J’ai une question...
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Il y a eu suffisamment de commentaires sur le pitoyable numéro d’équilibriste du Grand Jacquot le 31 mars à la télé pour qu’il ne soit pas nécessaire d’en ajouter. Son appel, au gouvernement d’une part et au corps législatif d’autre part, pour sortir de la crise mérite néanmoins une interrogation, puisqu’il n’y a plus de séparation des pouvoirs entre l’exécutif et le législatif, ce qui est parfaitement inconstitutionnel. Tout ce petit monde s’est mis au garde-à-vous sans broncher dans la plus parfaite illégalité républicaine alors que, vous n’aurez pas été sans le remarquer, tous en ont plein la bouche de la République depuis 2002. Donner un ordre au gouvernement n’est pas de la compétence du chef de l’État mais du premier ministre, ce qui revient à dire que Villepin est un fantoche. Bon, on s’en doutait un peu quand même. Jean-Louis Borloo répond à la demande du président en ne faisant pas imprimer les contrats-types pour que puissent être signés des TPE ce qui les rend inapplicables de facto. Jean-Louis Debré s’est empressé de dire que les députés allaient se mettre au travail illico presto pour amender la loi qu’ils avaient pourtant votée avec enthousiasme à coup de 49-3. Bon, à vos ordres mon général, on connaît, il est bien sur les traces de son papa. Les chiens ne font pas des chats.
Laurence Parisot, qui ne perd jamais une occasion de se taire, a cru bon de déclarer que les patrons ne signeront pas de CPE. Borloo a jugé nécessaire, tout de même, d’écrire à 220 branches professionnelles recommandant de ne pas signer le CPE. Ben oui, sur quel formulaire, rigolo ! Azouz Bégag pète un câble avec un jeune de 27 ans d’origine maghrébine hautement qualifié et au chômage depuis trois ans qui a eu l’audace de l’interpeller devant les journalistes. Mais, c’est qu’il serait devenu nerveux, Azouz ! Bernard Accoyer met les députés UMP au boulot pour rédiger un nouveau texte et Sarko Le Spécialiste, encore lui, devient l’interlocuteur privilégié des syndicats, une espèce de premier ministre sans titre officiel en quelque sorte. A coup d’État, coup d’État et demi, c’est une sarkozerie ! Villepin ne répond plus. Tiens, au fait, j’ai une question : la France est-elle gouvernée ? Si oui, je serais votre obligé si vous vouliez bien me dire par qui.
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