candidat de gauche, le mieux placé au second tour, doit être clair (à la différence de la LCR), la participation ou pas du PC à un gouvernement de gauche devait faire l’objet d’un débat clair lui aussi.

C’est parce que ces deux principes ne sont partagés ni par le PC, ni par la LCR que nous en sommes là aujourd’hui.

Salutations socialistes et républicaines

Albert

Réformer aujourd’hui !
http://reformeraujourdhui.blogspot.com/

vendredi 24 novembre 2006 à 21h59

je trouve cet article bien pansé , mais les plaies sont visibles , et dans cette affaire je trouve que la Mandarine joue un jeu bizare , un peu comme sa démonstration un peu voyante et extra-lucide sur l’estrade , lors de l’election de Delanoé ! Mais, je suis surement un vieux stal , pourtant très libertaire car "la sociéte du spectacle" me fait horreur , Mandarine STP, stop avec les médias ils vont te tuer !

Guy Borde

vendredi 24 novembre 2006 à 17h48

Merci beaucoup pour cet article qui précise bien l’enjeu des débats pour la construction de la gauche anti-libérale.
Jocelyne Le Métayer, membre d’un collectif, membre du PCF

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